mardi 11 septembre 2012

Samu

Un candidat tournaisien aux élections communales a choisi pour slogan "Soignons Tournai".
On comprend par là que la ville doit être bien malade.
Le dit candidat se présente sur la liste du Ps.
On se permet de lui rappeler que son parti dirige la ville sans interruption depuis 1977.
On voit par là qu'il faut toujours s'informer avant de choisir son slogan. Ou son parti.

samedi 8 septembre 2012

Bernard Arnault, vite!

Qui croit encore en la Belgique? Plus aucun Belge. Le Belge est morose. Les Belges s'auto-dénigrent. Ils vivent dans un petit pays qui est aussi un pays petit, comme le chante Claude Semal, et ils le savent. Et en souffrent. Une enquête mondiale le démontre (1). Nous manquons de success story, nous dit un expert au JT. En voici une: celle de Bernard Arnault, première fortune de France et d'Europe, quatrième mondiale. Le citoyen français veut devenir belge. Les mauvaises langues affirment qu'il veut donner une leçon à François Hollande qui entend taxer à 75% les Français qui gagnent plus d'un million d'euros. Même François Fillon le croit: "le patron d'une des plus belles entreprises au monde quitte la France pour des raisons fiscales, à cause des projets de taxation du gouvernement", dit-il (2). Certains disent même qu'il voudrait profiter de cette nouvelle nationalité belge pour s'installer, ensuite, à Monaco et y planquer ses sous. Mais que ne disent les gens? Qui peut croire à cette explication? Arnault possède une fortune évaluée à 41 milliards de dollars. Taxés à 75%, il lui resterait, si on compte bien, quelque 10 milliards et 250 millions de dollars. Quitter la France pour éviter d'être taxé ne serait que mesquinerie. L'homme ne fait pas ce genre de calcul. 
Ce qu'on sait peu, c'est que Bernard Arnault est fan d'Arno, de Jean-Luc Fonck, d'Eddy Merckx, de Kim Clijsters, des Diables Rouges (depuis hier soir), de Jan Bucquoy. Qu'il adore les pralines, qu'il est un consommateur compulsif de frites au pickles, de babeluttes, de bières trappistes et de speculoos. Bref, Bernard Arnault est plus belge que belge. On sait qu'Elio Di Rupo s'est sacrifié pour garder un avenir à la Belgique, mais qu'il a hâte de redevenir bourgmestre de Mons et président de ce parti qui s'appelle socialiste. Dès qu'il aura obtenu la nationalité belge, Bernard Arnault devrait devenir premier ministre. Il a tout notre soutien.

(1) JT de la RTBF, 8 septembre 2012, 19h30.
(2) JT de la France2, 8 septembre 2012, 20h.

mercredi 5 septembre 2012

Bob le surfeur

Dans le Vif (1), Robert Collignon (plus indispensable que jamais à 69 ans) annonce son grand retour comme tête de liste du Ps à Amay, commune dont il a perdu le maïorat en 2006, au profit des écolos. "Je ne les déteste pas, dit-il de ceux-ci, je les méprise. Ce sont des Belgicains, qui veulent à tout prix sauver la Belgique, c'est sans intérêt pour moi. Ce sont des bobos qui découvrent la politique et la commune." Robert Collignon pourrait être président d'un club de surfeurs mosans. Il en a la finesse d'analyse, le sens de la nuance, celui de l'humour.
Les surfeurs réunionnais apprécient peu qu'on se gausse - que Charb en particulier rie - de leurs pleurnicheries parce qu'ils ne peuvent plus pratiquer tranquillement leur sport favori, leurs belles eaux étant fréquentées par des requins (2).
Dans Charlie Hebdo (3), Charb s'amuse de leurs messages outrés, blessés, menaçants. On ne peut rire de "leur drame". On apprécie ainsi le sens de l'humour, la finesse d'analyse des surfeurs réunionnais. Ils pourraient être têtes de liste du Ps d'Amay. Les requins, ils connaissent.

(1) le Vif, 31 août 2012.
(2) voir, sur ce blog, "When you're a shark, 25 juin 2012.
(3) Charlie Hebdo, 29 août 2012.

lundi 3 septembre 2012

En voiture, Simone!

