Accorder aux élections municipales le droit de vote aux étrangers établis depuis un certain temps en France, voilà un projet - louable - du Parti socialiste français depuis 1981. Le temps passe, le projet s'ensable. S'inscrivant dans les pas de François Mitterrand, François Hollande en avait fait une promesse de campagne. Avec lui, en 2012-2013, elle deviendrait réalité. Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, affirment les détracteurs de la politique. Aujourd'hui, le premier ministre français annonce que ce projet est reporté à Pâques ou à la Trinité. Mais pas à la Saint-Glinglin, nous assure-t-il. Après les élections municipales de 2014. En période plus apaisée. L'UMP crie à la victoire (1). Il faut comprendre que le période actuelle est très tendue. Et que, alors que de nombreux pays (dont la Belgique) ont tranquillement ouvert le droit de vote aux étrangers, la France reste un pays frileux et réactionnaire.
En 2015, les élections cantonales porteront sur des binômes homme-femme. Actuellement, les conseils généraux ne sont composés que de 13,5% de femmes. Le nouveau système établira la parité totale. "Il s'agit de permettre le respect de tous", dit un représentant socialiste (1). On s'en réjouit, mais on voit par là que tout le monde n'est pas compris dans le "tous".
(1) JT de France 2, 20h, 23 octobre 2012.
2 commentaires:
Il faut préciser qu'il s'agit d'ouvrir le vote aux étrangers non UE. Les ressortissants UE peuvent voter en France depuis 1998.
A propos de la Belgique, peut-on m'expliquer pourquoi les étrangers sont considérés aptes à voter aux communales, mais comme inaptes à s'exprimer pour les provinciales? :-)
Ce doit être que la structure provinciale est trop éloignée des étrangers alors qu'elle est si proche des Belges...
Ou alors parce qu'elle va disparaître prochainement et qu'il ne faudrait pas que les étrangers s'y attachent...
Ou encore parce qu'il ne faut pas exagérer quand même.
Je pencherais plutôt pour la troisième explication.
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