lundi 19 novembre 2012

Not in our name

La Grèce a à nouveau besoin de l'Union européenne pour se sauver financièrement. On n'y est pas opposé. Mais quels Grecs est-on prêt à aider? Certainement pas ceux de l'Aube dorée, ces néonazis qui se revendiquent comme tels, qui font la chasse aux immigrés, aux antifascistes et aux anarchistes et les tabassent. Ce sont ensuite les Deltades qui poursuivent le travail: des flics à moto qui savent rouler en tandem. L'un conduit, l'autre matraque. Ces policiers, nostalgiques du régime des Colonels, emmènent au poste les opposants. Là, c'est la fête: brûlures à l'aide de cigarettes ou de Taser, crachats, coups, insultes, menaces sexuelles sur les filles. Les journalistes ou les bloggeurs qui diffusent des photos prouvant la complicité entre néonazis et flics sont suspendus et/ou poursuivis devant les tribunaux. La censure s'étend dans le pays. Et aucun militant de cette Aube bien plus brune que dorée n'a jamais été arrêté (1).
On nous dit que la Grèce s'impatiente ces jours-ci des tergiversations de l'Union européenne et du FMI à l'aider à se sauver financièrement via un prêt de plus de 31 milliards d'euros. Le pays a besoin d'argent. On veut bien le croire. Mais il a surtout besoin de retrouver cette démocratie qu'il a fait naître. L'Union européenne serait bien inspirée de le lui rappeler.

(1) lire "Torture au fond des commissariats", Angélique Kourounis, Charlie Hebdo, 7 novembre 2012.

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