François Hollande a fait la (sotte) promesse de diminuer le prix des carburants. Celle-là, il la tient. Mais les automobilistes ne sont pas contents. Les automobilistes ne sont jamais contents. Tout président devrait le savoir. Seulement un euro et demi de moins sur un plein, pleurniche l'un. Trois euros seulement d'économisés, déplore un autre. (1) Ils aimeraient sans doute que l'essence leur soit offerte. Ils regrettent visiblement les années '60.
Les automobilistes belges sont heureux de la décision du président Hollande. Les frontaliers vont faire leur plein en France et y gagnent de deux à quatre euros. Ils font des kilomètres pour aller longuement faire la queue aux station-services de l'autre côté de la frontière. (2)
Ces derniers temps, on voyait et entendait des automobilistes expliquer que, vu le coût de l'essence, ils réfléchissaient à deux fois avant de prendre leur voiture, calculaient leurs déplacements autrement, qu'ils roulaient moins vite aussi. On n'est pas sûr que la société gagne grand chose à diminuer le prix du carburant. Au contraire.
Aujourd'hui (3), on nous apprend que les Pays-Bas ont décidé de relever de 120 à 130 km/h la vitesse maximale sur leurs autoroutes. Pourquoi n'en ferions-nous de même, demandent aussitôt les journalistes? Pour des raisons de sécurité routière, d'économie et d'écologie, leur répond-on. Par simple intelligence, serait-on tenté d'ajouter.
Pendant ce temps-là, "le plus beau circuit du monde" a accueilli le grand prix de Formule1. On doute que les pilotes aient été faire leur plein en France. Un euro, deux euros, trois euros le litre? Qu'importe pour eux, ils n'ont pas cette sordide préoccupation qu'on rencontre chez les banals automobilistes. Il faut dire que nous les soutenons ardemment: cette année encore la Région wallonne sortira 5 millions de ses poches vides pour compenser le manque d'intérêt des spectateurs.  L'image de la Wallonie n'a pas de prix. Mais quand même, on se désole pour ces pilotes: ils roulent trop vite. Ont-ils seulement le temps d'apprécier ce plus-beau-circuit-du-monde? On devrait leur imposer une limitation de vitesse.


(1) JT de 20h, France 2, 29 août 2012.
(2) JT de 19h30 de la RTBF, 1er septembre 2012.
(3) Journal parlé, la Première RTBF, 7h30.

samedi 1 septembre 2012

Loup y es-tu?

Aujourd'hui, des braves gens ont manifesté à Malonne contre la libération de Michelle Martin. Certains d'entre eux suent la haine, hurlent, s'expriment dans la violence. L'extrême droite, ses gros bras et ses crânes rasés ont tenté de récupérer la manifestation, d'exciter les protestataires. On a bien du mal à croire que ces gens-là - les éructeurs, les lanceurs de pavés, ceux qui rêvent de faire justice eux-mêmes  - aient, ne serait-ce qu'une seconde, réfléchi à la situation qu'ils affirment contester. Quand l'homme se met à éructer, il fait peur. Voilà les loups garous. La violence pour dénoncer la violence devrait, selon toute logique, être contreproductive. Les manifestations devraient vraisemblablement cesser suite à cette hystérie imbécile et irrationnelle qui déborde. C'est ce qu'on espère en tout cas.
"Il faut briser le cercle infernal de la haine, estime le prêtre et écrivain Gabriel Ringlet, et essayer, si possible, de ne pas rester absorbés à vie par le mal qui nous a envahis." (1) "Pour mettre fin au cercle infernal de la haine, ajoute-t-il, il y a une responsabilité collective." Et il cite Edgard Morin: "Il  faut décider un jour d'une rupture dans la chaîne de l'inhumanité".
Dans son éditorial du Vif (2), Thierry Fiorilli dénonce "le climat de haine, de régression, d'aigreur et d'indécence devenu notre milieu naturel. Il cite les propos de l'abbesse des Clarisses de Malonne qui affirme qu'elle et ses sœurs ont "la profonde conviction qu'enfermer définitivement le déviant dans son passé délictueux et l'acculer à la désespérance ne serait utile à personne et serait au contraire une marche en arrière pour notre société".
Il cite aussi Robert De Baerdemaeker et Patrick Henry, président et vice-président de l'ordre des barreaux francophone et germanophone, qui estiment que "dans un Etat de droit comme le nôtre, il est sain que les libérations conditionnelles soient ordonnées par un tribunal et non par la presse, l'opinion publique ou les victimes elles-mêmes. C'est une question d'humanité et de civilisation", disent-ils.
Ce week-end, à Tournai, la première édition du festival "les (rencontres) inattendues" attirent la grande foule autour de la philosophie et de la musique. On se dit qu'il  faudrait d'urgence décentraliser le festival à Malonne, y prendre le temps de philosopher, c'est-à-dire de se pencher sur l'homme, sur sa capacité à aller de l'avant plutôt qu'à se laisser sombrer vers l'arrière, en espérant que la sagesse et l'intelligence triomphent de la barbarie. Parce qu'on continue à avoir foi en l'homme plutôt qu'au loup.

