mercredi 31 décembre 2008

Je continue à lire Charlie Hebdo

A Claude Semal, en réaction à sa chronique Le pays petit, « Je ne lis plus Charlie Hebdo », parue dans Imagine 71 (janvier et février 2009)

Bonjour, Claude,

La lecture de ta chronique m’a navré (parce qu’elle est navrante) et attristé. Profondément. Depuis bien longtemps, je lis avec beaucoup de plaisir et d’intérêt tant tes chroniques dans Imagine que les éditos de Philippe Val dans Charlie Hebdo. J’y trouve un ton (im)pertinent, des réflexions intelligentes, des visions dérangeantes parfois, divergentes souvent de celles qui circulent partout. Je ne partage pas toutes vos analyses et vos positions respectives, mais je m’en nourris souvent.
La violence de ton attaque envers Philippe Val m’en effraye d’autant plus. Si je peux parfois te rejoindre, la faiblesse voire l’inanité de certains de tes arguments ad hominem me laissent cependant pantois. Mais surtout l’absence totale dans ta longue diatribe du point essentiel qui vaut à Philippe Val le procès que lui fait actuellement une certaine intelligentsia dite de gauche, à savoir la publication des caricatures de Mahomet.

Que l’homme soit parfois excessif, trop sûr de lui et parfois obsessionnel, je peux en convenir. Mais de là à l’abattre comme tu le fais, j’ai du mal à te suivre !
Les références de Val à certains philosophes t’agacent. Dans la société immédiate qui est la nôtre où trop de gens réfléchissent à la vitesse de leur clavier, centrés sur leur seul nombril, et où il est de bon ton de vomir les intellectuels, la mise en perspective, le recul, le recadrage me paraissent utiles… Passons, on a connu meilleure argumentation.
Tu situes Charlie à droite du Parti socialiste sous le prétexte que « ses canonnières canardent désormais aussi sur son flanc gauche ». Alors là, c’est ahurissant, on ne serait à gauche que si on ne critique pas celle-ci et tous ses fourvoiements de ces dernières décennies ?
Je te rejoins concernant Denis Robert : j’ai du mal à suivre Philippe Val mais l’explication selon laquelle sa position serait due au fait que Malka est aussi l’avocat de Clearstream me paraît bien courte et tellement simpliste. Quel intérêt aurait Val dans cette affaire ?
Reste Siné qui m’était, comme à d’autres, devenu illisible depuis des années : l’éructeur ressemble aux chasseurs beaufs qu’il passe son temps à brocarder, tirant sur tout ce qui bouge sans se poser de questions. "Le seul gauchiste d’extrême-droite de France", disait de lui Pierre Desproges, paraît-il. Mais il est visiblement de bon ton aujourd’hui d’être à ses côtés. Il fait les poubelles, la LICRA aussi, dis-tu. Cela suffit-il pour avoir raison ? En ces temps où l’antisémitisme revient en force (voir Philippe Geubels dont les sketchs à l’humour parfumé d’antisémitisme, retransmis par la VRT, font hurler de rire un certain public en Flandre), les positions doivent rester fermes.

Comme elles doivent l’être par rapport aux islamistes. Et c’est là que je ne comprends pas du tout tes silences : il n’y a rien, dans ton tir au bazooka, sur la publication des caricatures de Mahomet. Or, c’est bien là le nœud du problème et de la guerre menée par une certaine gauche bien décidée à avoir la peau de Charlie Hebdo et de Philippe Val en particulier : ceux-ci voudraient s’opposer à toute forme d’antisémitisme mais pratiqueraient allègrement l’islamophobie, c’est-à-dire le racisme. Charlie fut le seul organe de presse français (en Belgique, il n’y en eut pas à ma connaissance) à avoir le courage de publier des caricatures qui le furent aussi dans des pays de culture musulmane. Il s’agissait de défendre la liberté d’expression menacée par les terroristes islamistes. Pendant que Charlie les publiait et se prenait un procès difficile (finalement et heureusement gagné), les autres journaux avaient la tête dans le sable. Ou jouaient les vierges effarouchées : on ne peut se moquer de l’Islam. Toutes les religions pourraient donc faire l’objet de moqueries, mais pas l’Islam. On peut être christianophobe, tant qu’on veut, comme on peut être libéralophobe ou écologistophobe, mais jamais, au grand jamais islamophobe ! Encore est-il question ici de dénoncer l’utilisation à des fins politiques de l’Islam. Mais les positions d’une bonne part de la gauche sur cette question sont faciles, simplistes à l’excès et débouchent sur une alliance objective entre l’extrême gauche et les obsuranto-fascistes islamistes qui ont le grand mérite d’être anti-américains…
Ce débat-là, il est plus qu’urgent que la gauche l’aborde, comme le font Philippe Val, Caroline Fourest, Mohamed Sifaoui et quelques (trop rares) autres ! Mais, à te lire, je désespère un peu plus de la gauche.

