samedi 30 juin 2012

Cherchez l'erreur

Tournai a l'immense avantage (que la ville paie un prix certain) d'accueillir l'arrivée d'une étape du Tour de France, cette grande célébration du cyclisme et de la pharmacie. Et de l'industrie automobile aussi. Pour l'arrivée du Tour, c'est la fête. Durant quatre jours, les automobilistes ne doivent plus payer de redevance pour stationner. Les voitures peuvent donc squatter tranquillement la ville. Les cyclistes, eux, sont prévenus: à l'occasion du Tour de France, le parking à vélos de la gare sera fermé. Comprend qui peut.

vendredi 29 juin 2012

Discussions sur le bout de gras

La Cour constitutionnelle a rendu son avis: elle rejette les recours contre le décret qui interdit le cumul de mandats de député wallon et de membre d'un collège communal (1). Drôle de décret issu d'un compromis à la wallonne. A partir de 2018 (le temps pour certains de voir venir et de s'organiser...), il ne sera plus possible pour les députés wallons d'être en même temps bourgmestre ou échevin ou président de CPAS. Il faudra choisir, pour éviter les conflits d'intérêt. Mais la règle ne s'appliquera pas à tous les députés, un tiers d'entre eux (soit vingt-cinq) pourront cumuler: celles et ceux qui auront fait les meilleurs taux de pénétration. Ainsi l'ont voulu les députés Ps et CDH. Bref, les vedettes pourront cumuler. Et ainsi renforcer leur statut de vedette. Une aberration: "plus l'élu est connu, plus il peut cumuler!", s'indigne Jean-Paul Wahl, député MR et bourgmestre de Jodoigne (2). S'il fallait (j'ai bien dit "si") maintenir la porte ouverte à certains cumuls, il eût été plus pertinent de le faire pour des élus de petites communes, qui réclament moins de travail et de présence sur place.
Maxime Prévot, qui est à la fois député wallon CDH et bourgmestre de Namur, estime que "il est plus facile et plus populaire, plus simple, voire particulièrement simpliste, de prôner la suppression du cumul des mandats plutôt que de batailler pour convaincre mutuellement l'opinion publique que 95% des parlementaires travaillent ardemment et efficacement" (2). Maxime Prévot défend ses bouts de gras. L'opinion publique serait sans doute convaincue si les parlementaires avaient le don d'ubiquité. Durant le mandat parlementaire que j'ai exercé, je me souviens que régulièrement il fallait attendre que le quorum soit atteint pour qu'une réunion de commission puisse se tenir. Les députés Ecolo, qui ne cumulent pas, étaient présents. Les rangs des autres partis étaient souvent clairsemés. Les conseillers des groupes politiques téléphonaient à leurs parlementaires pour qu'ils viennent, au moins, assurer ce quorum. C'est qu'il est difficile d'être à la fois au four communal et au moulin parlementaire. "Quand on a un mandat, on exerce une responsabilité réelle. On ne peut pas être partout", estime John Joos, de la liste montoise "Mons citoyen 2012" (2).
Je me souviens également qu'il était quasi impossible de programmer une réunion parlementaire un vendredi, "jour réservé à la présence sur le terrain communal".
Le Vif (2) écrit: "pas d'hypocrisie: pour une commune, c'est bien d'avoir un député, et encore mieux un ministre". C'est qu'on constate rapidement qu'une commune représentée au parlement ou au gouvernement bénéficie de certains avantages. Et même d'avantages certains. Par souci d'équité et de justice, il faudrait alors 292 députés wallons, soit un par commune.
Ceci dit, alors que les institutions françaises planchent elles aussi sur un projet de décumul des mandats, il faut reconnaître, comme le rappelait hier le journaliste Pierre Savary (3), que les citoyens sont opposés au cumul, mais adorent voter pour des vedettes, qui le sont grâce à leurs cumuls.

(1) LLB, 29 juin 2012.
(2) Le Vif, 8 juin 2012.
(3) Matin Première, RTBF, 28 juin 2012.

Lire aussi sur ce blog
"Les gens indispensables", 8 mars 2012;
"Abonnés à Cumul+", 28 octobre 2011;
"Synergétiques cumuls", 23 octobre 2010
et d'autres billets encore.

lundi 25 juin 2012

When you're a shark

L'homme a toujours raison. Il a raison de vouloir surfer sur des plages dont les abords sont fréquentés par des requins. Eux ont toujours tort. Comment ne comprennent-ils pas que l'activité touristique de l'île de la Réunion est primordiale?  On n'est pas raciste, mais quand même il faut le reconnaître: les requins ne sont pas très malins. Ils ne se rendent pas compte qu'ils éloignent les touristes. Les directeurs des écoles de surf ont été obligés de former des vigiles qui circulent sous l'eau pour repérer les requins, les chasser et prévenir les surfeurs (1). On n'est jamais trop prudents. On n'est jamais trop bêtes non plus. 

