samedi 27 juin 2009

Sport et opium

Je n'aime pas vraiment le sport. Allez savoir pourquoi, je n'arrive pas à m'ôter de l'idée que c'est magouilles et compagnie. Que c'est l'univers de l'argent, de la triche et du dopage. Merckx m'a fait vibrer quand j'avais 15 ans. C'était il y a bien longtemps... Mais je sais, je suis sûrement, encore une fois, de mauvaise foi. Il me suffirait d'écouter tout journaliste sportif qui se respecte, c'est-à-dire qui respecte son public et qui minimise la moindre affaire ou la présente comme un cas isolé (et malheureux!) dans un monde qui si propre et si enthousiasmant. Ou qui fait des héros de personnages peu ragoûtants.
Les propos d'Eric Cantona n'en sont que plus réjouissants. Rencontrant récemment la presse à l'occasion de la sortie du film "Looking for Eric" (de Ken Loach), il qualifiait Raymond Goethals de "charlot et de malhonnête" (ce qui n'est pas très sympa pour Charlie Chaplin). Le Sorcier, voilà bien un magouilleur comme l'ont adoré tous les amateurs de sport, journalistes en tête. Fais-nous rire et rêver, Raymond la Science! "Goethals est un Belge que je n'aime absolument pas. parce que c'est quelqu'un de malhonnête, dit Cantona. Pas qu'avec moi. Il a truqué le football et pour moi, les gens qui truquent le football, ce sont des charlots. Goethals n'a eu du succès que dans des clubs qui ont été reconnus corrompus à l'époque où il les dirigeait. Il ne faudrait pas oublier de le dire." Voilà qui est fait!
Cantona en a profité pour réclamer des règles et des prix corrects pour les places dans les stades: "Le foot est le sport le plus populaire. Il faudrait qu'il soit accessible à tous. Il y a énormément d'argent qui circule". (déclarations reprises dans LLB du 17 juin)
Voilà un bon thème de travail pour Rama Yade, ex-secrétaire d'Etat (français) aux droits de l'homme, à présent reléguée au sport: rechercher ne serait-ce qu'un minimum d'éthique dans cet univers opaque.

vendredi 26 juin 2009

De l'intérêt de disposer de machines de guerre

Je viens de découvrir un fascicule distribué en toutes-boîtes en fin de campagne électorale. Il s'intitule Solidarité Santé et émane de la Mutualité Socialiste du Hainaut Occidental (bimestriel n°23 - mai-juin 2009). En pages 2 et 3, on peut y lire une longue interview de Jean-Claude Marcourt, en tant que "Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine de la Région wallonne". Il est interrogé sur le rôle de l'Europe en matière de santé. On pourrait évidemment, et naïvement, se demander en quoi il est intéressant d'avoir l'avis du ministre de l'économie sur la santé. Solidarité Santé évite soigneusement (qui a dit: hypocritement?) de rappeler que Jean-Claude Marcourt est tête de liste Ps à l'Europe. En page 5, sous le titre "Tournai, un projet hospitalier qui se construit", une photo de Rudy Demotte. Le texte souligne que "en 2005, Rudy Demotte alors ministre fédéral des Affaires sociales et de la santé publique, a encouragé l'organisation des activités hospitalières sur base de fortes synergies géographiques". L'information n'est pas fausse, juste oublieuse: c'est Thierry Detienne, alors ministre des Affaires sociales en Région wallonne qui fut le premier à pousser à la recherche de ces synergies. Mais bon, Thierry Detienne est Ecolo...
En page 7, on a encore la chance d'avoir droit à une photo de Rudy Demotte sans qu'elle ne s'explique.
Quelle chance pour un parti que d'avoir ainsi à sa disposition des organisations qui mènent un travail important et jouent un rôle indispensable dans nos sociétés, mais acceptent d'être des instruments à sa solde!
Je me souviens que, lors des élections communales de 2006, la façade de P&V Assurances sur la Grand-Place de Tournai était couverte d'affiches du Ps. Et la publicité toutes-boîtes de No Télé annonçant ses débats électoraux était sponsorisée, pour son édition de Brunehaut, par le bureau P&V d'Antoing et son directeur... candidat à Brunehaut. Candidat Ps, s'il fallait le préciser...
Dans la grande réflexion menée actuellement sur la bonne gouvernance en Région wallonne, il serait sans doute intéressant de se pencher sur les liens qui unissent partis politiques, mutualités, syndicats, sociétés d'assurance, j'en passe et des meilleurs sans doute. La grande nébuleuse...

