jeudi 24 avril 2014

Ne pas être une fashion victim

On ne peut pas penser à tout. La fille à papa Le Pen avait bien dit à ses troupes et en particulier aux maires FN qu'ils et elle n'étaient plus fascistes, racistes, antisémites, homophobes et/ou néo-nazis (biffez l'éventuelle mention inutile). Que ces positions ne passaient pas bien dans l'opinion publique, qu'il fallait les garder pour soi. Elle n'a pas pensé ajouter qu'ils et elle n'étaient plus esclavagistes. Ce qui explique que le maire FN de Villers-Cotterêts ne le savait pas. On ne peut pas tout savoir. La politique est déjà assez compliquée comme cela. Il a annoncé que sa commune, contrairement à ce qu'elle fait depuis huit ans, ne célébrerait pas le 10 mai prochain la Journée nationale de l'abolition de l'esclavage. Cette commémoration, se justifie-t-il, est "un peu à la mode dans le cadre d'une autoculpabilisation permanente" (1). Et d'ailleurs, l'esclavage existe encore ailleurs dans le monde, constate-t-il (2). On voit par là qu'il n'y a aucune raison de célébrer l'antiracisme, puisque le racisme existe encore. Et on évitera de célébrer l'intelligence puisque la bêtise est de plus en plus à la mode.
Si Villers-Cotterêts est ainsi engagé dans cette célébration, c'est que c'est là qu'est inhumé le général Dumas, père d'Alexandre, esclave à Saint-Domingue, puis soldat de la Révolution française (3). Mais le nouveau maire de Villers-Cotterêts inaugure une ère nouvelle dans sa ville. Du passé et de la mode, faisons table rase. Et d'ailleurs, si on ne peut plus être esclavagiste, à quoi bon être au FN? On se pose la question.

1 commentaire:

gabrielle a dit…

Tous les moyens semblent utilisés pour faire parler de soi :
http://www.lesoir.be/529154/article/actualite/france/2014-04-25/quand-fn-tente-glisser-marine-pen-dans-top-100-du-time