lundi 11 juillet 2011

Providences

Des hommes. Barbus, vêtus de blanc, armés de bâtons. Ils crient. Ils ont l'air très fâché. Le journaliste nous explique qu'une loi voudrait imposer plus de place à la laïcité dans cet Etat islamique qu'est le Bangladesh. Ils s'y opposent.

Le même jour. D’autres gens ailleurs, chez nous en fait. Hommes et femmes cette fois. Ils ont le sourire. Ils sont drapés de jaune et noir. Ils ovationnent leur héros, un homme fort. Bart De Wever affirme qu’il est fini le temps de se laisser faire par les francophones. Que leur ont fait les francophones ? les ont-ils frappés ? humiliés ? colonisés ? On ne le sait pas. Mais ils sont décidés et fiers.

Des deux côtés, même si comparaison n’est pas raison, on sent le fanatisme. Et qu’il soit religieux ou nationaliste, il fait peur. Même quand il se donne des airs goguenards.
On se demande quelle est la part d’autonomie de gens qui vénèrent un drapeau, la part d’esprit libre chez des gens qui ont peur des autres, ceux qui ne pensent comme eux. On ne peut s’empêcher de penser que leur identité ou leur foi doit être fragile. Et que l’humanité marche à reculons.

Post-scriptum: en ce jour de fête de la Communauté flamande, une bonne nouvelle: Jan Peumans, de la NVA, a déclaré que "la Flandre ne lâchera pas Bruxelles". Ce qui, en d'autres termes, signifie que la Belgique continuera à vivre, puisque les francophones, largement majoritaires à Bruxelles, n'ont évidemment aucune raison d'abandonner Bruxelles à la Flandre. Donc, CQFD depuis longtemps: la Belgique est indivisible. Reste juste à s'accorder sur sa gestion. Allez, juste un petit effort.

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