lundi 22 juin 2009

Vin, voile et burqa

Ma seule religion, c'est le vin. Mais, vous vous en doutez, je ne suis pas intégriste. J'apprécie autant un Chambolle-Musigny ou un Lalande de Pommerol qu'un petit vin de pays. Cette religion m'oblige à porter un petit chapeau en forme de bouteille. Si demain, je suis élu député, pourrais-je siéger avec mon chapeau? La question fait débat aujourd'hui.
Je n'ai pas un respect immense pour les religions. Pour la bonne raison que c'est réciproque. Elles ne représentent pas vraiment des outils de libération de l'homme. Et moins encore de la femme.
Faut-il interdire les couvre-chefs dans les assemblées parlementaires, dans les services publics, dans les écoles? Je le pense, parce que sous quel prétexte va-t-on en accepter certains et en refuser d'autres? Sous le prétexte de la religion? Et si oui, lesquelles? Celles qui sont reconnues ou toutes? Ce qui pose la question de savoir ce qu'est une religion. Une secte qui a réussi, comme disait je ne sais qui. A raison. J'éprouve toujours un malaise à demander à un étudiant de retirer sa casquette en cours, quand des filles portent un fichu. Que veut exprimer cette fille en gardant son foulard? Et ce garçon avec sa casquette? On voit par là qu'aucune réponse n'est simple. Mais aussi qu'accepter le foulard sous prétexte de non discrimination devrait ouvrir la porte à toutes les autorisations. Pour quelle raison une attitude soi disant religieuse serait plus respectable qu'une autre? Comme ma passion pour le vin qui m'amène à porter un chapeau.
J'écrivais "soi disant" parce qu'il reste à prouver que le port du voile soit chaque fois un signe religieux. Il y a quelques années, j'avais eu l'occasion de participer à une réunion autour de ce thème. Les deux jeunes filles présentes expliquaient que la raison majeure qui les amenait à porter le voile était de se protéger du regard et des insultes des garçons.

En France, où ce problème est réglé, c'est au port de la burqa qu'entendent s'attaquer de nombreux députés, de gauche comme de droite. La burqa ou le vêtement de l'anti-communication. Comment peut-on s'enfermer ou se laisser enfermer dans cette robe informe et aveugle? On ne peut communiquer avec ces fantômes que l'on croise. La communication ne s'opère pas qu'avec la voix, mais aussi avec le regard, les mimiques, la gestuelle. On ne peut vivre en société en s'habillant de la sorte. S'habiller en burqa, c'est s'extraire d'une société qui, par esence, n'est faite que de rapports sociaux. C'est refuser ses semblables. C'est refuser d'être. Ou être empêchée d'exister.
Le problème est aussi pratique. Je ne pourrais imaginer une seconde faire passer un examen à une étudiante en burqa. Comment être sûr que c'est bien elle?
Hier soir au JT de France 2, deux jeunes femmes en burqa expliquaient que cette tenue les mettait à l'abri des garçons. On n'en sort pas. Et si on travaillait à l'éducation des garçons (et de leurs pères) pour permettre aux filles de se libérer et d'oser être elles-mêmes?

La bonne gouvernance, ça commence quand?

Armand De Decker était tête de liste MR au Parlement bruxellois et il a été élu le 7 juin. Mais il ne prêtera pas serment. C'est que, comme il sait à présent qu'il a peu de chances de devenir ministre-président à Bruxelles, il préfère garder le perchoir du Sénat. Je crois que je serai plus utile au pays en restant président du Sénat, dit-il (sans rire). Il aurait pu rester président de la haute assemblée, en étant sénateur de communauté, mais, dans ce cas, il ne pourrait conserver sa fonction de bourgmestre d'Uccle... Et celle-là aussi, il y tient. Bref, il aura été candidat pour rien. Et hop, c'est son suppléant qui deviendra député bruxellois! (voir LLB de ce jour)
Ils sont nombreux en ce moment à chanter "les pommes faisaient rouli-roula" (un pas en avant, deux pas en arrière, trois pas su' l'côté, trois pas d'l'aut' côté). Outre les cas déjà évoqués ici (voir "Génération zappeurs", dans "Quelques considérations post-électorales, 8 juin), on peut noter les suivants.
Elio Di Rupo avait été élu député fédéral voici deux ans. Et hop, changez! Le voilà à nouveau député wallon. Idem pour Sophie Pécriaux, Pierre-Yves Jeholet, Florence Reuter, Véronique Salvi et Maxime Prévot. André Flahaut, lui, avait voulu à toute force être tête de liste en Brabant wallon. Mais finalement, il reste au fédéral. Et son suppléant doit lui dire merci.
Joëlle Milquet a aussi été élue au parlement bruxellois, mais reste au fédéral, tout comme Melchior Wathelet et Francis Delpérée.
Le plus beau cas de figure est sans doute celui de Jean-Marie Dedecker: le judoka, poujadiste qui clame haut et fort sa haine des combines politiques, a été élu à la fois à l'assemblée flamande et au parlement européen. Mais, tous comptes faits, il reste à la Chambre!
C'est vrai, on sent bien que la bonne gouvernance est en marche et que ce sera bien difficile de l'arrêter!
On prend les paris, combien d'entre eux seront encore têtes de liste aux élections fédérales de 2011? Avec toujours pour priorité une vision à long terme! C'est une évidence.
Mais oui, on vous aime, on ne vous l'a pas assez dit ?

