lundi 31 août 2020

Ayatollahs et hommes des cavernes

Dans les prochaines semaines, les hommes des cavernes reprendront leur activité favorite: la chasse. Je me permets de les appeler de la sorte puisqu'ils nous traitent, nous, militants écologistes, d'ayatollahs.
Ces hommes préhistoriques sont de moins en moins appréciés par la population qui ne comprend pas qu'on puisse prendre plaisir à tuer des animaux. Eux défendent leur passion au nom de la tradition, même si elle est cruelle et totalement dépassée par nos modes de vie actuelle.
Les chasseurs français s'offusquent que le président Macron ait décidé d'interdire cette année la chasse à la glu. La pratique consiste à placer dans la nature de petites branches enduites de glu (des gluaux) sur lesquelles se posent grives et merles - mais bien d'autres oiseaux se laissent évidemment piéger - qui, une fois capturés de la sorte, seront mis en cage pour appâter d'autres espèces.
La technique, qui n'était plus pratiquée qu'en France, est interdite par la directive "Oiseaux" de l'Union européenne, qui date de 2009 (1). Les chasseurs sont lents. Ils font mine de la découvrir et affirment la main sur le cœur que la chasse à la glu ne nuit en rien à la biodiversité. Mais elle n'est que suspendue, comme si le tout-puissant président français se réservait le droit de la réautoriser.
Pendant ce temps, d'autres méthodes de chasse, tout aussi dépassées et inacceptables, restent admises. Les alouettes des champs, les pluviers dorés, les vanneaux huppés, les merles, les grives sont étranglés, écrasés ou mutilés. Des méthodes barbares.
En France, soixante-quatre espèces d'oiseaux sont chassables. Ce qui constitue un nombre énorme par rapport à la plupart des autres pays européens. D'autant que parmi ces soixante-quatre espèces, seules vingt sont en bon état de conservation. 
Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, souligne les contradictions d'un gouvernement français, très en retard sur son époque et sur la nécessité de protéger de toute urgence une biodiversité qui s'effondre à une vitesse effrayante: le gouvernement, dit-il, s'apprête à autoriser l'abattage de six mille tourterelles des bois alors que cette espèce a perdu 80% de ses populations en trente ans.
Mais les chasseurs français ne sont guère inquiets, ils savent qu'aucun président français, et surtout pas l'actuel, n'a jamais osé se mettre en travers de leurs fusils. Et le nouveau ministre de la Justice est de ceux qui traitent haut et fort d'ayatollahs les défenseurs de la nature, préférant se mettre du côté des (en)gluants.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/08/27/contre-l-avis-de-la-federation-nationale-des-chasseurs-l-elysee-decide-d-interdire-la-chasse-a-la-glu-cette-annee_6050106_823448.html
https://www.liberation.fr/terre/2020/08/27/chasse-a-la-glu-victoire-en-demi-teinte-pour-les-oiseaux_1797912
(1) Le Larousse, dans son édition 2010, précise que "la chasse aux gluaux est interdite"...

jeudi 27 août 2020

Collective, par définition

Il y a ceux qui doutent, ceux qui pensent qu'on en fait trop, ceux à qui on ne racontera pas d'histoire et qui adorent donc s'en inventer, ceux qui contestent, ceux qui tempêtent. Pour eux, le Covid-19 n'est jamais qu'une épidémie de plus, qui tue moins que beaucoup d'autres. Il est l'arbre qui cache la forêt de toutes les maladies qui au total tuent des millions de gens dans le monde dans l'indifférence quasi générale. Le Covid n'est pas arrivé tout seul, affirment-ils, il constitue une si belle occasion de mettre sous le joug les citoyens, de les contrôler, de brimer leur liberté. Celle de respirer, celle de se toucher, celle de voyager. 
C'est leur liberté individuelle que défendent les pourfendeurs du masque et des règles de sécurité sanitaire. Est-on libre sur un lit d'hôpital?, s'insurge un virologue. Libre sous un respirateur?

