Il fut souvent question ici du projet d'un Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) à Bélâbre, village du sud-ouest de l'Indre. Porté par la commune, le projet était vivement combattu par une partie de la population locale soutenue par l'extrême droite (RN et Reconquête), tandis qu'une autre partie défendait le projet au nom de la devise de la République française et en particulier de la fraternité.
Le Préfet de l'Indre vient d'enterrer définitivement le projet. "La société Viltaïs, qui avait répondu à l’appel du projet de l’État, rencontre de grosses difficultés financières. C’est la cause première de l’abandon du projet", explique dans la Nouvelle République (1) le maire Laurent Laroche.
Du côté des anti, on triomphe. "On a gagné", se rengorgent-ils. Parmi eux, les patrons de la supérette du village qui, à la NR, "se disent « fiers » de « cette victoire qui est la nôtre, au sein de l’Union bélâbraise ». Ils balaient d’un revers de la manche « l’excuse invoquée d’un manque de moyens de l’association Viltaïs pour justifier l’abandon du projet. La réalité, c’est qu’on s’est battu pour que ce projet qu’on a voulu nous imposer, ne voit pas le jour. Et on a gagné. Peu de communes ont réussi ce qu’on a fait », soulignent Frédéric et Patricia Fassiaux qui digèrent difficilement de s’être vus « catalogués d’extrémistes de droite » et de « racistes »."
Leur fille, elle, s'affiche moins hypocritement : elle campe solidement à l'extrême droite. Elle qui avait pris la tête de ce combat des grognons, entend mener une liste du Rassemblement national aux prochaines élections municipales.
Les patrons de la supérette ne sont pas racistes puisqu'ils ont une pensée émue pour les Mahorais. Et plus encore "« Nous ne sommes pas dans le rejet des autres. Au contraire, on est prêts à aider tout le monde : c’est d’ailleurs ce qu’on fait pour Mayotte », indique Patricia Fassiaux en montrant le chariot contenant la collecte alimentaire organisée au profit des sinistrés mahorais." (1).
Allez, encore un petit effort de charité bien chrétienne pour les pauvres et demain ils seront prêts à accueillir à Bélâbre des réfugiés mahorais. Après tout, Mayotte, c'est la France.
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