dimanche 21 juin 2009

Les étrangers sont nuls *

Il est une déclaration du soir du 7 juin trop vite oubliée. Celle de Bart De Wever, leader de la NVA qui, interrogé sur le résultat des élections côté francophone, déclarait qu'il n'a pas à donner son avis sur des élections à l'étranger. Voilà une position particulièrement intéressante, parce qu'elle signifie, si l'on suit De Wever, qu'en Belgique nous sommes tous des étrangers. Si les Francophones sont des étrangers pour les Flamands, c'est que ceux-ci le sont pour ceux-là. Au même titre que les Français, les Néerlandais, les Italiens (les nationalités les plus présentes en Belgique), les Marocains, les Turcs, les Portugais, les Congolais, les Roumains, les Espagnols, les Russes, les Afghans, les Kosovars, etc. La Belgique serait ainsi (corrigez-moi si je me trompe) le seul Etat au monde uniquement peuplé d'étrangers. Et où tout le monde devrait donc avoir exactement les mêmes droits. Qui dit étranger veut aussi dire que le pays où vivent ces gens n'est pas le leur. Les Flamands ne seraient donc pas plus chez eux en Belgique que les Francophones ou tous les autres.
Eh quoi, retour au pays d'origine? Bart, réfléchis un peu! C'est quand qu'on va où?
Ceci dit, ce qui est rassurant, c'est de savoir que nous sommes tous des étrangers, Bart De Wever aussi bien que nous tous.

* Pierre Desproges

jeudi 18 juin 2009

Les humains se cachent pour écrire

Que fait l'homme du 21e siècle? Il se cache. Derrière un pseudonyme. Il n'a plus de nom. L'homme du 21e siècle est un alias. Il s'appelle désormais Quidam, Max, Martini ou Tarzan. Existe-t-il encore? Sait-il s'il est encore réel? Dieu seul le sait (s'il a l'adsl).
L'homme du 21e siècle s'exprime partout. Et sur tout et n'importe quoi. Il se répand sur la toile et dans les journaux, il s'emporte, il crache, il ricane. Il pérore et plastronne, il s'écoute parler. Il fait feu de tout bois. Il n'a pas grand chose à dire, mais tient à s'exprimer.
L'homme du 21e siècle a le clavier facile et la langue plate.

Et c'est ainsi qu'Alexandre est grand.

Comprenne qui pourra(t).

dimanche 14 juin 2009

Que choisir?

Ecolo et le CDH vont-ils s'allier au PS ou au MR? Voilà la question du moment.
Les courriers des lecteurs de journaux sont amusants à lire. Il est des électeurs qui disent avoir voté Ecolo, à contre-coeur parfois, pour donner une bonne leçon aux parvenus du PS. Mais qui seraient furieux, disent-ils, si les verts s'alliaient aux bleus. De facto, ils souhaitent donc que les écologistes maintiennent au pouvoir un parti dont ils ne veulent plus... D'autres ont voté Ecolo précisément pour que le PS se retrouve dans l'opposition. Et puis il y a ceux qui pensent encore que le PS est de gauche. Un copain me disait (mais je me demande s'il ne serait pas un peu moqueur): j'aurais bien voulu voter pour un socialiste, mais je n'en ai pas trouvé.
Ce qui est clair, c'est que nous ne sommes plus, quoi qu'essaie de faire croire Di Rupo, dans un rapport gauche-droite où les différences seraient patentes.
En témoignent des dossiers comme le Cora de Mouscron ou le centre de glisse d'Antoing. Voilà deux beaux projets comme les capitalistes les aiment. Ils sont soutenus depuis le début par les socialistes et combattus par les écologistes. Les libéraux s'y opposent.
Les récentes affaires Donfut et Coëme illustrent à merveille le slogan sarkozyste et ultra-libéral "travailler plus pour gagner plus". Or, l'appartenance politique de ces deux élus devrait les classer à gauche.
Un copain, qui a exercé d'importantes responsabilités au sein du PS et qui en a claqué la porte il y a quelques années, me disait qu'il souhaitait voir le PS dans l'opposition, pour qu'il s'y refasse une santé, soigne sa gangrène et se recentre sur ses valeurs. Il va même jusqu'à souhaiter que le PS se saborde, fasse le tri parmi ses membres et surtout ses représentants, pour mieux renaître en vrai parti de gauche.
Personnellement, en fonction des valeurs socialistes qui sont les miennes, je pencherais plutôt pour l'olivier, soit une coalition de centre-gauche. Pour autant que le PS soit enfin capable d'entrer de plain-pied dans le XXIe siècle avec ce que cela implique d'éthique. Parlant des pratiques du député-bourgmestre Guy Coëme, Elio Di rupo parle - une fois de plus! - de "pratiques du passé", de "vieille école". Le problème, c'est que tant d'élus du PS, et ce n'est pas une question de génération, sont de la vieille école, que leurs intérêts personnels les dépassent. Combien de cas Donfut ou Coëme existent-ils encore? Le problème est que le Ps est devenu un parti d'occupation du pouvoir à tout prix. Y compris celui de perdre le sens des priorités, des valeurs et de l'éthique. Est-il encore en capacité, aujourd'hui, de prouver le contraire?

