mardi 3 septembre 2019

La démocratie sous le tapis

La démocratie, c'est lourd, c'est contraignant, c'est complexe, c'est long. Et puis, c'est fait de débats et surtout ça vous oblige à écouter des gens qui ne sont pas d'accord avec vous. Boris Johnson, premier ministre britannique, a constaté ce que tout le monde savait depuis longtemps: qu'il n'aurait pas de majorité au parlement pour faire passer son Brexit en mode no deal. Il a donc trouvé la solution qu'il était seul à pouvoir imaginer: empêcher le parlement de se réunir. Pas de parlement, pas de débat. Il suffisait d'y penser. Il l'a mis en congé pendant six semaines.
Boris Johnson nous montre le vrai visage du populisme: grande gueule et lâcheté. Avec lui, grâce à lui, avait-il dit en roulant des mécaniques, le Brexit serait une réalité le 31 octobre, accord ou pas. Visiblement, il n'en est pas sûr du tout. Sinon, il ne fuierait pas le débat.
Le bouledogue jaune n'a pas tenu compte de l'expérience que vient de connaître Salvini et compte, comme lui, passer en force. Mais  son attitude à la fois grotesque, scandaleuse et provocatrice pourrait le mener, lui aussi, à une chute brutale.
Ces mauvais clowns égarés en politique sont dangereux pour la démocratie. Mais quand ils se prennent les pieds dans le tapis qu'ils ont eux-mêmes jeté sous leurs pieds, ils parviennent à nous faire rire. Même si c'est jaune.
Aujourd'hui, l'enfant capricieux qui joue à être premier ministre menace d'exclure du Parti conservateur les députés anti-no deal. Faire taire et exclure, voilà visiblement tout ce qu'il sait faire. 

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