Aujourd’hui, certains – via Internet – mènent campagne contre Val avec l’intention avouée de le pousser au suicide. Que tu participes à ta manière à la curée me sidère !

J’ajoute qu’appeler à rejeter Charlie Hebdo à cause des positions de Philippe Val, c’est mépriser honteusement tout le reste de l’équipe qui réunit nouvelle et ancienne génération : Wolinski, Caroline Fourest, Cavanna, Fiametta Venner, Oncle Bernard, Cabu, Charb, Tignous, Honoré, Luz, A.S. Mercier, Jul, etc. Des journalistes et caricaturistes à la plume acerbe, intelligente et utile dans un journal qui conserve, malgré tout, une place indispensable. Qu’aura gagné la gauche à voir disparaître Charlie Hebdo ?

Cette chronique est indigne de toi, Claude. Cet assassinat de Charlie Hebdo est indigne d’Imagine. Mais je n’appellerai pas pour autant à quitter Imagine pour Vlan…

Bien à toi.

Michel Guilbert,
de gauche, tendance complexe

vendredi 26 décembre 2008

Des réfugiés des Maldives à Maubray?

Vu ce soir au JT de France2: un sujet sur les réfugiés climatiques aux Maldives. Près de 1200 îles qui ne dépassent pas deux mètres d'altitude et qui sont condamnées à moyen terme par le réchauffement climatique. Déjà, il y a quatre ans, le tsunami a contraint des populations entières à se réfugier sur d'autres îles.
Une idée: et si le centre de glisse de Maubray prenait sa part de réfugiés climatiques? Après tout, il va contribuer à ce réchauffement avec ses 20.000 tonnes annuelles de CO2 et voilà-t-il pas qu'il offrira justement 850 bungalows? Voilà qui tombe bien!
Si on prend la régle européenne des 20% en la matière, sur les 4.000 hébergés de Maubray, il devrait y avoir 800 réfugiés en permanence.
Voilà une bonne idée, non? Qu'en pensent, en cette période de Noël (la crèche, l'accueil des réfugiés, etc.) les merveilleux promoteurs, les si gentils bourgmestres et les ministres wallons si décidés à lutter pour le climat ?

mardi 23 décembre 2008

Avec la Wallonie picarde, on n'a pas fini de rire!

Les journalistes se sont visiblement bien amusés hier à la conférence de presse de présentation du groupement hospitalier qui verra le jour officiellement le 1er janvier. Cinq hôpitaux et cliniques fusionnent. Ca donne le CHwapi, pour Centre Hospitalier de Wallonie picarde. Une Wallonie picarde restreinte à Tournai et Péruwelz, mais bon, le nouveau centre est "victime de la mode, tel son nom de code", comme le constate Laurent Dupuis dans la Dernière Heure.
Mais comment se prononce cet acronyme ?, a demandé un journaliste. Schwapi? Ce qui donnerait un petit côté pétillant. Non, il faut prononcer C.H.wapi. "Ce n'est pas facile, mais c'est une question d'habitude, paraît-il", écrit Stéphane Diricq dans la Courrier de l'Escaut.
Un autre journaliste a proposé Wapital...
Allez savoir pourquoi, ça me fait rire!

