mercredi 28 février 2007

Elio et Ecolo sont dans un bateau

Faut-il 1/ en rire ou 2/ en pleurer ? Tapez 1 !

Elio Di Rupo vient de découvrir, en février 2007, l’écologie. Le président du PS a tenu à préciser que ce n’est pas le parti Ecolo qui lui a permis de faire cette découverte. Depuis vingt-cinq ans, il n’a vu ni entendu les Ecolos, Greenpeace, le WWF, Inter-Environnement, les environnementalistes et les scientifiques. Non, tel Paul Claudel découvrant Dieu derrière un pilier de la cathédrale de Paris, c’est en regardant Ushuaïa que Di Rupo a eu la révélation.
Il raconte lui-même sa conversion :
« J’étais assis tranquillement dans mon salon vert, près du second pilier à l’entrée du vestibule, à droite du côté de la cuisine. Et c’est alors que se produisit l’événement qui domine toute ma vie.
En un instant, mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d’une telle force d’adhésion, d’un tel soulèvement de tout mon être, d’une conviction si puissante, d’une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d’une vie agitée, n’ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J’avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l’urgence d’une écologie à visage humain, une révélation ineffable. » (1)
Le président du PS, du gouvernement wallon et de la ville de Mons s’est empressé de courir à Paris rencontrer Nicolas Hulot. Il en est revenu transfiguré et a aussitôt réuni ses 111 bourgmestres pour leur remettre les tables de la loi.
Désormais, chaque commune socialiste à visage humain réduira la consommation énergétique de son administration communale, ne construira plus de nouveaux bâtiments « énergivores », offrira des conseils pratiques à ses citoyens relatifs aux économie d’énergie, etc. Bref, quelques mesures totalement révolutionnaires que jamais au grand jamais aucun écologiste d’aucun pays n’aurait bien sûr songé à proposer et, encore moins, à appliquer.
La foi soulève les montagnes…

Michel Guilbert, écologiste à visage inhumain
(1) d'après Paul Claudel