lundi 20 octobre 2008

On vit une époque formidable!

Le capitalisme qui se prend les pieds dans son épaisse moquette, le pétrole qui vous a comme un goût de trop peu, la planète qui se réchauffe à toute allure... Tout cela est pour le moins perturbant, c'est vrai. Et si, plutôt que de s'affoler ou de se lamenter, on en faisait une opportunité? Pour changer radicalement de système, satisfaire uniquement nos vrais besoins, travailler dans un échange égalitaire, se définir des priorités et s'y attaquer.

Le WWF affirme aujourd'hui que les dernières études indiquent que le réchauffement climatique est et sera plus rapide et plus intense que prévu. On s'attend désormais à ce que le niveau des mers augmente d'1,20 m d'ici 2100 et que, en Belgique, les tempêtes et les inondations soient plus nombreuses. Et on ne vous parle pas de ce qui attend les habitants de Tuvalu et du Bangladesh... Le WWF en appelle à diminuer de 30 %, d'ici 2020, nos rejets de gaz à effet de serre , et ce sans compensation extérieure, uniquement sur le territoire européen.

Dans le Vif/l'Express du 10 octobre dernier, l'économiste Jacques Attali estimait que "si le dérèglement climatique s'accélérait aussi vite que s'est emballée la crise bancaire, des évolutions deviendraient, à partir d'un certain moment irréversibles: des centaines de millions de gens seraient contraints de déménager. La température pourrait augmenter tellement qu'une très grande partie de la planète deviendrait invivable; des phénomènes naturels entraîneraient des émissions massives de méthane, asphyxiant l'humanité. Il serait alors trop tard pour se lamenter de ne pas avoir écouté ceux qui ont prévenu et de ne pas avoir agi quand il était encore temps."

Le JT de la RTBF ce soir nous annonce que certains prévisionnistes estiment à 20 millions le nombre de chômeurs que provoquera dans l'année qui vient la crise financière actuelle.

Dans une page « Opinion » publiée dans la Libre Belgique (01.10.08), le prospectiviste Marc Halévy estime qu’une immense dépression est à nos portes. « C’est de survie au quotidien qu’il s’agit, écrit-il. Retour à l’essentiel. Retour au réel. La seule issue est la voie de la frugalité. En tout. L’humanité n’a guère le choix, ou bien elle devient vraiment frugale et assume le principe de réalité, ou bien elle s’enferme dans le principe de plaisir et elle mourra… comme la Bourse et les banques. »

Face à tous ces constats et à ces prévisions, les incantations de certains candidats en campagne sont pathétiques, témoignant d'une profonde surdité et d'une totale cécité par rapport à l'état de la planète et à l'avenir de ses habitants. La question n'est évidemment plus de sauver le nucléaire, de créer de nouvelles autoroutes, de s'opposer à des éoliennes ou de soutenir des promoteurs de centres commerciaux et de parcs d'attraction.
La question cruciale aujourd'hui est celle d'un autre Etat, d'une autre économie, plus solidaire, plus visionnaire, non gaspilleuse en eau, en énergie, en matières premières, en espaces. Donc, une économie qui se démarque totalement de ce capitalisme, dont les libéraux, les pseudo-humanistes et les socio-démocrates réunis sous le vocable Ps ont été et sont encore les porteurs de valises.
Le/la véritable homme/femme politique aujourd'hui sera celui/celle qui saura dire non, qui saura renverser la tendance de manière claire. Les décisons doivent être prises vite. L'avenir est entre les mains des politiques, mais aussi, et surtout, des électeurs. Y a quelqu'un?

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