samedi 23 novembre 2024

Besoin de bras

Les entreprises italiennes réclament davantage de travailleurs étrangers. 450.000 permis de travail ont été  accordés à des travailleurs extra-communautaires en trois ans par le gouvernement Meloni, mais le patronat estime qu'il en faudrait le double, surtout dans le secteur des services à la personne dans une Italie à la population vieillissante (1).
En Espagne, le gouvernement, de gauche lui, a annoncé tout récemment (2) l’adoption d’une réforme qui devrait faciliter la régularisation de dizaines de milliers d’immigrés illégaux supplémentaires par an au cours des trois prochaines années. Il estime que jusqu’à 300.000 immigrés pourraient être régularisés chaque année au cours des trois prochaines années. "Comme nous l’avons répété à plusieurs reprises, divers organismes nationaux et internationaux (…) estiment que l’Espagne a besoin d’environ 250.000 à 300.000 travailleurs étrangers par an pour maintenir son niveau de vie", a expliqué la ministre de l’inclusion et des migrations Elma Saiz. Comme le premier ministre Pedro Sanchez, elle affirme que "l’Espagne doit choisir entre être un pays ouvert et prospère ou être un pays fermé et pauvre. Et nous avons choisi la première option". Même les partis de droite soutiennent cette décision du gouvernement qui n'est combattue que par le parti d'extrême droite Vox.

Un peu partout, les partis d'extrême droite vivent essentiellement de leur opposition aux immigrés. Giorgia Meloni, toute d'extrême droite qu'elle soit, a dû changer son fusil d'épaule face aux réalités socio-économiques. S'ils ne veulent pas apparaître totalement déconnectés de ces réalités, les autres partis d'extrême droite feraient bien de changer de discours. Au risque, évidemment, de n'avoir plus de programme.

(2) https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/19/en-espagne-une-reforme-va-faciliter-la-regularisation-de-dizaines-de-milliers-de-migrants-supplementaires-par-an_6403388_3210.html

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