dimanche 16 octobre 2011

Elise et nous: du théâtre pour apprendre à voter

Parce qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, à un an des élections communales, petit coup de pub pour notre spectacle-animation "Elise et nous - faux candidats, vrais discours".
Avis aux enseignants et animateurs...


Le débat politique est animé par moments. Jean-Pierre Michelet se fâche, il répond avec des chiffres aux analyses, trop simplistes à son goût, d’Elise Marron. Pendant ce temps, Alain Courageau reste souriant.
Ils sont trois à s’affronter dans ce débat électoral où ils représentent leur parti : l’Union pour le Changement Démocrate, le Bloc National et le Mouvement Fédérateur. Ils parlent de l’insécurité, de la création d’emploi, du chômage, de la multiculturalité, de la mondialisation. Ils ont cinquante minutes pour convaincre.
Au terme du débat, les spectateurs - car il s’agit bien d’un spectacle - sont invités à voter pour l’un d’eux. Ensuite, à partir des résultats de l’élection, ils échangent sur leurs critères de choix et de rejet. Ils décodent les discours, argumentent sur le danger des slogans simplistes de l’extrême droite, relèvent les attitudes démagogiques, analysent les discours creux que font passer les sourires et les gestes d’ouverture, soulignent l’ennui que suscite un candidat qui manque de charisme et d’ouverture.

Le spectacle-animation « Elise et Nous – faux candidats, vrais discours », proposé par la Compagnie du Tocsin, la Confédération parascolaire Hainaut et le CIEP, a été joué plus de cinquante fois, dans de nombreuses écoles de la Communauté française, auprès d’étudiants de 5 et 6e secondaires et du supérieur, ainsi que dans le milieu de l’éducation permanente.
A chaque représentation, les spectateurs ont été réactifs : applaudissements, rires, huées, réactions de désaccord, questions parfois, voire invectives ont régulièrement fusé. Les spectateurs ont fait leur choix d’électeurs.
La candidate du Bloc National n’a parfois obtenu aucune voix, mais a parfois aussi atteint un score de 20% . Le débat consiste alors à désamorcer ce vote « d’émotion » et les contre arguments de démontage d’un discours d’exclusion viennent le plus souvent des autres spectateurs eux-mêmes.
Il est arrivé que les comédiens doivent s’interrompre tant les cris étaient nombreux à l’adresse d’Elise Marron ! Les spectateurs concernés ont ensuite reconnu avoir oublié qu’il s’agissait de théâtre…
Les deux autres candidats se partagent le succès. Ce séducteur d’Alain Courageau l’a parfois très largement emporté (jusqu’à 75% des voix). Mais régulièrement, Jean-Pierre Michelet, a passé le cap des 50% malgré son manque de charisme.
Lors de l’analyse des motivations des choix et des rejets apparaissent alors des critères intéressants : « il connaît ses dossiers », « elle est fière d’être Belge », « il nous mène en bateau », « il ne nous promet pas la lune », « il vient vers nous », « il nous fait rêver et on en a bien besoin », « il parle flamand », « elle a vécu la même chose que nous »…

Lors d’un débat, est apparu tout l’intérêt de désigner des assesseurs qui dépouillent les bulletins de vote avec l’animatrice. Un groupe de jeunes prétendait que les résultats avaient été faussés, puisqu’ils étaient dix à avoir voté pour Elise Marron, alors que celle-ci n’avait obtenu que neuf voix. L’animatrice se tourna vers les assesseurs, choisis au hasard parmi les élèves, qui témoignèrent que les résultats des votes étaient bel et bien corrects. Ce fut aussi l’occasion de rappeler que le vote est secret et qu’il peut y avoir une différence entre le choix déclaré et le choix effectué. De rappeler également ce qu’est un vote nul.

De nombreux enseignants ont apprécié le spectacle-animation :
- « Un bon spectacle pour rendre la politique accessible à nos élèves et susciter le débat et la réflexion. Le fait de voter est original et intéressant. »
- « C’était vivant. Il y avait de l’humour. C’était compréhensible à leur niveau. »
- « Excellente prise de conscience sur la façon dont se présentent nos hommes et femmes politiques, ainsi que sur les principaux programmes. Mise en scène très vivante, tellement proche du vécu. »
- « Des élèves étaient très réticents à l’idée d’assister à un débat politique ; ils ne voulaient même pas venir. Mais la pièce leur a beaucoup plu. »
(avis recueillis après des représentations à la Maison culturelle d’Ath en février-mars 2010).

Bref, « Elise et Nous » semble bien atteindre ses objectifs. La mise en situation est bien réelle, elle amène les spectateurs à devoir prendre position, à décoder et à argumenter. Elle prépare les étudiants à un vote réfléchi.

« Du théâtre pour voter malin » (Le Ligueur, 04.02.09)

« Appelés à développer différents sujets, la multiculturalité, l’économie, la mondialisation ou encore le temps de travail, ils évitent les pièges de la caricature. Ni le texte ni la mise en scène ne force le trait des politiciens impliqués. » (Le Courrier de l’Escaut, 22.01.09)

« L’originalité est que le public participe activement, en votant pour son candidat favori. »
« Une manière concrète d’offrir aux jeunes spectateurs la possibilité de décoder le discours politique. » (No Télé, 06.06.09 et 21.01.09)

Voir deux sujets sur « Elise et Nous » sur le site de No Télé :

Informations et réservations :
Confédération parascolaire Hainaut : 068 33 26 65 – cpht@skynet.be

Aucun commentaire: