jeudi 29 décembre 2016

En train de perdre la tête

Les conditions atmosphériques que nous connaissons ces dernières semaines augmentent la pollution. Et donc les risques pour la santé des personnes les plus fragiles. En cause: le chauffage et les véhicules à moteur thermique. Une solution: prendre le train. Mais à quel prix? L'humoriste Mathieu Madenian raconte, dans Charlie Hebdo de cette semaine, qu'il a dû débourser deux cents euros pour se rendre en TGV à Perpignan à Noël. C'est qu'il y a de la demande en période de fêtes, donc le service public, avec la logique du privé, augmente ses prix. Pour le même trajet, on doit pouvoir trouver un vol, via une compagnie low cost, à un prix (scandaleusement) dix fois moins cher.
En Belgique, la SNCB envisage de supprimer les accompagnateurs de train. Seul de ses agents à bord: le conducteur. Tant pis pour les personnes âgées qui éprouvent des difficultés à monter dans le train ou à en descendre, tant pis pour l'insécurité qui règne sur certaines lignes, tant pis pour la nécessité d'une présence rassurante. 
On se le demande: pour les intérêts de qui travaillent les responsables de nos sociétés de chemin de fer?

lundi 19 décembre 2016

Comment éviter Arrogant Ier

Je ne voudrais pas avoir l'air de me mêler de ce qui ne me regarde pas. Mais bon... en tant qu'habitant de cette planète (pour un temps qui, c'est vrai, se rétrécit un peu plus chaque jour, mais que j'espère encore un peu long), je me permets de m'exprimer sur le futur président des Etats-Unis. Je l'ai déjà fait souvent, mais je me dis qu'il est peut-être encore temps d'empêcher cet homme de nuire (un peu plus) qu'il ne fait déjà.
Moi, grand électeur, je ne voterais pas pour un homme qui a autant le sens de la diplomatie que celui de l'humour, qui affirme que personne n'a jamais pu prouver le réchauffement climatique, qui entend nommer dans son gouvernement des gens d'extrême droite et des représentants de banques d'affaires dont on connaît le rôle néfaste dans la crise des subprimes de 2008 qui a mis à la rue tant d'Américains. Et qui va nommer à la tête de l'Agence pour la Protection de l'Environnement un climatosceptique radical qui a passé ces dernières années à essayer de détruire cette institution (1).
Moi, grand électeur, je m'inquièterais de voir se former le gouvernement des pires, dont aux Affares étrangères le patron d'ExxonMobil que  l'ancien candidat républicain John Mc Cain considère comme "un voyou et un assassin" (2).
Moi, grand électeur, je me dirais que quelqu'un qui a perdu avec plus deux millions de voix populaires de moins que son adversaire ne peut devenir président dans un régime démocratique.
Moi, grand électeur (ou membre du Congrès ou du Sénat), je demanderais l'organisation de nouvelles élections, puisque le président élu, "menteur invétéré, prédateur sexuel, fraudeur en série et provocateur dont le discours raciste séduit le Ku Klux Klan et consorts" (3), s'avére un réel danger pour la paix dans le monde, déjà si mal en point.
Moi, grand électeur, je prendrais à cœur la responsabilité qui m'incombe en refusant de n'être qu'un presse-bouton au service d'un sociopathe dont la victoire n'a réjoui que les affairistes et les racistes.
Je ne connais pas ces grands électeurs. On peut rêver qu'ils se montrent vraiment grands et refusent ce président gonflé à l'helium. Mais l'époque est-elle encore à rêver?

