samedi 7 septembre 2013

Miroir, dis-moi qui est la plus belle

La communication est décidément bien difficile entre les politiques et les journalistes. Les premiers reprochent aux seconds de déformer leurs propos, de les sortir de leur contexte, de rechercher le scoop à tout prix.
Dernier exemple en date: Ségolène Royal. L'hebdomadaire Le Point publie une interview d'elle sur deux pages. La dame à l'ego royal y dit combien le rôle de présidente de l'Assemblée nationale était taillé pour elle: "ça n'aurait pas été mauvais pour le pouvoir que ce soit moi la présidente de l'Assemblée". Mais elle sait qu'on la redoute: "j'ai du charisme, de l'aura, du poids. Au gouvernement, je leur ferais de l'ombre", dit-elle.  Elle s'aime bien, se voit en "personnage sécurisant" et n'aime pas les autres: Martine Aubry, Claude Bartolone, Delphine Batho en prennent pour leur grade. Et c'est normal, puisque les autres lui piquent ses idées. Et ils ne s'en rendent même pas compte. Elle en rit, mais elle ne leur fera pas la guerre, puisqu'elle ne veut pas "remugler (sic) le passé".
La journaliste du Point rapporte dans son magazine toutes ces hautes réflexions dont il eût été dommage que nous n'eussions pas connaissance. Il faut croire qu'à leur lecture ou aux coups de fil qu'elle a reçus, Ségolène Royal a compris qu'elle avait émis quelques bêtises. La voilà qui se plaint de l'incompétence de la journaliste, incapable de retranscrire ses propos. D'ailleurs, affirme-t-elle, "je n'ai donné aucune interview au Point ni en ai sollicité une". On la croit volontiers,  on ne l'imagine pas une seule  seconde rechercher une interview. La modestie de S'Ego ne le souffrirait pas.

lire
- "Royal dénonce les propos que lui fait tenir Le Point", La Nouvelle République, 6 septembre 2013. 
- www.lepoint.fr/politique/segolene-royal-au-gouvernement-je-leur-ferais-de-l-ombre-04-09-2013-1720978_20.php

Aucun commentaire: