vendredi 24 octobre 2014

Défonceuse de portes ouvertes

La fille à papa Le Pen a été se pavaner à Calais. Il faut le reconnaître: elle a l'art de le faire. La ville connaît, plus que jamais, un afflux de demandeurs d'asile qui rêvent de rejoindre la Grande-Bretagne. Leur abandon à eux-mêmes, leur désespoir, leur promiscuité, leur misère provoquent des bagarres entre eux. La fille à papa Le Pen les trouvent inacceptables. Elle parle des bagarres. Pas du désespoir, ni de la misère ou de l'abandon. Elle a la solution - on n'y avait pas pensé: que ces gens restent chez eux (1). Si on la suit, on comprend que les Syriens, par exemple, devraient rester dans leur pays, ils y sont si bien, sous la protection du fils à papa el-Assad, un homme respecté par le parti de la famille Le Pen. Entre fille et fils à papa, on se soutient. Remerciera-t-on jamais assez la fille à papa Le Pen d'avoir ainsi permis à tout un pays d'avancer vers une solution si sensée? Finalement, cette défonceuse de portes ouvertes n'a qu'un but dans la vie: les cadenasser.
On se permet une suggestion à cette grande âme: qu'elle suive une formation à l'Entraînement mental (2). Elle penserait alors à analyser les causes des problèmes avant d'avancer - d'emblée - des solutions. Mais elle doit savoir qu'elle entrerait alors dans la complexité des situations, dans la nuance. Elle ne tiendrait plus des propos de comptoir, elle ne serait plus alors la fille à papa Le Pen. Qui serait-elle?

Post-scriptum: des propos de comptoirs, il en fut question également dans l'excellent billet de François Morel de ce matin sur France Inter. 

(1) France Inter, Journal, 24 octobre 2014, 13h.
(2) http://www.entrainement-mental.info/

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