lundi 22 décembre 2008

Région à vendre

Promoteurs de tous les pays, sachez qu’en Wallonie la voie est libre. Au nom de l’emploi, tout est possible ! Même des projets totalement contraires aux politiques du Gouvernement wallon. Vos projets seront les siens ! La Wallonie est à qui veut la prendre.
Au nom de l’emploi, et pour le bien « des gens », le Ps et le CDh adoptent un profil ultra-libéral, coincés dans la logique et la culture capitalistes, incapables de penser autrement. Sans vision d’avenir, sans imagination, sans courage. L'investisseur a toujours raison.
En fait, l’emploi n’est que le seul argument de vente du politique. C’est l’emploi à tout prix (dans tous les sens du terme). C’est l’emploi dans sa version poujadiste.
Le soutien du Gouvernement wallon au projet de centre de glisse n’indique pas seulement l’impuissance du politique face à l’économique, plus grave, il montre bien que certains « responsables » politiques se complaisent dans un rôle de laquais, de porteurs de valises des promoteurs.
Dans son plan stratégique 2009 – 2011, IDETA entend « Accompagner les opérateurs privés dans leur démarche de concept et de faisabilité de projets, de montage financier et de développement. Par exemple, le centre international de glisse, l’implantation de projets hôteliers,… » Et la contradiction totale entre ce projet et celui du Parc Naturel, secteur à part entière d’IDETA, ne saute visiblement pas aux yeux de responsables économiques dont la cohérence n'est certainement pas le souci majeur.
Le soutien à ce projet par IDETA, par les bourgmestres concernés, par le Gouvernement wallon et son ministre-président indique bien que la Wallonie picarde n’est même pas un concept. Juste des mots, de la com’, un attrape-gogos. Pour R. Demotte, interviewé par No Télé le 19 décembre, ce projet répond à un double objectif d’environnement et d’emploi, il a trouvé son équilibre. Et rideau sur les remarques de l’étude d’incidences sur l’environnement et de la CRAT, sur les problèmes de consommation d’énergie et d’eau, de production de CO2, d’atteinte à la biodiversité, de mobilité, etc. Energivore le projet ? « Il y a un bon moyen de ne pas être énergivore, répond Demotte, ce serait de ne rien faire. » Mais dans quel monde vit-il ? Par qui est-il informé ? Ne lui a-t-on pas dit qu’aujourd’hui le secteur industriel parvient à produire des biens de consommation courante en CO2 neutre ? Cet objectif est-il si difficile à atteindre par un centre qui se targue de faire découvrir la nature ?
Si le développement durable était vraiment le principe qui guide toutes les politiques en Wallonie picarde, les projets de centres de ski de Lessines et de Maubray ne verraient jamais le jour, pas plus que les centres commerciaux au milieu des champs. Et on cesserait de vouloir créer toujours plus de zonings n’importe où. Et il y aurait une réflexion globale sur une politique éolienne dans la région. Si...
Visiblement, il était écrit qu’on ne peut attendre de nos représentants et de nos technocrates même un minimum de courage politique, même un chouïa d’imagination…

C'est ainsi que les hommes vivent. Mais où sont donc leurs baisers qui sont censés me suivre?

jeudi 11 décembre 2008

Que le politique ne se plaigne pas de son image!