jeudi 11 juin 2009

Les abonnés à Cumul+

Le décumul des mandats, y arriverait-on enfin? Il est au centre des discussions actuelles entre les partis, amené sur la table par Ecolo.
Voici un texte sur la question, que j'avais rédigé en 2005, après mon mandat parlementaire.


Pour A. Destexhe, A. Eraly et E. Gillet, « le cumul des mandats constitue un lourd handicap pour la démocratie. Il provoque des conflits d’agenda. Il conduit à une augmentation de l’absentéisme parlementaire. Il détourne le député de l’intérêt général qu’il est censé défendre, au profit d’intérêts trop particuliers. Il crée la confusion dans l’esprit des électeurs. Il accorde au cumulard un avantage sur le député qui n’exerce qu’un seul mandat et qui se prive ainsi d’une occasion de se constituer un capital de voix dans son fief. Il contribue à renforcer les baronnies locales… » (LLB, 01.01.04)
La Libre Belgique du même jour rappelait d'ailleurs les nouvelles règles fixées par le Parlement en 2001 : interdiction de cumuler un mandat de parlementaire avec plus d’un autre mandat exécutif rémunéré, limitation des rémunérations à une fois et demie l’indemnité des parlementaires.

Pourquoi les assemblées et commissions parlementaires ne se réunissent-elles que du mardi au jeudi? Parce que le lundi est réservé aux réunions des bureaux de parti et que le vendredi, les parlementaires sont dans leur commune... Le temps plein d'un parlementaire représente donc - en tout cas pour la moitié d'entre eux en Wallonie - trois jours par semaine. Et son temps plein de bourgmestre...?
« Je constate qu’à quelques exceptions près les parlementaires qui exercent également un mandat local sont moins actifs que les autres. Cela vaut d’ailleurs aussi pour le députés qui continuent à exercer leur métier dans le privé. (…) Si les députés bourgmestres faisaient vraiment entendre leurs voix au Parlement fédéral, la réforme des polices ne serait pas passée comme elle l’a fait. (…) Certains ministres se comportent comme s’ils étaient toujours bourgmestre de leur commune.» (Zoé Genot, députée fédérale Ecolo) (LLB, 01.01.04).

« Les cumulards : ces députés-bourgmestres-échevins-etc. cumulent les fonctions et n’ont pas le temps de venir aux commissions parlementaires. Or, lorsque nous travaillons sur des projets ou propositions, nous devons avoir le quorum. Lorsque nous ne l’avons pas, nous reportons la commission pour deux heures. C’est de cette manière que nous avons perdu des centaines d’heures durant la législature précédente. (…) Tous les parlementaires sont payés à plein temps, donc la moindre des choses, c’est de bosser à plein temps ! » (Zoé Genot) (JDM, 21.10.03)
J'en ai connu des attentes dans les commissions parlementaires, parce que le quorum n'était pas atteint. Les attachés de groupes devaient battre le rappel de leurs élus qui, dans leurs communes, avaient mieux à faire que de venir sièger - même quand il s'agissait de soutenir leurs ministres.

Mais pour les électeurs, dont de nombreux "progressistes", le cumul entre une fonction exécutive locale et une fonction parlementaire, voire ministérielle, représente un « plus » appréciable en termes de capacité d’intervention dans des dossiers personnels comme en termes de moyens « additionnels » pour leur commune.
Avant les élections communales de 2000 à Tournai, Christian Massy avait été désigné tête de liste par les militants socialistes. Brusquement, Rudy Demotte, domicilié à Flobecq, fit savoir que, si on le lui demandait gentiment, il occuperait volontiers cette place. Massy et ses supporters tinrent bon. Mais on entendit de nombreux progressistes regretter ce choix, sachant très bien que Demotte resterait ministre et ne dirigerait donc pas la ville, mais tablant sur ses possibilités de faire pleuvoir sur la ville des subsides. Le choix d’un premier magistrat n’est donc pas fonction de ses capacités de gestionnaire mais plutôt de celle de continuer à faire fonctionner les vieilles pratiques de favoritisme d’un baron pour sa baronnie.
Et l’avenir leur a donné raison, puisque, quand Rudy Demotte est devenu ministre de la Culture, on a vu la commune de Flobecq (5000 habitants) dont il est bourgmestre "empêché" acquérir de facto le statut de capitale culturelle au moins du Hainaut occidental, tant la manne céleste fut abondante.
« Je peux vous donner une liste de vingt hommes politiques qui ont financé la rénovation de leur ville lorsqu’ils étaient ministres. C’est humain… », déclarait Maurice Dehu, député wallon (PS) (LB, 01.01.04).

