vendredi 20 septembre 2013

Le loup et l'agneau

"Certains moutons s'interrogent: vaut-il mieux choisir l'homme ou le loup? Choisissons le moins sectaire." François Morel a consacré son billet de ce vendredi à l'avancée du loup en France. "Si l'on n'y prend garde, le loup sera le prochain maire." 
A écouter et faire écouter, pour ne pas se laisser glacer par le hurlement des loups dans les campagnes et les banlieues françaises: sur www.franceinter.fr, dans les émissions de ce vendredi 20 septembre, le billet de François Morel à 8h55.

lundi 16 septembre 2013

Bon sens ne peut mentir

Les braqués qui tirent sur les braqueurs sont des héros qui devraient être décorés. Il faut encourager les citoyens à faire justice eux-mêmes, pour lutter contre "l'ensauvagement de la France". C'est ce qui ressort des réflexions menées par les élus et les militants du Front national lors de leur université d'été (1). Ce qui nous amène à nous demander ce qu'est une université. Robert (le petit) affirme qu'il s'agit d' "un établissement d'enseignement supérieur constitué par un ensemble d'unités de formation et de recherche, d'instituts, de centres et de laboratoires de recherche". Ainsi donc les analyses scientifiques menées par les chercheurs du Front national les amènent à produire des réflexions que n'importe quel Texan ras de front est capable de formuler: il faut toujours tirer le premier. L'université d'été du Front national explore le bon sens. C'est le bon sens qui affirme que seule la violence peut combattre la violence et qu'il est parfois prudent de tirer dans le dos. 
Le bon sens n'est évidemment pas du sectarisme. C'est pourquoi François Fillon qui a les pieds sur  terre n'est pas sectaire. Son parti, l'UMP, n'appellera à voter, lors de seconds tours dont il ne serait pas, que pour le parti le moins sectaire, le FN ou un autre parti. 
En 2002, le PS avait appelé à voter pour Jacques Chirac au second tour des présidentielles pour faire barrage à l'inquiétant et éructant Jean-Marie Le Pen. Aujourd'hui, Fillon n'hésite pas à tirer dans le dos du PS. Ainsi le veut le bon sens.
Quant à l'UDI de Jean-Louis Borloo, il refusera d'appeler à voter tant pour l'extrême droite que pour l'extrême gauche, entre lesquels il ne fait aucune différence. Suggérons aux militants de l'extrême centre et à François Fillon de lire "Bienvenue au Front - Journal d'une infiltrée" de Claire Checcaglini (2). On y découvre la stupidité abyssale de militants et de responsables du F.N., leur haine des Juifs, des Arabes, des Roumains, des homosexuels et toute personne qui n'est pas comme eux. Mais n'y voyons aucun sectarisme. Juste du bon sens. 


(1)
www.rue89.com/2013/09/15/bijoutier-nice-doit-etre-decore-quand-fn-celebre-les-citoyens-flics-245709
(2) éditions Jacob-Duvernet, 2012.

