dimanche 14 juin 2009

Que choisir?

Ecolo et le CDH vont-ils s'allier au PS ou au MR? Voilà la question du moment.
Les courriers des lecteurs de journaux sont amusants à lire. Il est des électeurs qui disent avoir voté Ecolo, à contre-coeur parfois, pour donner une bonne leçon aux parvenus du PS. Mais qui seraient furieux, disent-ils, si les verts s'alliaient aux bleus. De facto, ils souhaitent donc que les écologistes maintiennent au pouvoir un parti dont ils ne veulent plus... D'autres ont voté Ecolo précisément pour que le PS se retrouve dans l'opposition. Et puis il y a ceux qui pensent encore que le PS est de gauche. Un copain me disait (mais je me demande s'il ne serait pas un peu moqueur): j'aurais bien voulu voter pour un socialiste, mais je n'en ai pas trouvé.
Ce qui est clair, c'est que nous ne sommes plus, quoi qu'essaie de faire croire Di Rupo, dans un rapport gauche-droite où les différences seraient patentes.
En témoignent des dossiers comme le Cora de Mouscron ou le centre de glisse d'Antoing. Voilà deux beaux projets comme les capitalistes les aiment. Ils sont soutenus depuis le début par les socialistes et combattus par les écologistes. Les libéraux s'y opposent.
Les récentes affaires Donfut et Coëme illustrent à merveille le slogan sarkozyste et ultra-libéral "travailler plus pour gagner plus". Or, l'appartenance politique de ces deux élus devrait les classer à gauche.
Un copain, qui a exercé d'importantes responsabilités au sein du PS et qui en a claqué la porte il y a quelques années, me disait qu'il souhaitait voir le PS dans l'opposition, pour qu'il s'y refasse une santé, soigne sa gangrène et se recentre sur ses valeurs. Il va même jusqu'à souhaiter que le PS se saborde, fasse le tri parmi ses membres et surtout ses représentants, pour mieux renaître en vrai parti de gauche.
Personnellement, en fonction des valeurs socialistes qui sont les miennes, je pencherais plutôt pour l'olivier, soit une coalition de centre-gauche. Pour autant que le PS soit enfin capable d'entrer de plain-pied dans le XXIe siècle avec ce que cela implique d'éthique. Parlant des pratiques du député-bourgmestre Guy Coëme, Elio Di rupo parle - une fois de plus! - de "pratiques du passé", de "vieille école". Le problème, c'est que tant d'élus du PS, et ce n'est pas une question de génération, sont de la vieille école, que leurs intérêts personnels les dépassent. Combien de cas Donfut ou Coëme existent-ils encore? Le problème est que le Ps est devenu un parti d'occupation du pouvoir à tout prix. Y compris celui de perdre le sens des priorités, des valeurs et de l'éthique. Est-il encore en capacité, aujourd'hui, de prouver le contraire?

1 commentaire:

M a n u a dit…

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