L'argument des défenseurs du cumul: il est indispensable de garder le contact avec le terrain. Comme si en étant parlementaire sans être en même temps bourgmestre ou échevin, on perdait tout sens des réalités! La vérité c'est que trop de proximité nuit. De nombreux parlementaires liégeois se sont opposés à tout ce qui peut limiter la production d’armes (Smal, Monfils, les Happart Bros, Marcourt, etc.)
De nombreux citoyens applaudissent certains bourgmestres qui, effectivement, font évoluer favorablement leur commune, rénovent les places publiques, font construire des infrastructures, ouvrent des crèches. Si on examine leur situation, on constate que, bien souvent, ils sont aussi parlementaires dans la majorité, ouvrant ainsi une voie plus directe à d'importants subsides. Les communes ne sont donc pas égales en termes d'accès aux moyens publics, selon que leur bourgmestre ou échevin est ou non parlementaire.

« La démocratie a un prix. On trouve aujourd’hui normal de subventionner les partis, comme d’aider la presse écrite. On trouve normal de bien rémunérer les élus, en tenant compte de l’importance de leur travail et de leurs responsabilités. Ce n’est pas très populaire, mais ce le serait davantage si l’on limitait vraiment le cumul des mandats. On ne peut assumer convenablement une multiplicité de fonctions, et, après tout, si l’on veut accroître la participation citoyenne, autant partager le travail. » (G. Thoveron, La marchandisation de la politique)

mercredi 10 juin 2009

Business at Home

J'ai regardé "Home", le documentaire d'Arthus-Bertrand vendredi soir. Je l'ai regardé sur Club RTL. Parce qu'il commençait plus tôt que sur FR2 et que j'étais libre à cette heure-là. J'ai vu le titre se former à partir du nom des marques sponsors du film. Et je ne suis pas vraiment sûr que toutes ces marques soient respectueuses de l'environnement et pratiquent le commerce équitable... Qui a dit cynisme?
Par deux fois (trois peut-être?), le film a été interrompu brutalement par de la pub. Il ne faudrait quand même pas que la belle aventure capitaliste s'arrête sous prétexte de catastrophe planétaire.
Le film était à peine terminé qu'une nouvelle pub nous interpellait: "Vous ne savez pas comment réduire vos émissions de CO2? Achetez la BMW Machin!". Bon sang! Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt?

Des réflexions intéressantes sur "Home" sur www.rue89.com: http://www.rue89.com/la-bande-du-cine/2009/06/08/le-film-home-une-forme-de-propagande-ecologiste

lundi 8 juin 2009

Quelques considérations post-électorales

Michel Daerden a fait plus de 63000 voix. Quelqu'un peut-il m'expliquer comment cet homme peut réunir plus de 2 voix? J'en reste sans.

Etre fille de
J'évoquais dernièrement le népotisme en politique. Elodie Bauwens a fait 1101 voix sur le canton d'Antoing. Et personne ne la connaît, me dit-on, à moi qui ne la connais pas. Sauf que son père est maïeur d'Antoing. On voit par là qu'il peut être utile d'être la fille de son père.

Dernières images de campagne très touchantes dans le Courrier de l'Escaut d'aujourd'hui:
- Lulu promène Lily dans sa poussette, affiche du Ps au vent. Ludivine Dedonder était candidate, Lily est son inséparable bichon. Un grand moment d'émotion!
- Paulo, lui, se promenait au volant de son tricycle sponsorisé par BMW. "Tout simplement."
- Et Rudy et les militants Ps se baladaient en cuistax.
A Tournai, c'était carnaval en juin.
Ceci dit, si c'est bien la famille de la gauche, au sens large, qui fut à l'origine du concept et de la mise en oeuvre de l'éducation permanente, il faut bien constater que certaines composantes de cette "gauche" en sont aujourd'hui bien loin. Quand le message politique donne dans le show gentillet, voire niais, c'est qu'on continue à prendre les gens pour des cons pour capter leurs voix. A mille lieues de toute démarche d'éducation permanente.

Génération zappeurs
Détrompez-moi si je me trompe, mais il me semble que Jean-Luc Crucke est député fédéral, élu voilà deux ans et pour deux ans encore. Jean-Marc Delizée est secrétaire d'Etat au fédéral et Paul Magnette est ministre fédéral. André Flahaut est député fédéral et Olga Zrihen est sénatrice. Et j'en oublie sans doute. Et les voilà tous élus au Parlement wallon. Ont-ils donc un appétit gargantuesque de reconnaissance? Ils vont faire quoi demain? Démissionner? De quel mandat? On comprend par là qu'il serait temps de fusionner les élections régionales, fédérales et européennes.

