lundi 22 mai 2023

Confusion will be my epitaph

A traiter de nazi n'importe qui pour n'importe quoi, on relativise le nazisme. La semaine dernière à Avignon, une trentaine d'affiches ont été placardées sur des panneaux publicitaires. On y voit une photo du président Macron, les cheveux grisonnants avec les chiffres 49-3 lui faisant une moustache semblable à celle d'Hitler. 
C'est un graffeur nommé Lekto qui a créé cette affiche. Il est déjà poursuivi, rappelle Le Monde (1), "dans une enquête pour provocation à la haine, après avoir réalisé une fresque antisémite représentant Emmanuel Macron en marionnette manipulée par l’économiste Jacques Attali, en juin 2022. Ce dernier avait porté plainte pour provocation à la haine, tandis que la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) avait annoncé qu’elle se porterait partie civile."
Voilà donc un antisémite qui traite un président de nazi parce qu'il a fait passer l'âge de la retraite de 62 à 64 ans en utilisant un outil législatif légal, même s'il apparaît peu démocratique. Cherchez le nazisme que dénonce l'antisémite. On s'y perd. Finalement, le nazisme, ce n'était donc pas si grave alors. Mais peut-être cette confusion est-elle recherchée. Poutine, le tsar du culot et de la violence, qui traite de nazi le gouvernement ukrainien agit de même. Si les mots ne veulent plus rien dire, tout est possible. A commencer par le pire. 

(1) https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/18/une-enquete-ouverte-a-avignon-apres-l-apparition-d-affiches-representant-a-nouveau-emmanuel-macron-sous-les-traits-d-adolf-hitler_6173866_3224.html

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