Certains agriculteurs s'en sont même pris à l'INRAE, l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, un établissement public à caractère scientifique et technologique qui mène des recherches notamment pour aider les agriculteurs à mieux s'adapter au dérèglement climatique. Pourquoi s'y attaquer ? Pas sûr que les agriculteurs eux-mêmes le sachent, mais ils ont visiblement besoin de boucs émissaires.
Dans leur ligne de mire, notamment le Mercosur, ce traité d'échanges économiques avec des pays d'Amérique du Sud. Les viticulteurs le voient d'un bon œil, pas les éleveurs qui redoutent, et on les comprend, de voir vendue sur le sol européen de la viande produite dans des conditions peu contraignantes. Le Mercosur n'est pas (encore) adopté, mais pourquoi alors ces agriculteurs se prennent-ils maintenant pour des douaniers en arrêtant et en contrôlant le contenu de camions qui circulent sur les routes françaises ?
Les autorités les laissent faire, compréhensives ou (surtout) effrayées à l'idée de se les mettre à dos. La Confédération paysanne, qui rassemble des agriculteurs et des éleveurs qui prennent clairement leur part dans la sauvegarde de l'environnement, mène des actions plus policées et plus conviviales (2). Si ses membres faisaient un dixième de ce que font les militants de la Coordination rurale ou de la FNSEA, les maires, les gendarmes et la justice agiraient immédiatement et les traiteraient d'éco-terroristes. Mais les agro-terroristes ont tous les droits.
(1) https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/28/des-associations-ecologistes-denoncent-des-violences-d-agriculteurs-a-travers-la-france_6417501_3234.html
(2) https://www.lanouvellerepublique.fr/chateauroux/chateauroux-la-confederation-paysanne-de-l-indre-offre-des-produits-locaux-et-demande-des-aides-directes
(Re)lire sur ce blog : https://moeursethumeurs.blogspot.com/2019/07/pas-maintenant.html
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