dimanche 3 octobre 2010

Un grand coup d'hélicon

En ce dimanche, nous avons eu droit à une belle (dernière?) journée d'été. A midi, le thermomètre affichait joyeusement ses 22°C. Le thermomètre est ainsi fait qu'il a la faculté de faire partager ses humeurs. A 22°C, il est joyeux, alors qu'à 6 ou 7, il est triste. Bref, ce dimanche était réjouissant. Aussi décidâmes-nous de manger dans le jardin et d'y profiter du calme et du coassement des grenouilles. C'était sans compter sur la Fête de la Pomme d'un village proche. Si ce village fête la pomme, c'est que des vergers y sont plantés. Les fruits y sont traités en "lutte intégrée". Entendez par là que les coccinelles remplacent fort efficacement les insecticides. Ce qui est, on en conviendra, la meilleure des idées. Les produits y sont variés et excellents: jus de fruits, sirops, vinaigres et tutti quanti (tutti frutti, faudrait-il écrire). Mais à la Fête de la Pomme, le ciel se fait porter pales. Pales d'hélicoptère s'entend. Le ciel vrombit. Les visiteurs ont la possibilité de survoler les vergers et les villages voisins et de pousser une pointe jusqu'au Grand Large. L'appel du large est puissant. D'autres que moi ont chanté sa force. Nombreux sont ceux qui y succombent. Mais, allez savoir pourquoi, l'hélicoptère rugit plus qu'un million de coccinelles s'attaquant en même temps à autant de pucerons. Il pollue légèrement plus aussi. On s'interroge: où est le lien entre lutte intégrée et hélicoptère? Que reste-t-il du bénéfice du travail écologique après ce ballet d'hélicoptères? On reste dans l'expectative. En attendant, à la fête de la pomme, les voisins sont les poires. La nature aussi sans doute.

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