(1) JT de 20h de France 2, 25 juin 2012.

mardi 19 juin 2012

Embedded with Rudy

La télé c'est vraiment bien. Ce soir, à la RTBF, sur la Une, du foot. Sur la Deux, du foot. Sur la Trois, un film avec de jolies Américaines, "une comédie assez poussive", nous dit la presse.
Il nous reste à essayer No Télé. On y découvre le marquis de Motte en Corée du Sud. A une exposition universelle, semble-t-il. Il y est venu pour vendre Liège et sa candidature pour accueillir une prochaine expo universelle. On se souvient des critiques du patron de No Télé (du temps lointain et bref où on y travailla): "quel est l'accrochage local?". Liège serait donc en Wallonie picarde (1)? Non, Demotte sera à Tournai.

(1) pour ceux qui l'ignoreraient (encore), la Wallonie picarde est cette région que le monde entier nous envie.

lundi 18 juin 2012

Lendemain de veille

Les résultats des législatives françaises offrent de quoi se réjouir et de quoi s'inquiéter. Commençons par nous réjouir. C'est une occasion qu'il ne faut jamais laisser de côté. Quand on est réveillé, même à cinq heures du matin, par un coucou, un vrai, il est bon de se réjouir. On fait de même quand on retrouve un billet de 50 euros (ou même de 20) au fond d'une poche d'un pantalon oublié ou quand on reçoit un message d'un vieil ami tout aussi oublié. Et plus encore d'une vieille.
On se réjouit donc de la courte défaite (les plus courtes sont les meilleures, dit-on) de la Le Pen du nord. Elle déposera plainte, elle est sûre qu'on lui a volé sa victoire. C'est de vilaine guerre, elle est comme cela, on le sait, elle ne peut pas perdre. Les autres ont toujours tort alors qu'elle a raison contre le monde entier. C'est de famille. On se réjouit aussi de la défaite des lécheurs du cul du FN (qu'il a lourd): les Guéant, les Morano, les Lefebvre, les Raoult, ces "caricatures de la Sarkozye" (1) sont battus et tout à coup c'est l'été, malgré la pluie et la fraîcheur.
Mais on s'inquiète aussi. De constater que la victoire de la Le Pen du sud (celle de la troisième - qu'on espère être la dernière - génération) a été largement favorisée par le maintien au second tour d'une candidate socialiste qui a refusé de se retirer pour lui faire barrage, son ego ne pouvant l'imaginer. On s'inquiète aussi d'une trop large victoire du PS. De sa condamnation de ses dissidents, ces candidats qui ont eu l'outrecuidance de s'opposer aux ukases du parti qui entendait bien parachuter un candidat vedette adoubé par l'état-major.  Pour bien connaître, depuis un certain temps, celui de Wallonie, on sait combien un PS triomphant est capable de se voir tout-puissant et de penser que les règle sont faites pour les autres. On l'a vu dans le Pas de Calais où un PS débordant et sans limite a fait le nid de l'extrême droite. Il est parfois bon d'avoir la victoire modeste et de se rappeler qu'il n'y a pas loin du Capitole à la roche tarpéienne. Bref, qu'il faut toujours se méfier de soi-même. 

(1) http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/06/17/
legislatives-ce-quil-faut-retenir-du-second-tour-233103

samedi 16 juin 2012

Hommage

La voix des beaufs s'est tue à jamais. La mort de Thierry Roland prend toute la place dans les bulletins d'information (1). Le commentateur sportif, connu et reconnu pour son machisme et son racisme, était l'expression du Café du Commerce. "On aurait pu trouver autre chose qu'un arbitre tunisien", s'est-il exclamé un jour lors d'un match international. On aurait pu trouver autre chose que Thierry Roland pour ouvrir le JT. D'autant que cette ouverture n'en finit pas, même sur France 2 (alors que Roland officiait sur TF1, la chaîne populaire et populiste) qui multiplie les sujets d'hommage. Lassé, on zappe à la recherche d'informations intéressantes. On s'arrête sur Arte. La première phrase qu'on y entend est celle-ci: "ce qui compte, c'est ressentir l'émotion du primate".

