C'est dur à admettre mais il faut en prendre son parti: l'homme est un être très humain. S'il a plein de qualités et peut être séduisant, voire enthousiasmant à plus d'un titre, il est loin d'être parfait.
L'homme ou la femme politique en tous points admirable n'existe pas. Pas plus que l'artiste, le travailleur social, le sportif, le boucher, l'agriculteur bio, l'ouvrier automobile ou le patron d'une entreprise du CAC 40 (mais lui, on le savait déjà).
Aujourd'hui, on découvre que des travailleurs d'ONG ont monnayé leurs interventions contre des faveurs sexuelles.
On apprend qu'un saint homme, devenu gourou de l'islam moderne, a violé des femmes.
On lit qu'un média qui se veut alternatif fonctionne comme les traditionnels, avec les mêmes rapports de pouvoir et les mêmes méthodes d'exploitation de la main d'œuvre.
On voit que des représentants de partis aux règles strictes et aux exigences fortes sont dépassés par leurs ego et leurs ambitions personnelles.
On comprend que personne n'est un modèle de vertu et qu'en toute chose il faut garder de la distance.
Bien sûr, il faut continuer à s'indigner et surtout à se battre pour changer les pratiques et les attitudes.
Mais il faut aussi cesser de jouer les Tartuffe en s'indignant que des gens soient comme les autres et accepter que l'homme ou la femme parfait-e n'existe pas plus que le Père Noël ou le prince charmant.
On voit par là que le pire problème de l'homme est d'être un être humain, créé, nous dit-on, par Dieu à son image: imparfait.