"L'épidémie nous encourage à nous considérer comme les membres d'une collectivité, écrit le physicien italien Paolo Giordano (1). Elle nous oblige à accomplir un effort d'imagination auquel nous ne sommes pas accoutumés: voir que nous sommes inextricablement reliés les uns aux autres et tenir compte de la présence d'autrui dans nos choix individuels. Dans la contagion, nous sommes un organisme unique. Dans la contagion, nous redevenons une communauté."
Ceux qui réfutent les règles se mettent hors jeu. Hors du jeu collectif. lls pensent pouvoir exister seuls. "Dans la contagion, écrit encore Paolo Giordano, l'absence de solidarité est avant tout un manque d'imagination."
Le physicien nous distingue en trois groupes: les Susceptibles: ceux que le virus pourrait encore contaminer, les Infectés: ceux qu'il a déjà contaminés, et les Rejetés: ceux qu'il ne peut plus contaminer. Cependant, précise-t-il, "nous ne sommes pas tous Susceptibles de la même façon, mais les Ultra-susceptibles ne le sont pas seulement du fait de leur âge ou de leur état de santé précédent. Des millions et des millions d'Ultra-susceptibles le sont du fait de leurs conditions sociales et économiques. Leur destin, même s'ils sont très éloignés de nous géographiquement, nous concerne de très près".
Quant à l'origine du virus, que les gros malins ont vite identifiée (suivez mon regard, nous disent-ils), Paolo Giordano nous invite à l'humilité. "Le monde est encore un lieu d'émerveillement sauvage. Nous croyons l'avoir entièrement exploré, mais il existe des univers microbiens dont nous ignorons tout, des interactions entre espèces qui ne nous effleurent même pas l'esprit.
Notre agressivité envers l'environnement favorise notre contact avec ces nouveaux agents pathogènes qui, il y a encore quelque temps, se tenaient bien tranquillement dans leurs niches naturelles.
La déforestation, ainsi qu'un urbanisme irrépressible, nous rapprochent d'habitats qui ne prévoyaient pas notre présence.
L'extinction accélérée de multiples espèces animales oblige les bactéries qui vivaient dans leurs intestins à s'installer ailleurs.
Les élevages intensifs créent des cultures involontaires où tout, littéralement, prolifère. (...)
Les virus comptent parmi les nombreux réfugiés de la destruction environnementale."
Bref, il y a urgence à changer radicalement notre mode de vie. Mais nombre d'entre nous préfèrent voir derrière le coronavirus la volonté de telle entreprise, de tel gouvernement ou de tel individu. Ou, en tout cas, de minimiser son impact, pour mieux se mettre la tête dans le sable et poursuivre notre business as usual.
Les enchaînements meurtriers de cause à effet, poursuit le physicien italien, sont légion et "requièrent une réflexion urgente de la part d'individus de plus en plus nombreux. Car nous risquons de trouver à leur terme une nouvelle pandémie, encore plus terrible que celle-ci. (...) La contagion est un symptôme. L'infection réside dans l'écologie".

(1) "Contagions", Paolo Giordano, Seuil, 2020 (64 p.).

mercredi 26 août 2020

Les toxicos du glyphosate

On pourrait l'appeler la fable des agriculteurs chimiques et jaloux - et même jalousement chimiques - et du paysan bio.
Un couple de maraîchers des Bouches-du-Rhône a trouvé ses serres tailladées et ses courgettes, tomates et autres poivrons pulvérisés (1). Une récolte réduite à néant.
Ce saccage n'est pas le premier, les auteurs semblent clairement identifiés et ont même reconnu une partie des faits précédents, mais la justice semble y rester totalement indifférente.
Cette fois cependant, l'agression a dérapé un peu plus: le paysan bio a été intoxiqué au glyphosate dont ses légumes avaient été arrosés. Six serres sur neuf en ont été aspergées et sont inexploitables pendant deux ans. Le maraîcher a dû être hospitalisé et souffre encore de séquelles.
La jalousie, le rejet de l'étranger et peut-être une haine irrationnelle du bio semblent avoir motivé les saccageurs imbéciles. 
Moralité: il y a urgence à interdire le glyphosate dont la nocivité vient d'être démontrée par ceux qui le défendent.

Le président Macron avait promis d'interdire le glyphosate. On attend impatiemment qu'il tienne cette promesse. Mais les agriculteurs chimiques sont comme des toxicos: ils crient haut et fort qu'ils ne peuvent s'en passer. Peut-être ne trouveront-ils plus d'excuses bientôt: un bio-ingénieur de Gembloux Agro Bio Tech (Université de Liège) annonce, pour bientôt, une alternative naturelle à base d'huiles essentielles (2).

(1) https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/14/un-agriculteur-intoxique-des-cultures-detruites-une-exploitation-bio-detruite-au-glyphosate-dans-les-bouches-du-rhone_6048990_3244.html
(2) https://www.lalibre.be/planete/environnement/une-alternative-naturelle-au-glyphosate-se-prepare-en-wallonie-5f3a86d2d8ad5862198caaa3

dimanche 16 août 2020

Un dictateur sans peuple

Dur métier que celui de dictateur. On se pose sans cesse des questions. Faut-il s'assumer complètement et exercer clairement le pouvoir seul ? Ou tenter de faire croire qu'on est démocrate et organiser des élections qu'on arrange à sa façon? Et dans ce cas, quel score s'attribuer pour avoir l'air crédible, sans sembler faible ni s'apparenter à un président nord-coréen? Alexander Loukachenko, l'autocrate biélorusse, dernier dictateur d'Europe, vient de se réélire pour un sixième mandat. Il s'est attribué un score de 80% des voix, ce qui ne trompe pas l'immense majorité du peuple biélorusse qui descend quotidiennement dans les rues - les femmes en tête - pour le pousser à quitter le pouvoir.
Une agence de presse russe affirme, à partir d'un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote, que le dictateur n'aurait en réalité recueilli que 2% des voix (1).
"Pour la première fois, le pouvoir biélorusse est confronté à la révolte non d'une minorité, mais de la majorité de la population. Dont Loukachenko a clairement perdu l'appui", écrit Youri Pantchenko dans Oukraïnska Pravda (2). 