post-scriptum: lire http://www.acrimed.org/article3847.html

(1) lire www.rue89.com/rue89-sport/2012/06/16/
thierry-roland-est-mort-la-machine-hommage-mediatique-semballe-233063

vendredi 15 juin 2012

Imitation et séduction

On se demande pourquoi ce Front s'appelle "national". Il serait plus pertinent de le qualifier de "familial". Le président Jean-Marie a fait élire à sa place sa fille Marine. Le voilà président d'honneur (1). L'une de ses petites-filles est candidate aux législatives dans le Vaucluse. Elle a terminé en tête au premier tour avec 34,63% des voix. Il lui suffit de s'appeler Le Pen (2) pour faire le plein de voix. Elle n'est connue que pour la notoriété de son grand-père et de sa tante. Mais c'est bien suffisant. Le Front familial dit national a aussi un vice-président, Louis Aliot, qui est aussi, quelle surprise!, le compagnon de la présidente. Le Front national est donc sous la coupe d'une famille. Mais, après tout, que nous importe?, c'est le problème de ses militants qui ont tellement le sens de la famille qu'ils s'abandonnent à celle-ci, née des bottes aux pieds.
Louis Aliot est visiblement un méridional. Son accent le trahit et est un cadeau pour des imitateurs. Gérald Dahan vient de se faire passer pour lui en appelant l'ancienne ministre Morano. Qui n'y a vu, ou plutôt entendu, que du feu. C'est le cas de le dire. Elle a déclaré sa flamme à Marine Le Pen, à qui elle trouve "beaucoup de talent", et au Front national: "il y a des tas de choses, des projets de société avec lesquels je suis d'accord avec vous", a-t-elle dit. Il faut dire qu'elle est inquiète. Très inquiète: "ils vont nous foutre la France dans une merde comme jamais", dit-elle avec cette délicatesse et ce sens de la nuance qui font son charme. Elle ne parle pas du Front national, mais de la gauche. Elle est très effrayée par le droit de vote des étrangers. "J'ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi", dit-elle. Elle est donc séduite par ce FN qu'elle drague depuis longtemps. Sa fausse conversation avec Aliot ne nous apprend rien. 
La discussion a bien sûr été enregistrée et diffusée sur les antennes de Sud Radio. Apprenant qu'elle a été piégée, Nadine Morano est furieuse. Elle menace d'un procès l'imitateur. Voilà donc qu'elle s'insurge contre le faux. On ne l'a pourtant pas entendue protester quand sa chère Marine Le Pen a reconnu être l'auteur d'un faux tract de Jean-Luc Mélenchon. Un faux tract avec lequel le FN affichait son vrai visage, celui du fascisme. C'est ce qu'écrit Paul Klein dans Charlie Hebdo cette semaine (4): "un faux tract est un meurtre symbolique. Cela signifie: je fais ce que je veux avec ton corps, ta personne, tu n'es rien pour moi, tu n'es qu'un objet à abattre, je le fais symboliquement aujourd'hui parce que je ne peux pas le faire en vrai, mais déjà je peux te dire en face que les lois qui interdisent d'utiliser ton image, j'en fais ce que je veux (...)". Paul Klein constate et déplore que Jean-Luc Mélenchon soit resté seul dans cette affaire. Ni la presse ni les politiques ne se sont élevés contre cette infamie. "A partir du moment où une société démocratique laisse faire ce que vient de faire Mme Le Pen (...), alors il y a des raisons de se préoccuper très sérieusement de la démocratie en France", conclut-il. 
Nadine Morano, elle, ne s'inquiète de la démocratie en France que parce qu'elle le sera un peu plus, parce que les étrangers pourraient y avoir le droit de vote aux municipales. Nadine Morano sait-elle qu'elle ne sera jamais qu'une pâle imitatrice de Marine Le Pen?

(1) il serait sans doute, vu son passé, ses propos et son attitude, plus correct de le qualifier de "président de déshonneur".
(2) on notera que la nièce s'appelle Maréchal, mais qu'on lui a fait ajouter à son nom la marque Le Pen. On notera aussi qu'elle est parisienne, donc parachutée. Comme l'a été sa tante il y a quelques années dans le Pas de Calais. Ce qui n'empêche pas cette dernière - avec le culot (de) monstre qui est le sien - de reprocher à Jean-Luc Mélenchon son parachutage.
(3) voir www.rue89.com/rue89-politique/2012/06/15/
nadine-morano-piegee-marine-le-pen-beaucoup-de-talent-233017
(4) Meurtre en simili - Comment M. Mélenchon a révélé la nature objectivement fasciste de Mme Le Pen, Charlie Hebdo, 13 juin 2012.

lundi 11 juin 2012

Culot (du) monstre

Chez nous, et sans doute chez vous, on dit "il vaut mieux entendre cela que d'être sourd" quand on entend une phrase ahurissante. C'est ce qu'on pouvait se dire en entendant, il y a quelques instants, Marine Le Pen déclarer que "la haine est mauvaise conseillère" (1). Elle parlait de la défaite de Jean-Luc Mélenchon. Venant de la présidente d'un parti qui a fait de la haine des autres son fonds de commerce, l'expression est effectivement ahurissante. La faussaire, celle qui est capable de produire de faux tracts et de les assumer goguenarde, triomphe avec 42 % des voix. Un habitant de Hénin-Beaumont trouve normal que Mélenchon soit battu: "qu'est qu'i vient fout' ici?", s'interroge-t-il (2), sans se demander ce qu'est venue y faire, il y a quelques années à peine, la déjà-fille-de-son-papa-mais-pas-encore-présidente-du-F.Haine (qui est, on le sait, mauvaise conseillère).
Un constat à établir en ce lendemain de premier tour des législatives françaises: c'est dans l'éducation que doit investir prioritairement l'Etat français. Rendre les citoyens critiques. Et donc faire barrage à  ces discours simplistes, qui pourraient être risibles tant ils sont stupides s'ils ne recueillaient autant d'adhésion.


