mardi 1 mai 2012

Travaillez, prenez de la peine, c'est le fond qui manque le plus

Mais à qui donc appartient la Fête du Travail? On se le demande. Si on suit le JT de la RTBF (1), c'est aux partis politiques: socialistes et libéraux se la disputent (voir le billet d'hier). Les syndicats sont aux abonnés, quasi, absents. La parole est tout d'abord à Thierry Giet, président d'un Ps mou de chez mous, avant tout soucieux d'assurer sa première place de francophone belge, en gérant comme il peut le système capitaliste, qui lui convient, globalement, assez bien. Que le Ps soit, à un certain niveau, proche des travailleurs, on peut l'admettre. Même s'il y a, largement, matière à débat. Mais que le MR revendique un quelconque lien avec la Fête du Travail, alors là, on ne peut être plus dans le culot, la suffisance, le mépris et la morgue. N'empêche: c'est bien de la sorte que le JT de la RTBF s'ouvre. Parlant des syndicats, il se contente de citer une déclaration d'Anne Demelenne de la FGTB. Apparemment, la CSC n'a pas manifesté aujourd'hui. Il n'en est en tout cas pas question. Si les partis politiques l'emportent au culot, la RTBF gagne en "tronquage" de l'information. Où sont la place et la parole des travailleurs?
En France, on le sait, le F Haine, depuis des années, a tenté de transformer le 1er mai en Fête de la FFFFFFFFFRRRRRRRRAAAAAAAAAAANNNce. Entendez par là la France Rance. Ca marche assez bien. Au point que certains manifestants semblent penser que c'est le FN qui est à l'origine du 1er mai, reprochant à Sarko de tenter de le récupérer (2). Nicolas Sarkozy ne récupère rien, il attaque. Voilà que, rassembleur (3), il s'en prend aux syndicats qui feraient mieux de laisser tomber les drapeaux rouges pour se saisir du drapeau de la France. 
Allez, c'était la Fête du Travail. Vivement celle du capitalisme, que les travailleurs soient à la fête.

(1) JT de la RTBF, 1er mai 2012
(2) JT de France 2, 1er avril 2012
(3) Lui qui n' a cessé de tenter de diviser les Français, s'attaquant aux sans-papiers, aux étrangers, aux musulmans, aux Roms, aux fonctionnaires, aux magistrats, aux enseignants, aux journalistes, aux syndicalistes et on en oublie.

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