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jeudi 2 février 2012

MR comme Mort de Rire*

Les ambassadeurs - plus exactement délégués et conseillers - de ce qu'il est à présent convenu d'appeler, jusqu'à nouvel ordre (c'est le cas de le dire), Fédération Wallonie-Bruxelles devront désomais être recrutés sur concours. Pour éviter les nominations de copains. Il y aura des exceptions. On suppose qu'elles doivent confirmer la règle. Les exceptions stipulent que des Hauts Représentants (on appréciera les majuscules) pourront être désignés "en raison de circonstances spécifiques et liées à une situation politique et/ou géographique ou en raison de circonstances particulières liées au poste ou encore en raison de l'importance stratégique du poste liée à la politique gouvernementale (...) eu égard à la spécificité de postes ouverts et en raison des circonstances" (1). Bref, il y aura toujours des opportunités pour des copains. Rudy Demotte nous l'explique posément. En d'autres termes, il est vrai (2).
Le chef de groupe MR au Parlement wallon, Willy Borsus, vitupère: c'est inacceptable, dit-il, de laisser à la porte ouverte à des désignations partisanes. La RTBF rappelle les nominations de William Ancion et de Catherine Brahy (CDH) et celle de Jean-Pol Baras (PS). Et encore celle de Pierre Hazette qui fut Ministre de l'Enseignement secondaire de 1999 à 2004. Il est MR. Willy Borsus s'empresse de préciser qu'il ne s'en prend pas aux personnes, que c'est une question de principe. Cela va sans dire. Il ne faut jamais s'en prendre aux personnes. Tout comme il ne faut jamais laisser passer une occasion de se taire. Après, il est trop tard.

* ou Mine de Rien

(1) LLB, 2 février 2012
(2) JT de la RTBF, 2 février 2012

jeudi 14 octobre 2010

Une bonne et une mauvaise nouvelle

La bonne nouvelle, c'est que la Belgique existera toujours en 2018. Certains y croient en tout cas. Ils ont déposé, conjointement avec leurs collègues néerlandais (entendez par là les Pays-Bas, que les choses soient claires), la candidature de la Belgique pour une Coupe du Monde cette année-là. Alain Courtois, ce soir, se dit confiant. Dans tous les journaux, parlés ou télévisés - et sans doute écrits, qui l'interrogent.
La mauvaise nouvelle, c'est qu'il s'agit de la Coupe du Monde de Football. Et là, on est moins sûr que ce soit la meilleure des idées. La Fifa, la Fédération internationale de Football, pose, pour cette organisation, ses conditions. Elles sont nombreuses.
Passons-les en revue. La FIFA exige un accès gratuit au territoire belge pour les personnes qui doivent être en possession d'un visa. Elle exige l'octroi de permis de travail en quatrième vitesse. Peut-être même en cinquième. Elle veut que ses revenus, ses dépenses et celles de ses partenaires soient exonérés d'impôts. Qu'elle et ses amis puissent convertir en euros des dollars et des francs suisses sans coût. (On s'interroge: pourquoi des francs suisses? La Suisse est-elle déjà qualifiée pour la Coupe du Monde 2018?) La FIFA veut un accès gratuit aux installations de télécommunication. Elle exige que dans un rayon de deux kilomètres autour des stades qui accueilleront cet événement planétaire seules les publicités de ses sponsors soient affichées et que les cafetiers situés dans le même rayon ne puissent vendre que la bière du sponsor officiel. Tandis qu'elle puisse vendre dans ces mêmes stades ses produits dérivés. On voit par là que la FIFA veut le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière. Et qu'elle n'aime pas la contrainte. Willy Borsus, vice-président du MR, joue à merveille le rôle de la crémière: "il faut savoir ce que l'on veut, déclarait-il dans LLB du 4 août dernier. Et si l'on veut concurrencer les autres nations concurrentes, il faut être attractif", ajoutait-t-il, signifiant par là qu'il faut être plus libéral qu'il ne l'est. Ce qui n'est pas rien, on en conviendra. On s'interroge: les citoyens habitant dans un rayon de deux kilomètres autour des stades pourront-ils encore boire de l'eau? Seront-ils forcés de boire la bière du sponsor? On attend impatiemment la Coupe du Monde de Foot 2018 et on se dit qu'on vit quand même une époque formidable.