(1) http://www.huffingtonpost.fr/2016/12/07/donald-trump-nomme-un-climato-sceptique-a-lenvironnement-et-un/?utm_hp_ref=fr-homepage
(2)  http://www.huffingtonpost.fr/2016/12/12/le-congres-a-majorite-republicaine-defie-donald-trump-et-ouvre-enquete/?utm_hp_ref=fr-homepage
(3) Masha Gessen, "Manuel de survie en autocratie", The New York Review of Books Daily, 10.11.2016, in Le Courrier international, 17.11.2016.
http://www.liberation.fr/planete/2016/12/03/en-caroline-du-nord-le-ku-klux-klan-croit-a-sa-renaissance_1532443

jeudi 15 décembre 2016

Cherchez l'erreur

La Médiathèque de Mons ferme ses portes (1).
Mons sera la seule ville wallonne sans médiathèque.
Mons est la seule ville wallonne qui ait été capitale européenne de la culture.
C'était en 2015.
Il y a un siècle.

(1) https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_mons-apres-41-ans-de-presence-la-mediatheque-ferme-ses-portes-a-la-fin-du-mois?id=9481128

mardi 13 décembre 2016

Où sont les hommes?

Pourra-t-on encore naïvement s'étonner du terrorisme qui nous frappe, quand on voit que nous (ou si peu d'entre nous - et ce "nous" est extrêment large) n'avons pas bougé pour sauver les habitants d'Alep du terrorisme qui les frappe? Comment pourrions-nous croire que ces massacres libres et notre passivité ne vont pas créer de la haine?
Nous - le reste du monde - avons laissé agir les terroristes al-Assad et Poutine, le Hezbollah, l'Iran. Les habitants d'Alep sont victimes d'un massacre organisé, auquel nous assistons en avouant notre impuissance. Des habitants sont bombardés, brulés dans leurs maisons, des enfants tués et nous sommes juste capables de dire que nous sommes désolés (1). Ces terroristes syriens, russes, iraniens qui agissent à visage découvert le font dans une quasi indifférence, sûrs d'eux-mêmes. Et de notre silence. Donald Trump et François Fillon, parmi d'autres, voudraient avoir des relations apaisées avec ce Rambo de Poutine qui agit à Alep comme il a agi à Grozny. En usant et abusant de la terreur. Le monde fait machine arrière, il est à nouveau aux mains des fous furieux.
Des spécialistes l'affirment (2): ce n'est pas Daech qui est combattu à Alep, c'est la population syrienne. Ce ne sont pas des Syriens qui y combattent des Syriens, mais des forces étrangères qui massacrent des Syriens. Et Daech, avec le ressentiment, légitime, des proches de ces populations exécutées de sang froid, ne fera que se renforcer.
Le boucher de Damas restera président, président d'un pays transformé en cimetière et en champ de ruines. C'est Cyniqueland qui se crée. Et s'étend.

Post-scriptum: merci à Nicole Ferroni pour son billet de ce mercredi matin sur France Inter.

(1) http://www.lalibre.be/actu/international/alep-ils-ont-brule-des-familles-dans-leurs-maisons-execute-des-enfants-et-tuent-tout-ce-qui-bouge-584fba62cd70bb41f08e420e
(2) Jean-Pierre Filliu notamment, dans le Journal de France Inter, 12.12.2016.

