Ils sont nombreux, au Parlement européen, à se battre pour leurs valeurs, à lutter contre les lobbies dont la puissance est établie. Mais le travail parlementaire ne rapporte pas électoralement. Et on a vu, dimanche dernier, triompher ces élus RN qui, on le sait, travaillent peu et soutiennent de grands groupes économiques. Ils parviennent à apparaître comme des anti-système, eux qui profitent tant qu'ils peuvent de ce système qu'ils soutiennent ardemment. Ils défendent l'agriculture conventionnelle, notamment les pesticides et se sont opposés au Pacte vert, rejetant systématiquement les textes qui tentent de sauver le climat et d'améliorer la biodiversité. Ils ont voté à répétition pour défendre les intérêts de grandes multinationales : les super-profits de Total, les emballages jetables de McDo, les voitures de luxe… Leurs électeurs qui disent vouloir le changement sont les dindons de cette mauvaise farce. Le système, les élus du N-RN le font que le conforter.
On sort de la projection de "Une affaire de principe" admiratif du travail acharné mené par José Bové, Bart Staes (eurodéputé écologiste belge) et leurs assistants (1). Et on pense aux votes désespérants du 9 juin. Qu'attendent les électeurs de leurs élus ? Qu'ils travaillent ou qu'ils fassent du bruit ? Qu'ils affrontent les problèmes ou qu'ils leur disent que tout ira mieux demain ? La démocratie est un chantier perpétuel.
(1) et admiratif aussi du jeu de Bouli Lanners (qui incarne José Bové), de Thomas VDB et de Céleste Brunnquell.
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