vendredi 28 février 2025

Répugnant

Ça fait un bon moment qu'on a compris que l'Ubu américain est un vrai sale type. Chaque jour, il dépasse les bornes, un peu plus odieux à chaque fois. Aujourd'hui, Trump a pulvérisé ces bornes. Le président américain n'est qu'un valet de Poutine, il en est devenu le porte-parole et il joue son rôle avec une arrogance plus insupportable que jamais. Quelle honte de traiter de la sorte un résistant, un président qui, avec son armée, son équipe et sa population, fait ce qu'il peut pour tenter de préserver l'indépendance de son pays face à un régime brutal qui tue, viole, massacre, détruit sans vergogne ! Quel mépris pour les Ukrainiens ! L'attitude et les mots de Trump et Vance alors qu'ils recevaient Volodymyr Zelensky sont d'une indécence totale. Les deux racketteurs ont voulu imposer leur loi, continuant à vouloir faire de l'agressé l'agresseur.

"D’un côté, rappelait ce matin Alain Frachon dans Le Monde (1), un homme qui a échappé à la conscription durant la guerre du Vietnam pour cause de malformation à un pied (aujourd’hui, ça a l’air d’aller mieux). Né richissime, Trump affiche le teint hâlé des bien portants. Il est toujours entre deux parties de golf en Floride, où il passe le quart de son temps, ses soirées bercées par le doux clapot atlantique. De l’autre côté, pâle, traits tirés, infatigable, héroïque, Zelensky préside au destin d’un pays en guerre depuis trois ans, bombardé toutes les nuits par les Russes. Il n’a pas le temps de jouer au golf, lui." 
Et l'agent orange, ce pâle type, a le culot de faire la leçon au président ukrainien. Pour qui travaille-t-il ?
"Le discours trumpiste se coule dans la rhétorique poutinienne. En moins de deux semaines, les concessions à Moscou se sont accumulées – même si elles se dessinaient déjà depuis l’administration de Joe Biden : pas d’Ukraine dans l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ; pas de force de l’OTAN en tant que telle pour surveiller un éventuel cessez-le-feu ; nécessaires concessions territoriales de la part de Kiev. Il y a plus. Avant même la paix en Ukraine, Trump prépare la normalisation des relations avec Poutine. Il colle à la désinformation du Kremlin : aux Nations unies et au G7, les Etats-Unis se refusent à dire que la Russie a « agressé » l’Ukraine !"
Voilà les Etats-Unis qui votent maintenant à l'ONU avec la Russie et les pires régimes de la planète.
La rencontre entre Zelensky le résistant et Trump le collabo était sans espoir. On ne peut discuter avec un tel individu bouffi de suffisance. On attend de l'Union européenne qu'elle soutienne fermement Zelensky et l'Ukraine et qu'elle rappelle au grossier personnage qu'est Trump les règles minimales de la décence. Le former à l'intelligence et au respect est mission impossible.

Post-scriptum : il y a trois jours, le Gorafi, journal satirique, annonçait que Trump exigeait que l'Ukraine s'excuse d'avoir été envahie par la Russie. On en est quasiment là.
https://www.legorafi.fr/2025/02/25/donald-trump-ordonne-a-lukraine-de-sexcuser-davoir-ete-envahie-par-la-russie/

(1) https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/27/comment-en-est-on-arrive-la-a-la-guerre-a-l-exact-contraire-des-illusions-du-debut-du-siecle-a-ce-pivotement-americain-vers-la-russie_6567228_3232.html

3 commentaires:

gabrielle a dit…

Ces tentatives de racket, de menaces et d'humiliation publiques sont à vomir, d'une indécence totale. Comment ont-ils osé ?

Bernard De Backer a dit…

Jamais je n'aurais cru assister de mon vivant à cette scène de charognards au bureau ovale, après qu'un journaliste eut reproché à Zelensky de ne pas porter de cravate. Un pays envahi, détruit, des centaines de milliers de morts et blessés, de réfugiés, de femmes violées et de soldats torturés, une violation de la charte de l'ONU, du memorandum de Budapest et j'en passe. Et voilà que Trump veut racketter les "terres rares" (qui sont des Terres de sang) pour se payer sur la cadavre. S'il veut être remboursé de son fric, il n'a s'adresser à l'agresseur : Poutine. De notre côté, à savoir l'Europe élargie, le Canada, l'Australie, le Nouvelle Zélande et j'en passe, nous avons comme pouvoir de boycotter les produits US, à commencer par les Tesla. Le mouvement à commencé au Canada et au Danemark. Il faut l'étendre. Pendant ce temps, les Européens (hormis Orban et Sico) n'ont pas d'autre choix que de conserver un bout de gras, à avoir l'article 5 de la charte de l'OTAN. Il faut tenir jusqu'aux élections de mi-mandat. Que les Américains se réveillent, leur pays fait l'objet d'un coup d'Etat rampant.

gabrielle a dit…

Comme l'écrit Béatrice Delvaux dans la chute de son édito dans "Le Soir" : "Ce vendredi, c'est la folie au pouvoir que nous avons quasi pu toucher". Excellent édito par ailleurs.