Le service Com du Ps a bien joué hier, en amenant Elio Di Rupo à prendre la parole à 19h32 depuis le boulevard de l'Empereur. Juste après le début du JT de la RTBF. Une jeune journaliste était en direct du QG Ecolo. Elle s'est fait grossièrement couper la parole par sa collègue en studio. Le président du
parti-qui-n'a-pas-perdu-autant-qu'on-le-pensait-donc-qui-a
-quasiment-gagné (*) devait absolument avoir la parole avant les vainqueurs. La dictature des présidents de partis vous donne des émissions insupportables à suivre.
(*) Symptomatique, cette phrase d'un militant Ps dans Vers l'Avenir aujourd'hui: "La victoire ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de changement". La victoire? Au Ps, la méthode Coué et la positive attitude restent d'application. A tous les étages.

Aux élections, tout le monde gagne!

A entendre les commentaires des têtes (pensantes) des partis hier soir, tout le monde a gagné. Il y a ceux qui font un vrai bond en avant, ceux qui se tassent, ceux qui ne bougent pas (ou si peu!) et ceux qui perdent mais moins que ce qu'ils craignaient. Mais quel bonheur que ces élections! On devrait en organiser tous les ans!
Deux grands motifs de (vraie) réjouissance en tout cas:
- la poussée verte, pas seulement dans la partie francophone de Belgique, mais aussi en France où Europe Ecologie talonne un PS en totale perte de vitesse (ce dont je ne me réjouis pas pour la gauche!);
- la disparition chez nous de l'extrême droite: on avait beau savoir que les militants et les rares élus fachos perdaient leur tout aussi rare énergie à se disputer, on redoutait toujours qu'ils ne continuent à ramasser les voix des électeurs qui "veulent donner une leçon aux autres" (sans qu'on sache d'ailleurs en quoi soutenir des partis fascistes permette de faire avancer la démocratie).
A propos de démocratie, une remarque aux journalistes et politologues qui ne cessent de parler de "L"' électeur: "l'électeur a choisi", "l'électeur a été clair", " il faut tenir compte du signal de l'électeur"... Ce singulier pour le moins réducteur m'apparaît comme une négation de la démocratie par essence plurielle.
Il y a donc des électeurs, nombreux, qui ont continué à soutenir "leur" Ps (comme l'écrit un éditorialiste), malgré le climat affairiste qui y règne. Peut-être les imprécations du président ("sans nous, ce sera un bain de sang social") ont-elles effectivement fait peur aux électeurs socialistes. Peut-être les sondages qui s'annoncaient catastrophiques pour le Ps ont-ils convaincu certains d'entre eux de rester fidèles à leur parti. Peut-être des intérêts personnels ont-ils prévalu (voir à ce propos, la lettre qu'a envoyée à son personnel le greffier du conseil provincial du Hainaut). Peut-être Rudy Demotte et tous les partis socialistes de Tournai ont-ils rassuré les électeurs sur leur capacité à pédaler en circulant en cuistax dans les rues de la ville.
Il y a d'autres électeurs, nombreux, qui ont soutenu les écologistes dans leur volonté de réformer radicalement la gouvernance et de s'attaquer sérieusement au problème énergétique et environnemental.
Et puis, il y a ceux, nombreux également qui suivent ou la voie libérale (mais moins nombreux que ne l'espérait l'arrogant Reynders) ou la voie humaniste.
Reste maintenant à composer des majorités. Et là, Ecolo a une belle carte à jouer, en n'acceptant d'embarquer dans une majorité en Wallonie qu'à la condition que de nouvelles règles de gouvernance soient édictées: fin du cumul des mandats et de l'absentéisme parlementaire, nettoyage dans les intercommunales, suppresson - à terme - des provinces, interdiction de passage d'une assemblée parlementaire à l'autre, etc.
Le président du Ps annonce une fois de plus (aujourd'hui plus qu'hier?) qu'il va "entamer de grands travaux d'éthique".
C'est le moment de vérifier s'il y a - enfin! - une vraie volonté derrière les mots. Alors, on pourrait enfin espérer un renouveau en Wallonie, avec une majorité de centre-gauche. Aujourd'hui, on peut y croire. Les écologistes sont en position de force pour imposer ce changement.

samedi 6 juin 2009

La politique, une affaire familiale?

