lundi 1 février 2010

Président people, ça veut dire président populo?

"On se demande c'est à quoi ça leur a servi."
"Si y en a que ça les démange d'augmenter les impôts..."
"J'écoute, mais je tiens pas compte."
"On commence par les infirmières parce qu'ils sont les plus nombreux."
Voilà, parmi beaucoup d'autres, quelques florilèges de déclarations du président de la République française, Nicolas Sarkozy (citées par François-Xavier Druet, dans Memento, supplément de la Libre Belgique du 9 janvier dernier).
Lors de l'émission "Paroles de Français" sur TF1 lundi dernier, le président a poursuivi sur sa lancée avec les phrases suivantes: "si on dit plus qu'est-ce qui va et qu'est-ce qui va pas..." - "ce sont nos principals concurrents, nos principals partenaires" - "l'apprentissage, elle a plein de vertus" - " nous sommes la dernière génération qui peuvent changer le monde" - "chacun son métier, moi je ne pourrais pas traire le lait" (citées dans l'Oeil du cyclone - LLB du 30 janvier)

On ne saurait trop conseiller au président la lecture de la "Troisième chronique du règne de Nicolas Ier" par Patrick Rambaud (chez Grasset). J'ai lu les deux premiers, avec jubilation. La maîtrise du français par son auteur l'amène à un style volontairement précieux, à une verve éclatante qui nous amène à regretter un autre temps, d'autres siècles.
L'adresse de la deuxième chronique (" à Notre Très Emoustillant Souverain, Trésor National Vivant") commençait en ces termes: "C'est parce que nous sommes nombreux à souffrir votre règne, Sire, que j'ai entrepris de le raconter depuis son aurore, afin qu'en demeurent les péripéties et, oserais-je le dire, une manière de trace." Et Patrick Rambaud de poursuivre plus loin, parlant de la première chronique: "J'y brossai, comme à la paille de fer, les figures les plus clinquantes qui formaient votre Cour et relatai la bousculade calculée des événements qui plongèrent un pays dans la stupeur, puis dans le stupide."
Apparemment, Nicolas Sarkozy n'a pas lu les premiers tomes. Sinon, on se demande c'est à quoi ça a lui a servi...

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