lundi 4 octobre 2010

L'art de se faire détester

Le Gilles de Rais flamand, le boulimique qui mange même sa parole, ne connaît que deux mots, dirait-on: meer et niet. Aujourd'hui, il les a associés. Niet meer, a-t-il déclaré. Il souhaite qu'on efface le tableau et qu'on reprenne les négociations à zéro. Sa stratégie a l'air totalement aléatoire. Mais elle est calculée. Bart De Wever veut se faire détester des Francophones. Pour susciter le ras-le-bol, voire le dégoût. Pour que les Francophones abandonnent l'idée même de défendre un pays, une structure dont lui-même rêve chaque nuit de la mort. Détesté par les Francophones et déifié par les Flamands. Par beaucoup en tout cas. L'homme ambitionne d'entrer dans l'histoire de sa région. Il en sera le héros, aura sa statue au pied de la tour de l'Yser. Et tant pis si, au passage, il est intellectuellement malhonnête, s'il témoigne de petitesse et d'égoïsme, affiche du mépris, manie le mensonge, se montre hypocrite. Il sait que ses électeurs ne lui en tiendront pas rigueur. Au contraire. Il sait aussi que les Francophones n'ont aucune prise sur lui. Il sait que le CDV continue à le suivre comme un chien obéissant et que le VLD n'osera pas aboyer plus fort que lui.
Je formule ici une proposition qui devrait sauver la Belgique de la crise: qu'on lâche Hal ou Vilvoorde ou les deux. Et qu'on en fasse une principauté: la Flandre à la sauce Monaco sur laquelle il règnerait tout en laissant tranquille le reste de la Belgique. Leve et vive le prince Bart!

1 commentaire:

M a n u a dit…

Selon vous, comment sortir de la crise politique actuelle?


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