Les affaires continuent, as usual! Les crises économique, financière et écologique ? Le Gouvernement wallon, les bourgmestres d'Antoing et de Brunehaut, le prince de Ligne et les promoteurs de son projet de centre de glisse n'en ont pas entendu parler. Ils persistent et signent. Le Gouvernement wallon s'apprête à faire passer le projet en force, en approuvant le projet de plan de secteur qui sera alors soumis à enquête publique. C'est l'union sacrée du Ps (Parti soumis), du CDH (Combat pour la Défense d'Hier), de l'aristocratie et du grand capital. Jaurès, réveille-toi: ils sont devenus fous! Les bourgmestres d'Antoing et de Brunehaut viennent de réunir, autour des promoteurs, des directeurs d'écoles et des responsables de clubs sportifs. Pour leur vendre le projet. (1) L'humanité disparaîtra, bon débarras!, annonce le philosophe et naturaliste français Yves Paccalet. Les bourgmestres et ministres concernés par le centre de glisse n'en ont cure. Seul leur importe d'être réélus. Et après eux les mouches!
C'est pourquoi ils soutiennent, tels les trois petits singes, fermés à tout, un projet qui produira 20.000 tonnes de CO2, gaspillera des dizaines de millions de kWh de gaz et d'électricité, enfermera 229 hectares de nature et mettra des milliers de voitures sur les (nos) routes (ça, c'est moins sûr avec la crise). Un soutien justifié par l'annonce (à la grosse louche) de la création de 800 emplois. Ils gardent le nez sur le guidon, muets, sourds et aveugles à l'évolution du monde, uniquement soucieux de leur réélection et de la survie d'un système capitaliste qui a largement fait la preuve de ses nuisances. (Mais comment m'en étonné-je, alors que le Ps a appelé à "un Kyoto de la finance"...? Un appel que ne désavouerait aucun libéral!)
Dans le même temps, les 27 pays de l'Union européenne se réunissent en sommet à Bruxelles pour lutter contre le réchauffement climatique. Avec un triple objectif: diminuer de 20% les émissions de gaz à effet de serre, augmenter de 20% la part des énergies renouvelables, augmenter de 20% les économies d'énergie. Le centre de glisse, présenté par ses promoteurs et ses défenseurs politiques comme un modèle de développement durable produira directement 12.000 tonnes de CO2 et de 5 à 8.000 indirectement par le trafic qu'il générera, utilisera 0% d'énergie renouvelable et consommera 36.700 MWh de gaz et 17.200 d'électricité. Cherchez l'erreur...
La politique, c'est donc la pratique quotidienne de la gymnastique. Visiblement, ces "responsables" politiques font en permanence le grand écart sans douleur.
Comment s'étonner de l'image déplorable (et le mot est faible) du politique dans l'opinion publique? Un exercice sur les clichés et stéréotypes que je pratique régulièrement avec des étudiants et des enseignants fait apparaître les hommes et les femmes politiques comme malhonnêtes, menteurs, beaux parleurs, hypocrites, vendus... Je déteste le poujadisme, mais, finalement, est-ce vraiment un cliché...?

(1) Charles Picq, président du Parc Naturel des Plaines de l'Escuat et ancien bourgmestre de Brunehaut, affirme depuis longtemps qu'il s'agit d'un "projet à vendre". Son successeur, le VRP Wacquier, s'en charge!

mardi 9 décembre 2008

Politique de la mangouste ou de l'autruche

Dans "Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous", dernier ouvrage de Philippe Val (j'y reviendrai), celui-ci aborde essentiellement la publication par Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet et le départ de Siné.
Il parle de ces confrères journalistes convaincus que l'équipe de Charlie a trouvé dans la publication des dessins danois une belle occasion de faire exploser ses ventes, que Val avait prémédité un coup. Le directeur de publication de Charlie a beau expliquer qu'il s'agissait de défendre la liberté d'expression, qu'il a essayé de convaincre ses collègues des autres organes de presse de publier les caricatures et que Charlie s'est retrouvé bien isolé (à l'exception de l'Express qui reproduisit les pages de Charlie), rien n'y fit. Certains, la tête dans le sable, semblent incapables d'imaginer qu'on puisse se battre pour des valeurs auxquelles on croit, et non pour son portefeuille. O tempora, ô mores!
D'autres (ou les mêmes peut-être) disent à qui veut les écouter que lorsqu'on mène un combat contre un projet qui nous paraît incohérent et néfaste, c'est par pur électoralisme. Que si on dit non (1), c'est par intérêt personnel. Pour gagner des voix. Il faut croire que ces gens-là n'ont de positionnement que prudent et placent leurs valeurs le cul entre deux chaises.
"Je pense, dit Philippe Val, que cette attitude éthique est ce qui justifie l'existence d'un journal. Je pense même que les journaux souffrent du manque de combats qu'eux seuls peuvent mener."
L'époque lui donne - hélas - raison: les profils sont bas, le courage rare et les propos politiquement corrects. Et pas seulement dans la presse.

(1) Qu'est-ce qu'un homme révolté? demandait Camus. C'est un homme qui dit non.

lundi 8 décembre 2008

La voiture nous sauvera!

