mercredi 12 juin 2024

Ça promet

Une campagne électorale est souvent l'occasion de belles promesses.
Le FN-RN fait l'inverse. Voilà que le jeune loup Bardella nous dit que demain il ne rasera plus gratis. Il revient sur la promesse de son parti de ramener l'âge de la retraite à 60 ans. Ce ne sera pas une priorité, a-t-il déclaré. L'odeur du pouvoir le rend tout à coup prudent. Faudrait quand même pas se trouver obligé de concrétiser ses promesses. 
François Ruffin, député dit insoumis, annonce que le Front populaire (qui reste actuellement à l'état de projet), une fois au pouvoir, aura pour première mesure la réintégration de l'humoriste Guillaume Meurice à France Inter. On imaginait pour cette union des gauches des priorités autrement ambitieuses sur le plan social et environnemental par exemple. Cette déclaration en dit aussi beaucoup sur la manière dont une certaine gauche envisage l'exercice du pouvoir : en passant par-dessus les décisions de l'Arcom, cet organe indépendant du politique qui contrôle l'audiovisuel, et en intervenant dans les choix d'engagement du personnel dans la radio publique censée être autonome.
Eric Ciotti, président du parti Les Républicains, vient de conclure seul un accord avec le FN-RN. Il a en fait vendu à l'extrême droite un petit morceau du parti qu'il vient ainsi de faire éclater, démontrant du même coup que le nom de ce parti est usurpé. Il trahit les valeurs républicaines.
Heureusement que la campagne ne dure que trois semaines. 

Une promesse qui ne pourra être tenue, c'est celle du bonheur. Ce bon Willy Schraen a échoué à faire gagner son "Alliance rurale", le "parti du bonheur" (1). Allez savoir pourquoi on n'en est pas malheureux. Ce serait plutôt l'inverse.

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