mardi 3 mars 2020

Yasmine va à l'école

Pendant que le milieu du cinéma français s'étripe sur le cas Polanski devenu le symbole de la violence faite aux femmes (1) et que chacun est tenu de choisir son camp, une information est passée quasiment inaperçue: le gouvernement américain a signé un accord dit de paix avec les talibans. L'armée américaine va quitter, d'ici quatorze mois, l'Afghanistan, laissant le champ libre aux islamistes qui pourront à nouveau y imposer leur régime de terreur. Comme ce fut le cas entre 1996 et 2001. Les femmes afghanes seront les premières à subir cette violence, obligées de cacher leur corps impur sous une burqa, les filles interdites d'école, forcées au mariage. L'accord en question se résume en fait à un engagement des talibans de ne pas s'en prendre à l'armée américaine. Ils devaient aussi entamer des négociations avec le gouvernement afghan, mais ce point de l'accord est déjà remis en question par les talibans (2) qui annoncent que leurs opérations continueront contre le gouvernement de Kaboul. Avec un objectif: installer leur pouvoir dans tout le pays.
Le Figaro (3) a rencontré Yasmine, lycéenne dans un village de l'est de l'Afghanistan, menacé par le retour prochain des talibans. D'ici quelques mois, Yasmine et ses copines risquent de devoir abandonner leur projet d'avoir un métier. Quelle est donc cette paix qui ôte tout avenir aux femmes? 

(1) Ma solution: pour mettre fin à ces polémiques, supprimons définitivement toutes ces remises de prix (César, Oscar, Victoire et Cie) qui n'ont ni sens, ni intérêt. Qui peut décréter qui est le meilleur en ceci ou cela? Et, en attendant, que celles et ceux qui ne veulent pas cautionner la remise d'un prix à une personne qu'ils en jugent indignes n'aillent pas y parader en smoking ou robe du soir.
(2) https://www.liberation.fr/planete/2020/03/02/afghanistan-le-processus-de-paix-deja-en-danger_1780297

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