Une autre caractéristique d'un dictateur, c'est que s'il est contesté c'est forcément par des forces étrangères. L'une ou l'autre puissance envoie des agents dans son pays et manipule des citoyens faibles pour déstabiliser son régime. Mais ce ne peut en aucun cas être son peuple qui, de sa propre initiative, cherche à lui nuire. Un dictateur ne peut être conspué par un peuple qu'il a toujours protégé et dont il ne veut évidemment que le bien.
Loukachenko est une brute aujourd'hui aux abois qui fait bastonner et torturer ses opposants qui manifestent pourtant pacifiquement. Les témoignages de brutalités commises par les forces de l'ordre se multiplient sur les réseaux sociaux (3). 

La Russie lui a promis "une aide sécuritaire". Poutine se frotte les mains. Un Loukachenko en difficulté, c'est une opportunité de maîtriser plus et mieux encore un vassal. "Il est fort probable que le résutat de l'élection ne soit pas reconnu au niveau international, écrit encore Oukraïnska Pravda. En particulier si Loukachenko s'entête à appliquer le scénario du pire. Ce qui pourait entraîner son retour à un isolement international. Or ce scénario est extrêmement profitable à la Russie. La victoire usurpée de Loukachenko, dont les détails ont choqué l'Occident, accroît la dépendance de Minsk vis-à-vis de Moscou."
On espère que le pays ne connaîtra pas un scénario à la syrienne, avec une aide russe à un pouvoir brutal, capable de se maintenir au pouvoir dans un bain de sang. Nombre de dictateurs préfèrent finir en fossoyeurs de leur propre pays plutôt que de quitter le pouvoir, diriger un cimetière plutôt qu'un pays libre. Et, au-delà de Loukachenko, on peut craindre que la Russie n'acceptera pas qu'un régime démocratique se mette en place dans ce pays frère. A la communauté internationale de se mobiliser. Vite.

(1) https://www.lalibre.be/international/europe/loukachenko-a-recu-2-des-votes-lors-du-scrutin-presidentiel-selon-une-agence-de-presse-russe-5f3913d27b50a677fbaebec3
(2) "Loukachenko, une victoire en trompe-l'œil", 10.8.2020, in Le Courrier international, 13.8.2020.
(3) https://www.liberation.fr/planete/2020/08/13/belarus-les-chaines-humaines-se-multiplient-contre-la-repression_1796738

samedi 15 août 2020

Madame s'appelle Monsieur

Quel sens y a-t-il à donner à une femme, une fois qu'elle est mariée, le nom de son mari? Ainsi procèdent, aujourd'hui encore, quantité d'organismes français. Le plus souvent d'autorité. Vous êtes mariée? Donc, vous êtes désormais appelée du nom de votre mari. Cette pratique d'un autre âge a d'autant moins de sens depuis que le mariage homosexuel existe. On imagine mal que soit attribué à un marié ou une mariée le nom de sa ou son partenaire du même sexe. Lequel alors? Celui ou celle considéré-e comme chef? Cette notion de chef de ménage disparaît, mais l'administration reste très conservatrice.
Les annonces nécrologiques en Belgique ou en France sont libellées de manière totalement différentes. Une femme belge meurt avec son nom, une femme française avec celui de son mari (1).
Curieusement, on n'entend pas sur cette question du nom les néo-féministes françaises plus soucieuses de nous imposer une illisible écriture dite inclusive. Pouvoir garder son nom d'origine me semble pourtant plus fondamental en termes d'identité.

(1) (Re)lire sur ce blog:
http://moeursethumeurs.blogspot.com/2015/04/madame-monsieur.html