(1) LLB, 30 août 2012.
(2) Le Vif, 31 août 2012.

lundi 27 août 2012

Les braves gens

Les braves gens ne sont pas contents. Michelle Martin, épouse de Marc Dutroux, devrait, selon toute vraisemblance, être libérée conditionnellement ce mardi, selon la décision du Tribunal d'Application des Peines de Mons, et accueillie par la communauté des Clarisses de Malonne. On entend et on voit la fureur des braves gens qui sont convaincus qu'elle doit payer jusqu'à la fin de ses jours, qu'il faut lui faire ce qu'elle a fait aux enfants, que de toute façon elle recommencera.
On peut comprendre la détresse des parents et des victimes de Dutroux, leur désarroi, leur colère. On peut se sentir en empathie avec eux, mais on a beaucoup de mal à accepter les éructations des braves gens qui manifestent sous les fenêtres des Clarisses et taguent leurs murs.
Que recommencerait Michelle Martin? Laisser mourir de faim des enfants parce qu'elle serait sous l'influence d'un mari autoritaire et violent? Elle agirait de la sorte en étant dans un couvent? L'argument n'a aucun sens. Les braves gens confondent justice et vengeance. Les braves gens sont pour la loi du talion. Refuser la libération conditionnelle (qui implique thérapie, respect  de règles, indemnisation des victimes), c'est désespérer de l'être humain, donc de soi-même.
On se souvient que peu après l'arrestation de Dutroux et de ses complices, un journal connu pour son populisme avait distribué un autocollant que ses lecteurs étaient invités à afficher sur leur voiture. Certaines personnes ont raconté avoir vu une de ces voitures passer en trombe sur un passage pour piétons que s'apprêtaient à traverser des enfants, affichant à l'arrière l'autocollant "protégez nos enfants". Contre nous-mêmes sans doute. Nous, les braves gens.

Sabine Dardenne, l'une des victimes, rappelle qu'elle savait, comme tout le monde, qu'arriverait un jour ce moment, même s'il était redouté. De nombreux observateurs ont souligné que nous le savions tous, depuis le prononcé du jugement.
L'écrivain Xavier Deutsch estime que  "la question n'est pas de savoir si Michelle Martin est un être digne de sympathie. Ni de savoir si sa libération est un fait agréable à connaître. La question, la  seule question, est de savoir si elle réunit les conditions pour prétendre à la libération conditionnelle". Xavier Deutsch entend "rendre un hommage à ces clarisses admirables qui disent: Dans un monde tremblant, secoué, n'ajoutons pas de la violence à la violence. Aux vociférations de certains, elles répondent par des gestes et des paroles de paix, d'amour et de justice. Je suis consterné, écrit-il, de voir à quel point leur attitude si courageuse, si rare, si précieuse pour les humains que nous sommes est vilipendée." (1)
Le philosophe et économiste Joël Van Cauter, dont la femme a été assassinée il y a vingt ans, a publié une Lettre aux Clarisses de Malonne (2). Tout agnostique qu'il soit, il leur fait part "d'affection, de compréhension et d'encouragement". Votre décision d'accueillir Michelle Martin, leur dit-il "est cohérente avec votre engagement spirituel et humain. Les réactions auxquelles vous devez faire face sont, je crois, aussi déraisonnables et myopes que l'était, en son temps, la vague blanche".
"Je crois que celui qui a fait mal, ajoute-t-il, doit pouvoir grandir, par la confrontation au négatif qu'il a incarné, engendré à un moment. Je crois que l'assassin est ainsi confronté au même mouvement que les proches de la victime enfermés dans un même passé."
"Refuser la libération conditionnelle, que la loi autorise à certaines conditions, écrit-il encore, c'est maintenir le coupable et la victime enfermés dans un même passé."