lundi 9 septembre 2013

Comprend qui peut

La France comique s'est souvent incarnée dans des duos: Roger Pierre et Jean-Marc Thibaut, les Frères Ennemis, Grosso et Modo, Chevalier et Laspallès. Elle a aujourd'hui Eric Ciotti et Christian Estrosi. Ils  sont sans conteste de type français. Ils sont eux aussi les fils spirituels de Louis Figuier qui écrivait en 1878 que "au point de vue intellectuel, le Français se distingue par une promptitude et une activité de conception vraiment hors ligne. Il comprend vite et bien. Une nuance de sentiment vient s'ajouter à son activité intellectuelle. A cet ensemble de qualités de l'esprit et du cœur, joignez une dose très prononcée de raison, un jugement solide et une véritable passion pour l'ordre et la méthode, et vous aurez le type français." (1)
Eric Ciotti et Christian Estrosi, tous deux élus UMP, se sont publiquement scandalisés que, en ouverture des Jeux de la Francophonie samedi dernier dans leur bonne ville de Nice, le rappeur Kery James ait été invité à chanter "Banlieusards" (2). "Une chanson scandaleuse et inappropriée qui appelle à la révolution dans les banlieues", estiment-ils. Leur dose très prononcée de raison, leur jugement solide et surtout leur véritable passion pour l'ordre et la méthode leur ont permis de voir clair. On ne la leur fait pas, à eux. Jésus a dit "lève-toi et marche!", ils appliquent cet ordre tous les jours au saut du lit. Mais quand Kery James prononce la même phrase, ce ne peut être que pour mettre les banlieues à feu et à sang. Quand Kery James serine en refrain que "on n'est pas condamnés à l'échec", ils comprennent qu'il invite les jeunes à mettre les banlieues à feu et à sang. Quand Kery James dit qu'il ne veut pas brûler des voitures, mais en construire et en vendre, ils comprennent qu'il appelle à mettre les banlieues à feu et à sang. Cette chanson, presque trop gentille, positive et volontariste, qui "rêve d'une France unifiée", qui incite les jeunes à refuser la fatalité, à se bouger, pour sortir d'une culture de l'échec, à "apprendre, comprendre, entreprendre", Estrosi et Ciotti la voient comme une menace. Ce en quoi ils ont raison: "si le savoir est une arme, dit Kery James, soyons armés, car nous sommes désarmés". Si les jeunes des banlieues devenaient tous armés, c'est-à-dire cultivés, critiques et actifs, s'ils connaissaient la réussite, que resterait-il du type français? Il serait condamné à l'échec.

(1) lire "Le type français", su ce blog, 24 août 2013.
(2) www.rue89.com/rue89-culture/zapnet/2013/09/08/chanson-kery-james-agace-eric-ciotti-245522

samedi 7 septembre 2013

Miroir, dis-moi qui est la plus belle

La communication est décidément bien difficile entre les politiques et les journalistes. Les premiers reprochent aux seconds de déformer leurs propos, de les sortir de leur contexte, de rechercher le scoop à tout prix.
Dernier exemple en date: Ségolène Royal. L'hebdomadaire Le Point publie une interview d'elle sur deux pages. La dame à l'ego royal y dit combien le rôle de présidente de l'Assemblée nationale était taillé pour elle: "ça n'aurait pas été mauvais pour le pouvoir que ce soit moi la présidente de l'Assemblée". Mais elle sait qu'on la redoute: "j'ai du charisme, de l'aura, du poids. Au gouvernement, je leur ferais de l'ombre", dit-elle.  Elle s'aime bien, se voit en "personnage sécurisant" et n'aime pas les autres: Martine Aubry, Claude Bartolone, Delphine Batho en prennent pour leur grade. Et c'est normal, puisque les autres lui piquent ses idées. Et ils ne s'en rendent même pas compte. Elle en rit, mais elle ne leur fera pas la guerre, puisqu'elle ne veut pas "remugler (sic) le passé".
La journaliste du Point rapporte dans son magazine toutes ces hautes réflexions dont il eût été dommage que nous n'eussions pas connaissance. Il faut croire qu'à leur lecture ou aux coups de fil qu'elle a reçus, Ségolène Royal a compris qu'elle avait émis quelques bêtises. La voilà qui se plaint de l'incompétence de la journaliste, incapable de retranscrire ses propos. D'ailleurs, affirme-t-elle, "je n'ai donné aucune interview au Point ni en ai sollicité une". On la croit volontiers,  on ne l'imagine pas une seule  seconde rechercher une interview. La modestie de S'Ego ne le souffrirait pas.

lire
- "Royal dénonce les propos que lui fait tenir Le Point", La Nouvelle République, 6 septembre 2013. 
- www.lepoint.fr/politique/segolene-royal-au-gouvernement-je-leur-ferais-de-l-ombre-04-09-2013-1720978_20.php

