mercredi 13 juillet 2011

Cortège publicitaire

Les coureurs du Tour de France portent bien leur nom de forçats de la route. Ils sont de plus en plus nombreux à chuter. On nous dit que c'est parce qu'il y a de plus en plus de voitures de V.I.P. qui paient cher le droit de rouler au milieu des coureurs. On nous dit que les exigences vis-à-vis des coureurs sont de plus en plus fortes. On nous dit que les routes ne sont pas adaptées. On oublie de nous dire que les coureurs sont les pions d'un système financier, les figurants d'un juteux spectacle qui n'a pas de prix. Récemment, un quotidien se posait la question de savoir s'il fallait cesser de retransmettre le Tour. Un spécialiste répondait par la négative à partir du moment, disait-il, où on accepte qu'on a bien plus affaire à un spectacle qu'à une compétition sportive.
Déjà que ces pauvres coureurs doivent supporter que des beaufs qu'ils ne connaissent ni d'Eve ni d'Eddy viennent leur taper sur l'épaule, leur crier à l'oreille des propos incompréhensibles ou - pire - leur vider une bouteille d'eau sur la tête, mais ils doivent aussi assurer le spectacle, jouer leur rôle d'hommes-sandwichs et, pour cela, tester des produits qui les aideront à surmonter toutes les souffrances qu'impose le calvaire. Au moins, cette année, une équipe est sortie de l'hypocrisie: elle s'appelle Omega Pharma. On ne peut être plus clair.

1 commentaire:

gabrielle a dit…

Nous ne sommes pas condamnés à assister aux avancées en matière pharmaceutique dans tous les sports télévisés, il y une solution: ne pas regarder les compétitions. :-)