lundi 11 janvier 2010

2010, année internationale de la biodiversité

La chasse aux travailleurs africains, clandestins pour la plupart, a eu beaucoup de succès à Rosarno en Calabre. Ils sont tous remontés vers le nord. Ils étaient plus de mille à ramasser les oranges, payés une misère, logés comme des chiens. Quand ils se sont mis en colère, après que certains d'entre eux aient été victimes d'agression, ils se sont fait solidement rosser par les habitants du coin. L'un d'entre eux en parlaient comme de "bêtes sauvages à abattre".
Ils seraient quelque deux millions de travailleurs immigrés en Italie, assurant à eux seuls 10% du P.I.B., sans coûter bien cher. Tout ce qu'on leur demande là-bas, c'est de travailler, de ne pas coûter cher et d'accepter leur sort d'esclaves.
Aujourd'hui, les Dupont-Lajoie calabrais se demandent qui viendra ramasser leurs oranges. Personnellement, je me proposerais bien pour le faire, pour aller les porter aux employeurs, si j'étais sûr que ceux-ci se retrouveront en prison. Mais au pays de Berlusconi, les victimes de la mafia sont les coupables. Le Ministre de l'Intérieur (membre de la Ligue Xénophobe du Nord) estime que "les autorités locales ont été trop tolérantes pendant des années face à l'augmentation de l'immigration clandestine dans la région". Il faut donc s'en prendre aux nègres plutôt qu'aux négriers.
Les sans-papiers peuvent toujours remonter jusqu'en Belgique. A Dinant plus précisément. Là, la caserne a été, provisoirement, adaptée en centre d'accueil d'urgence pour demandeurs d'asile. Mais des voisins s'inquiètent fortement. "Imaginez, disait hier au JT l'une d'entre eux, que ne serait-ce que la moitié d'entre eux soient des méchants!" C'est vrai qu'on y avait pas pensé: si ces "méchants" tombent sur des voisins bêtes et méchants, il risque d'y avoir autant de grabuge qu'à Rosarno.
C'est sûr, comme disait Desproges, les étrangers sont nuls.

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