samedi 10 décembre 2016

Risque d'incendie

Il en est, cyniques, désabusés, défaitistes, ou simplement fatigués, qui disent que si l'extrême droite ou les populistes arrivaient au pouvoir, ce ne serait pas bien grave, que de toute façon ils ne pourraient pas faire grand chose, que la constitution, les lois nous protègent du pire, que l'économie de marché régulera les bêtises, que leur pouvoir restera très limité.
C'est oublier trop vite l'impact de ces partis sur une partie de la population qui n'attend que leur accession au pouvoir pour se sentir libre d'exprimer son rejet des autres.
Récemment sur France Inter, un journaliste hongrois expliquait à quelle vitesse la situation s'est dégradée dans son pays avec l'arrivée au pouvoir de Viktor Orban et de son parti et qu'une foi aveugle dans ses institutions ne suffit pas à protéger une démocratie trop vite démantelable.
En Grande-Bretagne, les débordements racistes se succèdent depuis la victoire du Brexit au référendum.
Aux Etats-Unis, la parole raciste, homophobe, sexiste, antisémite s'est libérée depuis la victoire de Dingo Trump. Et pas seulement la parole: les agressions se succèdent.
En France, dans des communes gérées par le F.N., ce sont des associations humanitaires qui sont menacées (1). Il semble qu'aider les autres soit considéré comme un acte de gauche. Donc inadmissible. Ce qui nous amène à nous interroger sur le sens du terme populiste. Visiblement, les populistes n'aiment pas le peuple. Sauf quand c'est pour le berner.
Comme l'indiquait hier Benoît Forgeat, dans sa séquence "La dérive des continents" (2), nous avons intérêt à préparer nos extincteurs. Si on élit des pyromanes, il ne faudra pas s'étonner de voir brûler la maison de nos voisins. Et la nôtre à sa suite.

(1) http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1630482-le-maire-fn-d-hayange-veut-chasser-le-secours-populaire-il-ne-nous-decouragera-pas.html?utm_source=actus_lilo
(2) à la fin de l'émission "28 minutes" (à +/- 40 minutes): http://www.arte.tv/guide/fr/068401-070-A/28-minutes

jeudi 8 décembre 2016

Insupportables hyènes

Question: Comment appelle-t-on le gîte de la hyène?
Réponse: Internet.
Après avoir lu sur les sites de la Libre Belgique et du Soir les articles saluant la mémoire  de Jacky Morael, j'ai commis l'erreur de vouloir lire les commentaires des lecteurs. La plupart sont des messages de condoléances, de sympathie, de tristesse. Mais quelques-uns sont cyniques, moqueurs, irrespectueux, grossiers, parfois répugants. Certains commentateurs en disent plus sur leur niveau d'humanité (extrêmement faible) que sur l'objet de l'article.
Signe des temps, ces gens si peu humains ne se cachent plus. Il y a deux, trois ans encore (1), les hyènes utilisaient un pseudonyme pour cracher leur bave. Aujourd'hui, elles affichent leur identité, sans complexe.
Sur l'un des deux sites que j'évoquais, un article évoque les magouillages d'un élu qui se serait fait rembourser ses vacances sous prétexte de congrès. Vrai ou faux, qu'importe, les hyènes n'attendaient que cet os sur lequel elles se jettent en glapissant. "TOUS les élus de TOUS les partis" font pareil", proclame l'une d'elles à qui est étrangère toute notion de nuance.
Les hyènes sont les petits soldats du populisme.

(1) A (re)lire sur ce blog, sur le même sujet, dans les mêmes circonstances (hélas) "Dany Josse et les hyènes", 5 mai 2011.

mercredi 7 décembre 2016

Jacky Morael

C'est un esprit brillant qui vient de disparaître. Jacky Morael est décédé. Vif, visionnaire, fin stratège, bon orateur, il a su populariser le message écologiste et amener son parti à des résultats peu égalés par d'autres. La vie n'a pas été tendre avec lui, mais Jacky a toujours été un parfait honnête homme (dans tous les sens du terme) au regard aiguisé et au discours parfois féroce. Même en retrait, il restait écouté et respecté.
L'ensemble de la classe politique belge lui rend un hommage mérité et qui apparaît sincère (1). Au-delà des mots, le meilleur hommage qui pourrait lui être rendu serait que tous les partis fassent - avant qu'il ne soit trop tard - de la lutte contre le dérèglement climatique et de la transition énergétique une vraie priorité, pour eux et pour l'ensemble de la société. Et de la planète.