samedi 24 août 2013

Le type français

"Le Français est caractérisé non par les traits spéciaux, mais par la mobilité et l'expression de ces mêmes traits. Ni grand ni petit, le corps a des proportions excellentes, et s'il n'est pas capable de développer une grande action musculaire, il est du moins en état de lutter avec avantage contre la fatigue et les longs exercices. Agile et nerveux, prompt à l'attaque comme à la riposte, plein de ressources dans la défense, souple et dispos, adroit au physique comme au moral, tel est le Français, dont le type est reconnaissable dans notre classique troupier.
Au point de vue intellectuel, le Français se distingue par une promptitude et une activité de conception vraiment hors ligne. Il comprend vite et bien. Une nuance de sentiment vient s'ajouter à son activité intellectuelle. A cet ensemble de qualités de l'esprit et du cœur, joignez une dose très prononcée de raison, un jugement solide et une véritable passion pour l'ordre et la méthode, et vous aurez le type français." 
On le comprend aisément, même si l'on n'est pas français, le type français est sans faille. Et surtout prompt, physiquement et moralement. C'est le modèle fait homme. C'est le modèle d'homme. C'est Louis Figuier qui s'exprimait ainsi. C'était en 1878 dans un ouvrage intitulé "Races humaines" (1). 
Louis Figuier est du type français. Faut-il le préciser? Ce recueil constitue une véritable entrée sur le monde. Celui-ci s'éclaire. On comprend pourquoi certains continents stagnent, ne parviennent pas au niveau de développement de l'Europe. Le "nègre" est à l'opposé du type français. "L'infériorité intellectuelle du Nègre se lit sur sa physionomie sans expression ni mobilité. Le Nègre est un enfant. (...) On a tant de peine, dans beaucoup de colonies, à tirer un bon parti des nègres, la tutelle des Européens leur est tellement indispensable, pour maintenir chez eux les bienfaits de la civilisation, que l'infériorité de leur intelligence, comparée à celle du reste des hommes, est un fait incontestable." Louis Figuier, médecin, s'exprimait ainsi en "observateur impartial".




Les Africains sont de "grands enfants qui, parvenus à l'âge adulte, continuent à jouer aux dictateurs". Le Portugal "nous a donné José Manuel Barroso et les meilleurs carreleurs". Angela Merkel est une "chancelière moins moustachue que le Führer, mais tout aussi déterminée". 
C'est Philippe Bouvard qui s'exprime ainsi (2). En 2013. Philippe Bouvard est du type français. Faut-il le préciser? C'est l'arrière-petit-fils spirituel de Louis Figuier. Il comprend vite et bien. On reconnaît tout de suite chez lui une nuance de sentiment qui vient s'ajouter à son activité intellectuelle. A cet ensemble de qualités de l'esprit et du cœur, s'ajoutent une dose très prononcée de raison, un jugement solide et une véritable passion pour l'ordre et la méthode. Le tout dans une grosse tête. Grosse, mais pas enflée. 

(1) cité dans "Races imagées et imaginaires", éditions La Découverte / Maspero, 1983.
(2) dans une interview au Figaro Magazine, citée dans Télérama, 21 août 2013.


jeudi 15 août 2013

Quoi, ma gueule?

Pourquoi donc les sportifs et sportives qui viennent de gagner une compétition ou de marquer des points ont-ils l'air si méchant? Dans son "Cabinet de curiosité", au sein de l'exposition qui lui est consacrée à Saint-Benoît-du-Sault (1), le jardinier-paysagiste Gilles Clément a rassemblé soixante à septante photos, glanées dans la presse, de sportifs surpris au moment de la victoire. Aucun plaisir, mais un rugissement. Pas un ne sourit, n'a l'air heureux. Tous expriment une sorte de rage. Ils ne semblent pas contents de gagner, mais hargneux d'avoir vaincu l'autre. "La victoire interroge la finalité de la compétition chez les humains", écrit Gilles Clément.
On voit par là qu'il faut éviter le sport. De compétition en tout cas. Il ne fait pas guère de bien à l'homme.

Deux belles définitions, parmi tant d'autres, dans l'abécédaire de Gilles Clément:
- Jardin: territoire mental d'espérance.
- Patience: outil de jardinage.