mercredi 12 août 2020

Bêtises et vaccins

La semaine dernière, Antonio Fischetti, journaliste scientifique de Charlie Hebdo, déplorait que la vaccination soit une "victime collatérale du coronavirus". 
"L'absence de vaccination est une maladie mortelle", constatait-il, rappelant que l'OMS la classe parmi les dix principales menaces pour la santé humaine. La seule rougeole est responsable de 150.000 morts chaque année dans le monde. Combien en provoquent la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rubéole, la polio, la tuberculose? 
De nombreuses campagnes de vaccination ont été annulées parce que les personnes concernées étaient confinées, parce que des médecins rencontraient des difficultés de transport ou parce que des patients craignaient d'être contaminés par le coronavirus. Selon l'OMS, à cause de la pandémie de Covid-19, "au moins trente campagnes de vaccination contre la rougeole ont été ou risquent d'être annulées, ce qui pourrait entraîner de nouvelles flambées en 2020 et au-delà".
A ces difficultés, s'ajoutent les rumeurs et théories complotistes de ceux qui veulent se convaincre que le remède sera toujours pire que le mal. Ceux qui pensent que les vaccins transmettent d'autres maladies ou pensent qu'ils vont servir de cobayes. L'obscurantisme se nourrit des pandémies. 
Au Sénégal, rapporte Antonio Fischetti, les réseaux sociaux se sont enflammés suite à une rumeur qui prétendait que sept enfants y étaient morts après avoir reçu "le vaccin de Bill Gates". L'informaticien est même soupçonné par un économiste ivoirien de vouloir "dépeupler l'Afrique pour sauver les Européens". Une autre rumeur affirme que le véritable but d'un vaccin serait d'implanter une puce électronique dans le corps des gens. 
Pour les islamistes pakistanais, la vaccination serait un outil de domination du grand Satan occidental. D'ailleurs, affirment-ils, les vaccins contiennent du porc, entraînent l'infertilité et tuent des enfants. C'est pourquoi ces sauveurs de l'humanité que sont les islamistes tuent du personnel soignant.
"Le pire, regrette Antonio Fischetti, c'est que les rumeurs contre les vaccins sont plus contagieuses que les maladies elles-mêmes".

Pour déplorer ces assassinats, ces dérives et ces bêtises, Antoine (sic) Fischetti se fait traiter de con par un lecteur de Charlie (1) qui le déclare "chef des journaleux asservis aux lobbies". La vie est simple; défendre la vaccination, c'est soutenir l'industrie pharmaceutique. Les tenants de ce type d'analyse sommaire et simpliste ressemblent à ceux qui minimisent l'impact mortifère de l'islamisme. Seul compte leur point de vue chétif, jamais celui des victimes. Ils ne sont qu'ego boursouflés. que mépris, que morgue. Ils sont plus forts que tous les virus. "Je ne me ferai pas vacciner", clame l'ex-lecteur. L'absence d'intelligence peut aussi être une maladie mortelle. 

(1) "On a reçu ça", Charlie Hebdo, 12.8.2020.


dimanche 9 août 2020

Lassitude

Lassitude. C'est le sentiment qu'on éprouve face à l'évolution du monde. 
La xième période de canicule que nous connaissons en quelques années ne semble pas nous amener, nous et ceux qui nous gouvernent, à changer radicalement de mode de vie.
L'épouvantable drame que vient de connaître Beyrouth ne nous conduira pas à réguler drastiquement un secteur chimique extrêmement puissant, toxique et dangereux. Au contraire.
Le gouvernement français vient d'annoncer qu'il allait réautoriser l'usage des néonicotinoïdes pour sauver les betteraviers dont les plants sont attaqués par la jaunisse. "Les solutions alternatives ne sont pas satisfaisantes", disent-ils. L'agriculture intensive non plus n'est pas satisfaisante. Les apiculteurs, à juste titre, crient au scandale. Les céréaliers réclament le même droit que les betteraviers. La marche arrière (qui est en fait une marche vers l'avant) est enclenchée. La nature est priée de s'adapter à la folie et à l'inconséquence humaines.
Un peu partout, en France comme en Belgique, on voit des supermarchés devenir plus super encore, étendant leur superficie. Et aussi celle de leurs parkings, le plus souvent en macadam, qui ne retient pas les eaux de pluie et renvoie la chaleur.
Nos gouvernements ont pris l'habitude de s'incliner devant le lobby des automobilistes et ne peut imaginer brider les vitesses. Sauf quand la pollution est telle que l'air, comme ces jours-ci, en devient irrespirable. On voit alors des tronçons d'autoroute limités à 70 km/h. L'intelligence voudrait qu'on limite à tout moment nos déplacements et nos vitesses. Mais quand donc nous gouvernera-t-elle?

Il est heureusement des élus qui n'entendent pas rester couchés face aux lobbies. Une série de maires se sont engagés à mettre en œuvre dans leurs villes les recommandations de la Convention citoyenne pour le climat (1). Voilà qui nous redonne (un peu d') espoir et énergie.

Note aux lecteurs de ce blog:
Blogspot a été reconfiguré. Hélas, mon ordi, conservateur, refuse de s'adapter. L'ancienne configuration reste utilisable jusqu'au 24 de ce mois. J'espère que, d'ici là, mon ordinateur se montrera  à la page.

(1) https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/23/nous-prenons-l-engagement-de-mettre-en-uvre-dans-nos-villes-les-propositions-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat_6047012_3232.html