(1) http://www.lesoir.be/1385469/article/actualite/belgique/politique/2016-12-06/sous-choc-politiques-saluent-memoire-jacky-morael-pionnier-d-ecolo
http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/l-ecolo-jacky-morael-est-decede-5846ee59cd70039fe624b43c

lundi 5 décembre 2016

Lundi brumeux

Lundi en demi-teinte. L'Autriche se teint en vert et l'Italie s'engage dans le brouillard.
L'Autriche et l'ensemble de l'Union européenne viennent d'échapper au pire. Le président autrichien sera le candidat écologiste, ce qui est une bonne nouvelle, et non pas son adversaire du parti d'extrême droite FPÖ, ce qui en est une autre. Mais ils ont quand même été 47% d'électeurs autrichiens à faire le choix de ce dernier.
Ici, les gentilles explications sur ces malheureux oubliés du système, ces perturbés par la mondialisation, ces méprisés par l'élite ne tiennent pas. L'Autriche est un pays prospère qui connaît un taux de chômage de 3,9% (alors qu'il est de 8,3% en moyenne dans l'ensemble de l'Union européenne). Les brillants analystes devront trouver d'autres explications à un choix aussi important pour un parti haineux.
En attendant, au vu des récentes (et effrayantes) surprises de ces derniers mois, il est rassurant de voir gagner un homme austère de 72 ans face à son concurrent de 45 ans qui sait utiliser tous les outils contemporains de communication.
En Italie, les électeurs ont sèchement rejeté la proposition de révision de la constitution portée à bras-le-corps par le président du Conseil. Une réforme des institutions est en débat en Italie depuis trente-trois ans, sans qu'aucun parlement l'ait menée à bien. Matteo Renzi avait promis de la réussir, mais quelle mouche l'a donc piqué pour qu'il soumette cette réforme à un référendum en en faisant une affaire personnelle ? Les Italiens ont été près de 60% à refuser le projet de Renzi. Mais est-ce vraiment à ce projet qu'ils ont dit non? Ou plutôt à la personnalité du premier ministre? Ou à sa politique sociale? Philippe Waechter, directeur de recherche économique chez Natixis relève que "sur les 100 districts au sein desquels le taux de chômage est le plus faible, le oui l'emporte à 59%", tandis que "pour les 100 districts ayant le taux de chômage le plus élevé, le non l'emporte avec 65,8%" (1). Bref, une fois encore, un référendum démontre toutes ses limites. Une fois encore, les électeurs, plutôt que de répondre à la question posée, utilisent le référendum pour dire leur insatisfaction au gouvernement.
La résistance au changement a dû également jouer. On la retrouve partout en politique aujourd'hui. Les ctoyens sont nombreux à exprimer, de manière virulente parfois, leur rejet de la casta, mais tout aussi nombreux à s'opposer au changement.
En embuscade se tiennent la Ligue du Nord et plus encore le Mouvement 5 Etoiles, étrange parti populiste "transgenre", eurosceptique, associé au Parlement européen à des partis tels que Ukip ou l'AfD. Il réunit le vote contre, anti-politica, anti-casta, mais avec un programme flou. Son chef, Beppe Grillo, a des attitudes d'autocrate refusant tout compromis (2) et a parfois tenu des discours anti-immigrés. (3) Tous ceux qui le soutiennent veulent du changement. Ils viennent d'en refuser un. 
Résumons-nous: c'est l'ensemble du système représentatif politique qu'il est urgent de modifier radicalement. Sous peine de rendre impossible tout changement. Tout vrai changement.

(1) http://www.lalibre.be/actu/international/voici-pourquoi-l-italie-a-dit-non-a-matteo-renzi-584580f0cd7003fc4011023f
(2) (re)lire sur ce blog "Clownocratie", 11 mars 2013.
(3) revoir l'émission "28 minutes" d'Arte de ce lundi 5.

vendredi 2 décembre 2016

Tout le talent de la doublure

Marine Le Pen ne m'a jamais fait rire. Je ne sais pas pourquoi. Son humour m'a toujours échappé. Mais cette phrase qu'elle a prononcée suite à l'annonce de François Hollande de ne pas se réprésenter à l'élection présidentielle m'a fait découvrir une femme pleine d'humour. Je viens d'avoir un fou-rire en l'entendant: "Je ne vais avoir que des doublures face à moi" (1). Et ça, c'est vraiment drôle de la part d'une fille à papa, véritable doublure, en blonde péroxydée, de son père. On la voit à chaque métingue de son Front familial ouvrir grands les bras, comme papa, en s'adressant au peuple de France, comme papa. Quel talent, cette doublure!