"Le nationalisme d’extrême droite se caractérise par une exaltation de la nation dont les ingrédients majeurs sont la phobie de l’altérité et la peur de la décadence. Ces phobies définissent sans doute un ennemi – l’étranger – et désignent des maux à combattre – l’insécurité, le désordre, la dislocation de la famille, la baisse de la natalité, etc. -, mais ne circonscrivent pas en soi des politiques concrètes.
Pour ce faire, le nationalisme se nourrit de plusieurs ferments dont principalement le racisme et le sexisme."
Bérengère Marques-Pereira : Le désarroi démocratique – L’extrême droite en Belgique

"L’extrême droite exalte une conception de la famille basée sur une logique d’exclusion et de rejet de l’universalisme. Face à la libération des mœurs (…), dans ce domaine comme dans les autres, l’extrême droite veut apparaître comme une alternative capable de conjurer les peurs du lendemain. La bataille contre l’extrême droite est tout à la fois politique, idéologique et culturelle. On ne peut ignorer aucune de ces dimensions."
Hugues Le Paige : Le désarroi démocratique – L’extrême droite en Belgique


(1) JT de France 3 Nord Pas de Calais, 11 juin 2012, 19h.
(2) JT de France 2, 11 juin 2012, 20h.

jeudi 7 juin 2012

Embrassons-nous, Folleville!

A quoi reconnaît-on un facho? A sa capacité à affirmer que c'est jamais lui, que c'est l'autre, à se poser en victime, de la société, du système, des autres, de ses adversaires. Et aussi à l'affirmation de son droit de tout faire, de tout dire, d'avoir raison contre le reste de la société (à laquelle il n'entend surtout pas appartenir), voire contre le monde entier. 
On voit par là que Marine Le Pen, présidente du Front National, et Fouad Belkacem, leader de Sharia4Belgium, participent de la même culture. Ils ne sont pas aussi opposés qu'ils essaient de le faire croire. Au contraire. Ils veulent des sociétés uniformes, homogènes, où tous les citoyens (si tant est qu'on puisse exercer sa citoyenneté dans la société dont ils rêvent) se ressemblent et pensent de la même manière (si tant est qu'on puisse penser dans la société dont ils rêvent). L'une rêve d'une société d'ordre qui lave plus blanc que blanc; l'autre d'une société régentée par Mahomet, ses codes et surtout ses barbus.
Quand ces fachos se laissent aller, ce sont des faux, des mensonges, de la morgue, comme à Hénin-Beaumont, où le FN dévoile son visage hypocrite, ou comme à Molenbeek, où Sharia4Belgium répand des rumeurs pour pousser les jeunes dans la rue. Mais c'est aussi la violence, le vrai langage de l'extrême droite, comme en Grèce où un élu d'un parti fasciste, acculé dans un débat télévisé, jette son verre d'eau à la figure d'une de ses contraditrices, avant d'en gifler une autre, puis de lui donner un coup de poing. Et de s'enfuir. C'est à  cela aussi qu'on reconnaît un facho. A son absence d'arguments et sa lâcheté.

mercredi 6 juin 2012

MARtyrs

Premier tour des élections législatives françaises ce week-end. Le MAR y présentera 80 candidats. Le MAR est le Mouvement Anti Radar. Il est également opposé au permis à points et veut relever les vitesses autorisées sur les routes. On suppose que son slogan doit se résumer à "non à la sécurité". Quand on habite à proximité de la frontière française, on constate que des candidats du MAR font campagne quotidiennement en Belgique en y traversant les villages à 80 ou 100 km/h.
Le MAR ou le parti dont on sera content de voir disparaître les candidats. Dans un accident de voiture, bien sûr. Il serait triste pour un candidat du MAR de mourir dans son lit ou d'un cancer comme n'importe qui. Il faut savoir se sacrifier pour la cause.
En sept à huit jours en France, on compte 80 morts sur les routes (1). Bref, en une semaine, entre les deux tours par exemple, on peut espérer que les candidats du MAR auront disparu. A moins qu'ils ne soient les responsables d'autant de morts. 

(1) 3980 personnes sont mortes sur les routes de France entre le 1er novembre 2010 et le 31 octobre 2011.