(1) "Toujours la vie invente", carte blanche à Gilles Clément, à l'ancien prieuré de Saint-Benoît-du-Sault, jusqu'au 29 septembre.

mercredi 31 juillet 2013

La femme n'est pas un homme comme les autres

Qu'est-ce qu'un philosophe? C'est, nous dit Robert (le petit) se plaçant dans une perspective historique, "une personne qui s'appuie sur la raison, et récuse la révélation, la foi". C'est aussi plus couramment une "personne qui pratique la sagesse, conforme sa vie à ses principes".
Omer Tugrul Inançer est-il un vrai philosophe? On a du mal à le croire, bien qu'il nous soit présenté comme un philosophe islamique, ce qui - déjà - est contraire à la première définition. L'homme en question n'aime pas la vie et ses manifestations physiques. "Voir les femmes enceintes en public n'est pas seulement immoral, mais aussi laid", a-t-il déclaré sur la chaîne publique TRT. "Après sept-huit mois, les femmes enceintes devraient sortir avec leur mari en voiture pour prendre l'air, mais le faire dans la soirée" (1), a-t-il ajouté, ne se souciant visiblement pas de la température de la soirée, mais de la sienne. On voit par là qu'il est plus névrosé que philosophe. Très sainement, dans différentes villes turques, des femmes enceintes et des hommes portant des oreillers sous leur chemise ont manifesté contre lui.

A Brooklyn, dans le bus 110, les femmes sont priées de s'asseoir à l'arrière. Il s'agit de ne pas choquer les ultra-orthodoxes hassidiques coutumiers de cette ligne qui relie Williamsburg et Borough Park. Ces hommes n'ont pas le droit de regarder les femmes. Ils contemplent donc leurs chaussures, plus admirables. Ou moins excitantes, allez savoir. Les femmes, hassidiques elles aussi, se plient à la règle et la font respecter par celles qui veulent l'ignorer, malgré le panneau spécifiant que "la discrimination fondée sur le sexe est interdite". (2)

Ailleurs, c'est le voile qui est imposé à des millions de femmes au nom de la décence et de la religion, même si l'université al-Azhar, centre théologique de l'islam sunnite,  estime qu'il s'agit d'une tradition et non d'une obligation religieuse (3). 
L'homme a le droit de s'exhiber, de marcher tête et torse nus,  d'avancer le poitrail et le sexe en avant, tel un coq. La femme doit se cacher. 
Le pape François, "proche des pauvres et partisan d'une Eglise missionnaire et ouverte sur le monde"  (4) s'oppose, comme ses prédécesseurs, à l'ordination des femmes. La religion est affaire d'hommes.
A-t-on le droit d'être une femme? Oui, mais le plus discrètement possible, disent les religions.
En 2013, le féminisme a plus que jamais du sens. "Le féminisme est intimement lié à la défense de la laïcité, estime Caroline Fourest (5), mais envers toutes les religions patriarcales et tous les intégrismes. Etre féministe, c'est être à la fois laïque et antiraciste."
"Ca fait très longtemps que les monothéismes ont noué un pacte avec le patriarcat, dit-elle. Ils avancent ensemble." Et c'est en marche arrière.

(1) "Un philosophe islamique turc engendre la polémique", Libération, 27 juillet 2013.
(2) "Les femmes et les enfants après", Télérama, 24 juillet 2013.
(3) Charlie Hebdo, 24 juillet 2013.
(4) Télérama, 31 juillet 2013.
(5) "Le féminisme est l'avenir de l'homme", Charlie Hebdo hors série, avril-mai 2011.

samedi 20 juillet 2013

Pierre qui roule n'amasse pas réflexion

Va-t-on réduire les vitesses maximales sur les routes françaises? Un récent rapport le préconise. 
La sécurité routière et l'environnement y gagneraient. A 120 km/h sur autoroute, 80 sur routes normales et 30 en ville, les accidents seraient moins nombreux et le CO2 moins abondant. Mais le bon sens des spécialistes n'est pas celui des automobilistes. Oh la!, disent certains d'entre eux, n'allons pas trop vite. A prendre ce type de décisions, veulent-ils dire. "C'est n'importe quoi, il est plus dangereux de rouler lentement que vite", affirme un jeune conducteur (1). On espère qu'il roule mieux qu'il ne réfléchit.  Une réduction d'un seul pour cent des vitesses maximales entraîne une diminution de quatre pour cent du nombre de morts sur les routes, indiquent des études qui constatent aussi qu'un usager dit faible ne peut sortir indemne d'une rencontre avec une voiture si celle-ci roule au-delà de 30 km/h.
Le lobby des gentils automobilistes s'insurge déjà. Le changement, sera-ce maintenant? 

(1) JT de France 3, 18 juillet, 19h30.