Ls braves gens entendront-ils ces appels au calme? Aujourd'hui, les braves gens ont leur quotidien d'informations. Le groupe Sudpresse se fait leur porte-voix (3): en une, publiant une photo des religieuses, il les présentait comme "les nouvelles amies de Michelle Martin". Sudpresse est sûrement dirigé par des braves gens.
Les braves gens, avec l'aide d'une presse indigne, pensent peu, ils réagissent avec leurs tripes.
"Qui pense peu se trompe beaucoup", disait Léonard De Vinci.

(1) LLB, 25 août 2012.
(2) LLB, 21 août 2012.
(3) La Meuse, 1er août 2012. voir
www.rue89.com/2012/08/19/des-nonnes-accueillent-lex-femme-de-dutroux-et-scandalisent-la-belgique-234716

dimanche 26 août 2012

Franco-phonies

Un responsable de la République Démocratique du Congo est interviewé dans un reportage diffusé par le JT de la RTBF (1). Il s'exprime en français, mais ses propos sont sous-titrés. Alors qu'on le comprend parfaitement, malgré un accent indéniable. Pourquoi la RTBF n'a-t-elle jamais sous-titré Michel Daerden ou José Happart ? Ou même François De Brigode, qui oublie régulièrement une syllabe sur quatre ? Ces sous-titres ramènent la RTBF à l'époque de l'INR.

(1) JT de 19h30, 25 août 2012.

vendredi 24 août 2012

L'animal qui sommeille en nous

Qui dit fauchage tardif dit aussi accumulation de déchets dans les herbes des bords de route. C'est le cas le long de cette voirie qui borde l'Escaut. Un récent fauchage a mis en lumière et en miettes quantité de papiers sur des centaines de mètres, des canettes broyées ou écrasées, des bouteilles en plastique. Un peu plus loin, sur une borne électrique, un graffiti affirme que "la politique ne sert à rien". On ne peut qu'approuver. Les politiques auront beau mener des campagnes de sensibilisation au respect de l'environnement et mettre en place des centres de tri des déchets, si l'homme a décidé de rester un animal sale et grossier, la politique ne pourra pas grand chose.

                       *          *          *

Durant cet été, des scouts flamands ont hissé le drapeau flamand au-dessus de leur camp établi en Wallonie. Quel scandale, quelle provocation, dénoncent les braves gens du coin, relayés par la presse. On mesure l'évolution des esprits dans cette Belgique qui se déchire. On a toujours vu, aussi loin qu'on s'en souvienne, les scouts flamands arborer leur lion. C'était un repère qui permettait aux scouts wallons d'identifier le camp à "virer" la nuit prochaine. Entendez par là qu'on retirait, le plus discrètement possible, les piquets, pour que les tentes s'effondrent. Puis, on s'encourait en riant sous cape. Quelques nuits plus tard, les Flamands se vengeaient de la même manière. C'était un jeu. Aujourd'hui, on fait des gorges chaudes d'un drapeau.

                        *          *          *

Les Diables Rouges ne connaissent pas les paroles de la Brabançonne, c'est un scandale, estiment certains supporteurs. Leur entraîneur rétorque que ce qu'on leur demande c'est de jouer au football, pas d'étudier l'hymne national. Mais combien de Belges connaissent l'hymne national? Et tant mieux sans doute. Les hymnes et les drapeaux, comme les religions trop souvent, sont des outils d'affirmation du bon droit et de la vérité. La Marseillaise est un chant de va-t-en-guerre: "formons nos bataillons, qu'un sang impur abreuve nos sillons". Laissons les Diables Rouges apprendre à jouer au foot.

