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jeudi 4 juillet 2013

A Monsieur Albert

Cher Monsieur De Tweede,
je comprends parfaitement votre décision de passer la main à près de quatre-vingts ans. Personnellement, un peu plus jeune que vous, j'ai décidé de faire de même. Il faut lutter contre le chômage des jeunes, que diable! Je n'ai qu'un regret: c'est que vous cédiez votre place à votre fils. Ne craignez-vous pas que cela soit vu comme du népotisme?
Si vous m'aviez consulté, je vous aurais conseillé de nommer à votre place le marquis de Motte. C'est un homme dans la fleur de l'âge, plein d'expérience. On le nomme déjà, dans sa baronnie, Wapiléon Ier. Devenant roi, il aurait donné du travail à un ministre-président de la Région wallonne, à un ministre-président de la Communauté française, à un vrai bourgmestre de Tournai et à quelques autres personnes qui se se seraient soucié de l'Eurométropole et de la Wallonie dite picar(d)esque.
Vous n'avez jamais été élu, Monsieur De Tweede. Vous avez bien raison, vous n'avez de compte à rendre à personne. Les électeurs sont versatiles. Voyez ce qui arrive dans le même temps à Monsieur Morsi, chef de l'Etat égyptien. Il a été élu voilà un an et aujourd'hui l'armée le "dépose" comme un vulgaire dictateur parce que le peuple, dont le changement d'humeur est une des caractéristiques, n'en veut plus. 
L'Histoire est aussi étrange que les peuples, Monsieur De Tweede, même si parfois elle hoquète comme ces moteurs que vous affectionnez.
Votre gentil fils vous remplacera aussi utilement que vous avez gentiment remplacé votre gentil frère à la tête de ce gentil pays.
Les journalistes affirment que vous allez devenir un citoyen comme les autres. Je vous souhaite la bienvenue dans la normalité, Monsieur de Tweede. Si vous avez besoin de conseils pour remplir votre déclaration fiscale, pour prendre le bus ou pour monter une tente, je suis à votre disposition.


mardi 30 avril 2013

Mon royaume pour une canne

A l'heure où la reine des Pays-Bas passe la main à son fils, voilà que notre bon roi Albert de Tweede se déplace avec une canne. A 78 ans, le fait n'a rien d'un événement. Mais l'est pour qui veut qu'il en soit ainsi. La Belgique tremble, la presse s'agite. Le père de la nation va-t-il démissionner? Que restera-t-il du royaume après lui? Son fils aîné est-il assez armé pour la fonction? Voilà les questions que l'on pose. Elles sont angoissantes. Va-t-on revivre les journées plus hystériques qu'historiques qu'a connues la Belgique à l'été 1993 à la mort de Baudouin?
Le politiquement correct nous empêche de rappeler que tant qu'il était prince, Albert n'avait pas la réputation d'être un aigle. Avec lui, on peut parler de motos, de bagnoles et de femmes, disait-on alors. De rien d'autre. Depuis qu'il est roi, il aurait donc beaucoup appris, notamment à devenir un rassembleur et un fin négociateur. Qui donc osera dire que le roi n'est rien sans d'habiles conseillers? Qu'un changement de roi ne change pas la Belgique? Bref, qu'il n'est qu'un haut parleur?