Post-scriptum:
Nouvelle preuve du haut niveau de réflexion de l'automobiliste lambda qui n'envisage évidemment pas de diminuer sa vitesse: un lecteur de la Nouvelle République (2) estime que la diminution de la vitesse à 80 km/h sur route et à 120 sur autoroute va augmenter le nombre d'accidents et donc de morts "dûs à l'endormissement". Diable! Voilà donc un automobiliste parfaitement éveillé à 90 ou 130 km/h, mais qui s'endort à 80 ou 120. Un cas clinique intéressant.
Autre argument pour refuser de lever le pied: il polluerait plus en roulant moins vite. Un argument qui ne tient pas... la route. Voilà un an, traversant la Wallonie d'est en ouest (soit pas loin de 200 km), je l'ai fait par le chemin des écoliers: des nationales et des petites routes de campagne, limitées à 50, 70 ou 90 km/h. Résultat: une consommation moyenne de 3,2 litres/100 km.

(2) 30 juillet 2013.

jeudi 18 juillet 2013

Aveugle admiration

En vacances, l'homme a besoin de rêve, d'évasion. Il doit fuir son quotidien si triste, où il est dirigé par des tricheurs. Partout, en France, en Espagne, en Grèce, en Slovénie et dans tant d'autres pays, les scandales politiques se multiplient. On ne compte plus les élus qui contournent le fisc et la loi. L'homme n'a que mépris pour eux.
Il se tourne donc vers le Tour de France. Le maillot jaune est insolent de puissance. Il suscite l'admiration, même si on ne peut s'empêcher de le suspecter de dopage. Mais qu'importe pour l'homme. Ils le font tous et on n'y pourra jamais rien, dit un fana du Tour. Ce qui compte, c'est le spectacle, estime un autre (1). Il est vrai qu'ils ont du mérite. Qui d'autre que les coureurs du Tour pourrait supporter de traverser une haie de Superman, de Batman et autres Supportmen qui hurlent à leurs côtés et leur agitent des drapeaux devant le guidon, comme devant de vulgaires taureaux?
Les supporters peuvent aboyer, la caravane passe.

(1) entendu au Journal de France Inter ce 18 juillet, 8h.

jeudi 4 juillet 2013

A Monsieur Albert

Cher Monsieur De Tweede,
je comprends parfaitement votre décision de passer la main à près de quatre-vingts ans. Personnellement, un peu plus jeune que vous, j'ai décidé de faire de même. Il faut lutter contre le chômage des jeunes, que diable! Je n'ai qu'un regret: c'est que vous cédiez votre place à votre fils. Ne craignez-vous pas que cela soit vu comme du népotisme?
Si vous m'aviez consulté, je vous aurais conseillé de nommer à votre place le marquis de Motte. C'est un homme dans la fleur de l'âge, plein d'expérience. On le nomme déjà, dans sa baronnie, Wapiléon Ier. Devenant roi, il aurait donné du travail à un ministre-président de la Région wallonne, à un ministre-président de la Communauté française, à un vrai bourgmestre de Tournai et à quelques autres personnes qui se se seraient soucié de l'Eurométropole et de la Wallonie dite picar(d)esque.
Vous n'avez jamais été élu, Monsieur De Tweede. Vous avez bien raison, vous n'avez de compte à rendre à personne. Les électeurs sont versatiles. Voyez ce qui arrive dans le même temps à Monsieur Morsi, chef de l'Etat égyptien. Il a été élu voilà un an et aujourd'hui l'armée le "dépose" comme un vulgaire dictateur parce que le peuple, dont le changement d'humeur est une des caractéristiques, n'en veut plus. 
L'Histoire est aussi étrange que les peuples, Monsieur De Tweede, même si parfois elle hoquète comme ces moteurs que vous affectionnez.
Votre gentil fils vous remplacera aussi utilement que vous avez gentiment remplacé votre gentil frère à la tête de ce gentil pays.
Les journalistes affirment que vous allez devenir un citoyen comme les autres. Je vous souhaite la bienvenue dans la normalité, Monsieur de Tweede. Si vous avez besoin de conseils pour remplir votre déclaration fiscale, pour prendre le bus ou pour monter une tente, je suis à votre disposition.