Un petit tour en Flandre récemment m'a permis de constater que sont nombreux les candidats fils, fille ou petit-fils "de". Ce que confirme un billet de Jan Detroyer (rédacteur en chef de TV Brussel) dans la Libre (04.05.2009), intitulé "Les dynasties politiques". Il nous apprend qu'en Flandre un bourgmestre sur quatre est descendant d'un homme politique. Et que dix pour cent des élus flamands dans les différentes assemblées sont le fils ou la fille d'un parlementaire. Le Vif d'hier nous apprend que ce pourcentage est le même du côté francophone et relève que "sur les douze membres francophones du gouvernement fédéral, cinq peuvent être catalogués comme fils de ou fille de."
En Flandre, on connaissait déjà Freya Vandenbossche et Bruno Tobback, voilà qu'on découvre les têtes de Tom Dehaene, Peter Van Rompuy, Caroline De Padt, Eva Vanhengel ou Jean-Jacques De Gucht. Ou encore celle de Mathias De Clercq, fils de Yannick, échevin, et petit-fils de Willy, ancien vice-premier-ministre.
Côté francophone, il y a les pères et fils Collignon, Daerden, Lutgen, Wathelet, Michel, Mathot, Van Cauwenberghe, Delizée, il y a le père, la fille et le fils Onkelinx. Dans notre coin, on connaît Charles Picq et "Monsieur fils" devenu échevin là où son père fut bourgmestre. Sur les listes, on vient de voir apparaître la fille du bourgmestre d'Antoing, Bernard Bauwens. On avait vu précédemment, à Tournai, celle de l'échevin Michez. Je me souviens avoir lu les déclarations d'un de ces pères, affirmant qu'il pouvait quitter tranquillement la vie politique, la relève étant assurée.
Un des élus sortants du Parlement wallon s'appelle Langendries et se prénomme Benoît, fils de Raymond, député européen lui aussi sortant et bourgmestre de Tubize. Il a visiblement fallu cette campagne électorale que pour que des habitants de son coin, se rendent compte qu'il est député wallon depuis cinq ans...
"On voit surgir, écrit Jan Detroyer, une version modernisée du pouvoir héréditaire propre à l'ancien régime. Si l'endogamie a décimé les élites de l'ancien régime, le népotisme politique au sein de la classe dirigeante flamande - le terme d'élite n'est pas vraiment approprié - est un cancer de la démocratie. On dit que les partis politiques sont devenus des PME en quête de parts de marchés, on pourrait ajouter qu'elles risquent de devenir des PME familiales. Il est peu probable que ce sera de ce système de démocratie héréditaire que jailliront les nouvelles idées dont aura besoin la Flandre au XXIè siècle."
"Le souci n'est pas que les enfants de politiques se lancent dans ce domaine, indique dans le Vif le politologue gantois Carl Devos. Mais que tout soit plus facile pour eux, que tout se passe plus vite. Cela va à l'encontre du principe selon lequel tout un chacun a les mêmes chances d'être élu."

vendredi 5 juin 2009

En avant!

"Une société plus belle, avec un bonheur de vivre. Une nouvelle ère de bonheur pour tous. En avant!" (faux applaudissements en fond sonore) J'ai eu la chance de tomber, par hasard, sur la fin du message électoral du Ps. Et je me dis: vivement que ce Ps arrive - enfin! - au pouvoir (depuis le temps qu'on l'attend!) pour mettre en oeuvre ce programme aussi salvateur que ce qui nous est promis à Lourdes!

jeudi 4 juin 2009

De veaux à nous

Invité de Matin Première ce matin, Elio Di Rupo exhortait les électeurs Ecolo à ne pas laisser leur parti s'associer au MR. Si vous voulez défendre à la fois l'emploi et l'environnement, ne comptez certainement pas sur le MR mais sur le PS, disait-il. Puis-je faire remarquer, calmement, au président du Ps que dans deux dossiers emblématiques en Hainaut Occidental, c'est exactement l'inverse? Ecolo est, depuis le début, opposé au projet Cora à Mouscron-Estaimpuis et au projet de "centre de glisse" de Maubray, parce qu'il s'agit là de projets des années '60 qui ne prennent pas en compte les critères environnementaux. Depuis le début, le Ps soutient ces projets. Et le MR aujourd'hui s'y oppose. (*) Je n'ai pas de sympathie pour le MR, mais Di Rupo ferait bien de cesser de prendre les électeurs pour des veaux et de regarder sa propre assiette avant de cracher dans celle de son voisin!
(Bon, encore raté, je n'ai pas réussi à rester tout à fait calme.)