Président Sarko (vous vous souvenez du président Rosko: le plus beau, le plus fort celui qui marche sur l'eau?) était il y a quelques jours à Douai pour présenter son plan de sortie de crise.
Il passe par l'automobile. L'Etat français investira 26 milliards d'euros dans l'économie, dont 1,3 milliard dans ce secteur actuellement en grande difficulté. Le JT régional de FR3 nous rappelait qu'il emploie 55.000 personnes, soit 20% de l'emploi industriel du Nord - Pas de Calais. Sur l'ensemble de la France, ce sont 10% de la population active qui sont employés dans le secteur.
Des chiffres très importants qui justifient évidemment que les pouvoirs publics s'en soucient.
Mais n'auraient-ils pas dû s'en soucier depuis 35 ans, depuis la première crise pétrolière?
Et puis, tous ces partis politiques qui, à l'unanimité, plaident pour un moindre usage de la bagnole entendent aujourd'hui investir massivement dans l'automobile. Au secours, la bagnole va mal! Il faut la sauver! En Belgique, aux Etats-Unis, on entend le même discours. Toutes ces entreprises privées, qui se sont faits des ponts d'or (c'est le cas de le dire) à encombrer et à polluer nos villes et nos campagnes (avec notre aide, il faut bien l'avouer...) viennent aujourd'hui pleurer dans le giron de l'Etat pour qu'il les aide.
L'Etat français fait passer à 1.000 euros la prime de casse: autrement dit, faire démolir sa vieille voiture aidera un peu plus à en acheter une neuve ensuite, pour autant qu'elle soit - heureusement - moins polluante.
Mais, malgré tout, ça fera toujours plus de déchets, toujours plus de consommation, toujours plus d'encombrement des routes...
Comme dit Cavanna dans le dernier numéro de Charlie Hebdo, "L'industrie automobile est le parfait exemple de la course au toujours plus: consommer plus, plus vite, plus riche, ne rien garder, jeter, acheter, jeter, acheter... C'est vrai pour les voitures, c'est vrai pour les vêtements, pour les livres, pour l'électroménager... N'est-ce pas là, finalement, la cause profonde des crises économiques comme celle que nous dégustons?".

jeudi 4 décembre 2008

Tableau de (grande) classe

Claire Diterzi. Une découverte. Même si elle a déjà à son actif sept albums (les premiers avec le groupe Forguette Mi Note). Son dernier album (il date déjà de 2007), Tableau de Chasse, est impressionnant. Des chansons puissantes et ciselées, inspirées de tableaux et de sculptures, portées par une voix aux intonations slaves qui monte dans les aigus. De l'humour, une énergie folle, des textes forts et audacieux, rarement politiquement corrects. "politiquement correct/ l'art c'est noir y a plus d'espoir/gilbert montagné on l'a reconnu/émotionnellement correct/ on recherche la nouvelle star/mireille mathieu elle est revenue /politiquement correct/faites péter les gros cigares/émotionnellement correct/les idées au placard."
Cette femme a tous les talents: elle écrit, compose, interprète, joue de la guitare, signe les arrangements, enregistre, mixe et réalise le très beau livret de l'album...
Elle fait chant à part, comme dit Télérama.

mardi 2 décembre 2008

De quoi je me mêle

Je ne sais pas ce qu'ils avaient au JT de France2 ce soir, mais ils auraient eu envie d'énerver leur président qui l'est pourtant déjà bien assez qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement.
D'abord un sujet sur l'euthanasie, pour expliquer que c'est pas demain la veille qu'elle sera autorisée en France, contrairement à ce qu'espéraient certains. Un journaliste a été voir comment elle est vécue (c'est une belle expression) en Belgique. Eh bien, elle l'est plutôt sereinement. Un médecin affirmait que "la mort n'est plus pratiquée derrière le rideau". Bref, on est sorti de l'hypocrisie.
Quelques minutes plus tard, un sujet se penchait sur la réussite dans la City londonienne de jeunes français "issus de l'immigration", selon l'expression politiquement correcte. Faute de trouver de l'embauche en France, ces jeunes français au prénom arabe en ont trouvé sans problème en Grande-Bretagne, dans des emplois de très haut niveau. Réflexion de l'un d'entre eux: "ici, peu importe ton nom ou la couleur de ta peau, ce qui compte, c'est tes compétences".
Question aux amis français: et quoi? pourquoi un tel statisme sur le plan des pratiques sociales?