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lundi 14 octobre 2024

Des hauts, des bas et des niais

Elections communales hier en Belgique avec, comme chaque fois, leur lot de bonnes et de mauvaises surprises, de déceptions, d'incompréhension, d'ingratitude, de trahisons, de disparitions, de retournements de majorités, d'alliances contre nature.
A Tournai, le MR, arrivé deuxième, forme une coalition avec Les Engagés et (l'incompréhensible soutien d') Ecolo pour bouter dehors le PS, pourtant largement en tête, qui occupait le pouvoir depuis la fusion des communes, soit près de cinquante ans. C'est Marie-Christine-Marghem-aux-dents-longues qui sera bourgmestre. Une bonne chose pour elle, pas pour la ville, tant l'ancienne ministre traîne une réputation qu'elle a su entretenir d'incompétente et de piètre travailleuse, incapable de maitriser ses dossiers (1). Mais est-ce un problème ?
A Enghien, le bourgmestre écolo Oliver Saint-Amand est abasourdi par le résultat : son parti passe de neuf sièges à quatre. Le travail et l'investissement ne paient pas. L'ingratitude ou la cécité des électeurs est toujours surprenante et difficile à vivre.
A Ninove, une première : c'est l'extrême droite flamande, le Vlaams Belang, qui a pris le pouvoir, avec une majorité absolue de sièges.
Bonne surprise par contre à Pecq pour la liste Community, proche d'Ecolo : au pouvoir durant la précédente mandature, elle a atteint 53 % des voix. Ici, le travail a payé. (Le jeune bourgmestre, Aurélien Brabant, sait communiquer. Il a été à bonne école !)
Autre bonne nouvelle : la disparition de Claude Eerdekens, bourgmestre dinosaure d'Andenne. Il ne sera plus à la tête de la commune qu'il dirigeait d'une main de fer depuis cinquante-deux ans. Cet ancien Belge vomissait l'écologie et ses représentants qu'il adorait insulter (2). Et le voilà de plus  accusé de harcèlement moral et sexuel (3). La commune pourra sans doute enfin entrer dans l'ère d'une nouvelle gouvernance, plus respectueuse des uns et des autres. 
Enfin, le ridicule ne tue toujours pas et ceux qui jouent aux Bisounours font toujours des voix, tel Daniel Senesael, bourgmestre d'Estaimpuis et son si gentil clip de campagne : 
https://www.youtube.com/watch?v=iam0cxjw9bk

Post-scriptum : proposition intéressante de la rédactrice en chef du Soir, Béatrice Delvaux. Pour éviter des coalitions qui font fi du résultat des urnes en jetant dans l'opposition la liste arrivée en tête, les francophones devraient adopter une règle appliquée en Flandre : le candidat qui a recueilli le plus de voix sur la liste arrivée en tête a deux semaines pour former une majorité. S'il n'y parvient pas, c'est son homologue de la deuxième liste qui tentera de le faire. Après tout, pourquoi faut-il se précipiter en bouclant en deux heures un accord de majorité ? Les gouvernements mettent souvent des semaines (si pas de très longs mois) pour y arriver.


vendredi 29 mars 2013

La Meuse de la pensée

Claude Eerdekens, c'est "la politique expliquée à mon fils de six mois". Regarde bien, petit, regarde bien: d'un côté, il y a lui et son parti; de l'autre, les vilains écolos. C'est facile à comprendre. Lui, il fait tout ce qu'il faut pour que le monde continue à bien tourner. Eux, ils font tout l'inverse. Eux, ils sont dogmatiques, ils sont doctrinaires, ils sont fondamentalistes. Ils mènent les mêmes politiques que les ex-pays soviétiques et leurs cabinets sont truffés d'ayatollahs (1). En un mot, ils sont dangereux. Au point qu'il est "inquiet" et même "affolé". Son inquiétude nous inquiète.  Il parle de "suicide assisté". Pourtant, bien sûr qu'il comprend qu'on puisse se soucier de l'environnement. Mais il pense aussi que "si quelqu'un veut vivre à la campagne dans une villa 4 façades, cela reste son droit". Chacun doit pouvoir s'installer là où il l'entend. Car lui, c'est un vrai libéral, d'ailleurs il est membre du parti dit socialiste.
"Il faut des accents churchilliens", affirme-t-il. Une interview de Claude Eerdekens, c'est "Au théâtre ce soir". Cette semaine, il a droit à deux pages dans le Vif. Il devrait y tenir une chronique hebdomadaire. On a tellement besoin de rire en ces temps inquiets.

(1) Le Vif, 29 mars 2013.