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Un conseiller régional français était en vacances en Tunisie, à Bizerte, sa ville d'origine. Il s'est fait tabasser par des islamistes parce que sa femme et sa fille de douze ans portaient une tenue de vacancier.
Inacceptable pour quelque cinquante salafistes qui l'ont frappé à coups de poings, de pieds et de bâtons. Il faut reconnaître qu'ils avaient des raisons d'être énervés. Ils venaient de manifester à la clôture du Festival culturel de Bizerte. Organiser des activités culturelles face à des intégristes, c'est comme agiter une muleta face à un taureau. De la provocation. 

                             *          *          *

C'est ainsi que les hommes vivent. Mais où sont donc leurs baisers qui sont censés me suivre?

mardi 21 août 2012

Cadre spécial

"Dieu est mort", nous annonce le JT de la RTBF qui consacre vingt-cinq minutes de son temps à sa disparition. On n'avait pas été préparé à une telle annonce. Elle est rude. Guy Spitaels n'a pas choisi son moment en cette fin de canicule, lui qui était reconnu pour ses capacités intellectuelles bien plus que pour sa chaleur humaine. "Quand il apparaît à la télévision, le Belge, machinalement, remonte son chauffage", écrivait l'un des auteurs de l'ouvrage collectif Les années 80, inventaire et mise en boîte (1). Qui ajoutait que "il lui arrive d'afficher un relèvement des commissures labiales qui est, à n'en pas douter, un sourire".
Moi qui, comme tant d'autres, fus, un moment (osons le dire : temporairement), Cadre Spécial Temporaire, je vois disparaître un père.
L'homme tout-puissant, qui avait amené le Ps à plus de 40%, mis définitivement de côté par l'affaire Agusta-Dassault, avait eu la délicatesse de se tenir, depuis lors, à l'écart de la vie politique belge, commentant la marche du monde. Les Athois pleurent cet homme d'Etat, ce stratège érudit. On les comprend. Guy Spitaels avait su agir en vrai potentat socialiste wallon, usant de son pouvoir à la Région wallonne pour faire tomber sur sa ville la manne céleste. C'est bien le moins quand on s'appelle Dieu.

(1) Casterman 1989

samedi 18 août 2012

Business as usual

On s'absente quelques semaines (ou même plusieurs, admettons-le) de Belgique. Au retour, que retrouvons-nous? Rien n'a changé ou si peu.
La télé programme et programmera toujours les mêmes séries.
Un coureur cycliste britannique a gagné le Tour de France, de nombreux athlètes ont gagné des médailles aux Jeux Olympiques. Les vainqueurs lèvent le poing ou un doigt en hurlant, ils ont la rage, dirait-on. Ils n'ont pas l'air très heureux de gagner. Combien seront dépossédés de leur titre dans les mois ou les années qui viennent pour cause de dopage?
Deux frères ont agressé très violemment deux homosexuels pour la seule raison qu'ils le sont. La bêtise et la haine seraient-elles génétiques?
Quantité de ministres seront candidats bourgmestres dans leur commune même s'ils n'exerceront pas la fonction. Mais quelle importance ont encore les électeurs dans nos démocraties modernes?
Le Sénat se transforme radicalement: il ne sera plus constitué que de représentants des entités fédérées. A l'exception de dix sénateurs cooptés, qui représenteront - faut-il croire - l'ancien régime. Les partis pourront continuer à distribuer des lots de consolation aux perdants.
Jean-Claude Marcourt, Ministre wallon de l'Economie et des Technologies nouvelles, compte bien offrir trois millions d'euros à la Ville de Mons pour qu'elle y installe largement le wi-fi. L'Inspection des Finances désapprouve une telle initiative qui doit venir du privé. Mais Marcourt n'en a cure. Mons 2015 et son sacro-saint maïeur empêché méritent tous les gaspillages.
Une association française paie les amendes des femmes verbalisées en Belgique pour port de la burqa. Le mépris pour les femmes a donc un prix que certains assument fièrement.
Le bouffon politique Michel Daerden est mort. Ses camarades, qui l'avaient mis de côté depuis un moment, versent des larmes de crocodile. On hésite: que s'indique-t-il de boire en sa mémoire? Un Bordeaux ou un Bourgogne?
Les Roms dérangent toujours autant. En France, ils ne se sont pas rendu compte que le gouvernement est à présent de gauche.
On voit par là qu'on a eu raison de partir en vacances. On n'a d'ailleurs qu'une envie: repartir.

(à suivre)