(*) Quant au CDH, ben, c'est le CDH, certains sont pour, certains sont contre. Ca dépend du vent...

mercredi 3 juin 2009

En lisant Vialatte

"Qu'est-ce qu'une vie sans dictionnaire? On se le demande. Une aventure manquée", écrit Alexandre Vialatte. Il faudra que je le dise à mes étudiants.
Ailleurs, ces réflexions sur la gloire. Pour tous ceux qui en rêvent. Et ils sont nombreux en cette période éminemment politique.
"La gloire est une affaire qui ne concerne plus l'homme auquel elle voudrait s'adresser. Je redoute le jour où Pourrat sera mis en bronze dans un square. D'abord, parce que, ce jour-là, pour ceux qui l'ont aimé, il sera mort une seconde fois. On n'est jamais plus mort qu'en bronze. Ensuite parce qu'à partir de ce geste nécessaire, il entrera dans l'anonymat. Il pleuvra, il fera noir, le square sera fermé; des enfants qui reviendront de l'école, regardant à travers la grille, verront cette silhouette dans l'ombre, plus noire que l'ombre, et demanderont qui c'est.
Avec respect au maximum. Voilà la gloire. Elle consiste à être oublié.
Oublié de façon personnelle."
On voit par là qu'il faut toujours lire Vialatte.

extraits de la "Chronique des grands micmacs", Pocket

Observations campagnardes, en passant

Les meilleurs ami(e)s du monde
Quel plaisir de voir bras dessus bras dessous, sur leurs affiches respectives, Christian et Rudy (Ps) et Chantal et Marie-Christine (MR)! C'est un vrai bonheur de les voir exprimer ainsi la camaraderie et la fraternité. Dommage qu'on ne les voit pas en entier: on aimerait savoir qui marche sur les pieds de l'autre...

Vu à Tournai un petit engin à moteur portant les affiches de deux candidats Ps, un homme et une femme. Leurs affiches apparaissent sponsorisées par Piaggio et BMW. C'est donc cela le socialisme du XXIè siècle?

Marie-Christine Marghem pratique le teasing, cette méthode publicitaire qui consiste d'abord à diffuser un message intrigant pour le faire suivre, ensuite, d'un autre message qui donne l'explication du premier.
Depuis quelques semaines, des panneaux dans les champs posaient la question suivante, en lettres blanches sur fond bleu: "Vous connaissez la dernière?". La réponse est apparue voici quelques jours: "La dernière vous connaît!" et invite à voter pour la dernière suppléante de la liste MR. Le slogan ne manque pas d'inquiéter. A croire qu'elle nous observe et sait tout de nous. En français, Wikipedia traduit teasing par aguichage. Personnellement, Big Brother me semble peu aguicheur!

Vu ce mardi 2 juin, juste avant le JT de la RTBF de 19h30, un étrange clip... Etrange, étonnant, sidérant, abracadabrantesque (comme eût dit Chirac)? Les mots me manquent pour désigner ce qui est finalement apparu comme une tribune électorale du Ps. J'avais cru tout d'abord qu'il s'agissait d'une moquerie à son égard venant du MR ou de l'extrême gauche. Et en fait, c'était le Ps lui-même qui semblait jouer à se caricaturer. On y voyait et entendait Elio Di Rupo dont la voix était ensuite déformée et reprise par "des gens" en choeur, avec des slogans qui allaient du lénifiant au catastrophiste. Etait-on dans le premier ou le trente-sixième degré? Aussi incompréhensible qu'un ovni...

lundi 1 juin 2009

Les médias soufflent le show et le choix

Journalistes un peu de courage! Prenez votre place! Jouez votre rôle! Travaillez un peu!
Visiblement, la mode française de placer les candidats en ligne directe face aux citoyens a gagné la Belgique. Les journalistes sont aux abonnés absents.
Sur RTL-TVI, ce soir, Jean-Michel Javaux était placé au beau milieu du plateau, seul, face aux spectateurs assis sur des gradins et appelés à lui poser leurs questions. L'insupportable Vrebos se contentant de le couper (souvent) ou de lui demander d'être bref. Une spectatrice lui pose une question sur la sortie du nucléaire, Vrebos somme Javaux de donner une "réponse courte!". C'est bien connu, la politique est une affaire simple et "les gens" sont des abrutis qui ne peuvent comprendre que des explications brèves et simples. Ne nous embarrassons pas de réponses complexes et nuancées.
Heureusement, RTL a toujours la bonne idée de couper aussi ses présentateurs, avec de la pub ("une pause", comme dit pudiquement Vrebos), j'en ai lâchement profité pour me sauver.

A la RTBF, Johanne Montay s'est amusée à enfermer les présidents de partis en tête-à-tête dans un "Huis clos". Elle-même n'est pas présente sur le plateau et se contente d'intervenir en off. Ce qui oblige les deux candidats à se regarder les yeux dans les yeux et renforce l'affrontement. A la fin, du "combat" Di Rupo-Reynders, Montay leur a demandé à chacun d'estimer qui l'avait gagné. Voilà une question qui fait vraiment avancer le schmilblic et à laquelle aucun des deux n'a évidemment répondu!
La solitude du politique, la réponse simple et rapide ou le duel, quelle image de la politique induit la télé! Et ce sont ces mêmes journalistes qui iront dénoncer le fossé entre les citoyens et les politiques! On a les élus qu'on mérite aussi parce qu'on a les médias qu'on a!