(1) France Inter, Journal, 2 décembre 2016, 13h.

Partir, c'est grandir un peu

Il est des décisions qui vous grandissent. Celle, courageuse, de François Hollande de ne pas se présenter à l'élection présidentielle de 2017 est de celles-là, elle témoigne chez lui d'une capacité d'humilité. Seuls ceux qui auraient été capables d'en faire autant peuvent lui jeter la pierre. Qui aujourd'hui en politique?
Certains disent le trouver pathétique. Il l'est bien moins qu'un ex-président de la République qui a tenté de revenir, à toute force, en se présentant en sauveur, alors qu'il s'agissait surtout pour lui d'éviter la Justice. Il l'est bien moins qu'une fille à papa, née avec une petite cuillère en argent dans la bouche, qui a été élevée dans un château, a hérité du parti de son père et a le culot de se décrire comme la candidate anti-système représentant le peuple.
La droite parle d'échec grave. Qu'elle crache toute la bile qu'elle a. Qu'elle se rappelle qu'en 2012 son champion Nicolas Sarkozy n'a pas hésité une seconde à se représenter alors qu'il avait réussi à agacer une bonne partie de la France, voir à s'en faire haïr.
Si Hollande avait annoncé sa candidature, les mêmes qui lui reprochent aujourd'hui de ne pas se représenter lui auraient reproché de ne pas écouter l'opinion publique qui, depuis longtemps et quoi qu'il fasse ou dise, ne le soutient pas.
Une bonne partie des citoyens critique - à raison - tous ces élus qui s'accrochent au pouvoir, pathétiquement, qui se croient indispensables, dont la prétention est sans limites. Difficile dès lors de critiquer un président de la République, ce monarque élu avec qui les Français ont toujours une relation d'amour-haine, qui décide de laisser la place.
Je n'ai jamais été dans le Hollande bashing, je l'ai souvent trouvé trop mou, trop indécis, reculant trop rapidement face aux oppositions de la rue. Mais il a aussi su tenir bon, se montrer opiniâtre dans d'autres domaines. Il a aussi dû faire face à une époque de changement de relation des citoyens à la politique. Tant d'électeurs rejettent aussitôt ceux qu'ils viennent d'élire pour en choisir de nouveaux qu'ils s'empresseront de huer. Comment être président dans une France dépressive dont le Café du Commerce est devenu le premier parti?
Barak Obama, avec une bien meilleure appréciation, a aussi fait les frais de ces condamnations à l'emporte-pièce. Ils n'auraient rien fait, ces présidents qui se trouvent sans cesse en butte à des parlementaires qui font tout pour les empêcher d'agir, à des citoyens qui réclament de tout changer mais descendent dans la rue dès que le changement s'annonce.
Il faudra bien qu'on l'admette, il n'y a pas d'homme providentiel. Il faut cesser de croire aux messies. Je sais, c'est dur à entendre. Surtout en cette période d'Avent.

Post-scriptum: à lire, sur son blog, le billet de mon frère Pierre, écrit suite à la lecture du livre des journalistes du Monde: http://www.pierreguilbert.be/hollande-lincompris/

L'édito de Laurent Joffrin dans Libération:
http://www.liberation.fr/france/2016/12/01/elegance_1532374
Le bilan de F. Hollande:
http://www.lalibre.be/actu/international/quatre-ans-et-demi-apres-le-moi-president-quel-est-le-bilan-d-hollande-58409b27cd707c9b300e9980