Je n'ai jamais épousé aucune thèse de complot. Mais ici franchement, je doute. La CIA ne serait-elle pas derrière la déglingue à laquelle nous assistons? Ou Al-Qaida? Ou l'ETA, les FARC, que sais-je encore? Je parle ici de l'état de nos transports en commun. Un de mes frères a fait le pari de se passer de voiture. Il souffre, peste, déplore les trains en retard, supprimés, détournés, les voyageurs de la STIB abandonnés sur le pavé bruxellois. Et la désinvolture avec laquelle les sociétés de transport en commun traitent leurs usagers. Un jour, ce sont les feuilles mortes qui expliquent la pagaille, un autre la neige, un accident, un conducteur qui n'a pas su se lever, une panne, un vol de câbles, une défectuosité de la locomotive, la présence sur la voie d'un train en détresse... (1) On voit par là que les motifs d'excuses ne manquent pas. A chaque jour suffit le sien.
A Tournai, les autorités communales ont repensé le parking dans toute la ville, pour éviter les voitures-ventouses. Sage décision. Sauf qu'elles n'ont pas pris en compte les navetteurs, à présent obligés de se garer au diable vauvert - ce qui, on en conviendra, est fort loin - pour ensuite rejoindre la gare. Voudrait-on les décourager de ne plus prendre le train qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
L'utilisation des TEC reste une pratique mystérieuse. Début de cette année, j'avais acheté à Tournai une carte de dix voyages que j'ai utilisée sans problème entre la gare de Namur et Jambes. Impossible par contre d'en faire usage, plus récemment, dans un bus des TEC à Charleroi pour me rendre de la gare au Musée de la Photographie à Marchienne. "Pas grave", s'est contenté de me dire le chauffeur. Entre chez moi et la petite ville voisine, la carte ne fonctionne pas non plus. Mais cette fois le chauffeur s'est montré inquiétant par rapport à cette carte qu'il dit ne pas connaître: "ne la montrez surtout pas aux inspecteurs, vous auriez des ennuis", a-t-il dit. Depuis, je la cache soigneusement. Je n'ai plus de raison d'aller à Jambes, mais je me sens obligé d'y retourner pour ne pas perdre le bénéfice de cette carte.
En 2010, on a enregistré en Belgique une hausse de 15% de nouvelles immatriculations (2). L'industrie automobile aurait-elle ourdi un complot? Les dirigeants des services de transport en commun seraient-ils tous actionnaires des grandes marques de voitures? La paranoïa me guette. Je reste chez moi. Je ne dors plus.
A Tournai, les autorités communales ont repensé le parking dans toute la ville, pour éviter les voitures-ventouses. Sage décision. Sauf qu'elles n'ont pas pris en compte les navetteurs, à présent obligés de se garer au diable vauvert - ce qui, on en conviendra, est fort loin - pour ensuite rejoindre la gare. Voudrait-on les décourager de ne plus prendre le train qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
L'utilisation des TEC reste une pratique mystérieuse. Début de cette année, j'avais acheté à Tournai une carte de dix voyages que j'ai utilisée sans problème entre la gare de Namur et Jambes. Impossible par contre d'en faire usage, plus récemment, dans un bus des TEC à Charleroi pour me rendre de la gare au Musée de la Photographie à Marchienne. "Pas grave", s'est contenté de me dire le chauffeur. Entre chez moi et la petite ville voisine, la carte ne fonctionne pas non plus. Mais cette fois le chauffeur s'est montré inquiétant par rapport à cette carte qu'il dit ne pas connaître: "ne la montrez surtout pas aux inspecteurs, vous auriez des ennuis", a-t-il dit. Depuis, je la cache soigneusement. Je n'ai plus de raison d'aller à Jambes, mais je me sens obligé d'y retourner pour ne pas perdre le bénéfice de cette carte.
En 2010, on a enregistré en Belgique une hausse de 15% de nouvelles immatriculations (2). L'industrie automobile aurait-elle ourdi un complot? Les dirigeants des services de transport en commun seraient-ils tous actionnaires des grandes marques de voitures? La paranoïa me guette. Je reste chez moi. Je ne dors plus.
(1) voir blog.pierreguilbert.be
(2) JT RTBF, 14.12.2010