L'inhumanité avance. Elle vient de démontrer qu'elle est toujours capable de se surpasser. Le pogrom mené par les terroristes du Hamas en Israël et tous les morts civils dans la bande de Gaza résultant de la riposte israélienne ; la guerre d'Ukraine menée avec un cynisme total par le tueur en série Poutine ; la guerre oubliée du Yemen ; les guerres civiles au Soudan et en Libye ; la guerre que mène l’Azerbaïdjan aux Arméniens ; les infâmes régimes théocratiques d'Iran et d’Afghanistan ; l’islamisme et la terreur assassine qu’il sème autour de lui ; le refoulement des migrants en Méditerranée ; le Sahel aux mains des djihadistes ; la répression qui pèse sur les Ouïghours, les Kurdes, les Yézidis, les Tibétains et tant de minorités ; les murs dressés un peu partout ; le réchauffement climatique et les menaces qu’il fait peser sur la biodiversité et sur la survie des populations, notamment humaines ; tout cela (et le reste, on en passe, on en oublie) nous ferait désespérer de l'humanité.
Face à un contexte mondial aussi lourd et inquiétant, comment ne pas comprendre que tant de personnes, pour survivre - simplement survivre - cherchent à se réfugier dans des pays qu’elles pensent sûrs et démocratiques, où elles pourront trouver asile, être accueillies dignement, se reconstruire ? Mais certains ne peuvent l’admettre et s’opposent, fermés à la notion d’humanité, aux projets de structures d’accueil de demandeurs d’asile. Ce fut encore le cas ce samedi à Bélâbre (1). En défilant dans ses rues, des gens qui n’aiment pas les autres, qui les rejettent par peur, par haine ou simplement par égoïsme, ont participé à l’augmentation de l’inquiétude, à l’avancée de l’inhumanité.
« Je ressens aussi le besoin de dialoguer pour réaffirmer quelque chose de banal qui est l’humanité, face à cette déferlante d’inhumanité qui s’est infiltrée en chacun, dans chaque camp, dans chaque famille. » Kamel Daoud, écrivain algérien, à propos du massacre d’Israéliens par le Hamas et de ses conséquences catastrophiques (L’Obs, 26.10.2023).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire