dimanche 28 mars 2021

Maudite soit la guerre

A Gentioux-Pigerolles, dans le sud de la Creuse, un monument aux morts pacifiste. Un gamin y tend un poing rageur contre la guerre 1914-1918 qui tua cinquante-huit gars de ce petit village qui compte aujourd'hui moins de quatre cents habitants . "Maudite soit la guerre" est la seule phrase qui figure sur ce monument en-dessous de leurs noms. Le Guide du Routard explique que ce monument n'a jamais été officiellement reconnu ni autorisé et qu'aucun représentant de l'Etat n'a jamais déposé de gerbe le 11 novembre au pied de ce monument qui dénonce la boucherie que fut cette guerre. L'Etat aime qu'on meurt en silence pour lui. Sans se plaindre.






dimanche 21 mars 2021

Le paradoxe de la gauche

On l'a écrit déjà: en France, les sondages sont inquiétants (1). Si l'élection présidentielle avait lieu aujourd'hui, la fille à papa Le Pen et Emmanuel Macron seraient au coude-à-coude au second tour. Le plus choquant est de lire que, face à ce duel, de très nombreux électeurs de gauche préfèreraient rester devant leur télé ou aller à la pêche que d'aller voter. Pas question de soutenir un candidat qui n'est pas le leur  et qui les a trop déçus et plus question - comme vingt ans auparavant - de faire barrage à l'extrême droite. Advienne que pourra. Le système français est pourtant ainsi fait qu'au second tour de l'élection on vote pour le moins pire. Ce second tour est celui de la dernière élimination. Et tant pis si le candidat choisi par défaut ne fait pas rêver. Mais ces électeurs veulent garder les mains propres. La pureté idéologique est leur valeur principale. Si Macron repasse, ce ne sera pas grâce à eux, disent-ils. Mais si Le Pen gagne, ce sera à cause d'eux. Certains, analyse Gérard Biard (2), parient sur la stratégie du chaos, pensant (de manière faussement naïve) que le peuple de gauche se réveillera si l'extrême droite arrive au pouvoir. Qu'à défaut de se mobiliser pour un projet politique, la gauche le fera pour s'opposer à la dynastie Le Pen.

"Permettre à un parti comme le RN d'exercer le pouvoir, c'est, écrit Gérard Biard, avoir la mémoire historique très courte et un sens de l'observation politique pour le moins défaillant. C'est être aveugle sur ce qu'est, concrètement, l'extrême droite. Il suffit de voir quels dégâts a faits, en seulement quatre ans, la présidence de Donald Trump, dans un pays où les contrepouvoirs sont autrement plus importants qu'en France..." Ceux qui sont dans le ni-ni (ni Le Pen, ni Macron) devraient effectivement prendre des leçons aux Etats-Unis: en 2016, la gauche et le centre n'ont pas pris suffisamment conscience du danger extrême que représentait Ubu Trump. En 2020, ils se sont mobilisés, non parce que Joe Biden suscitait leur enthousiasme, mais parce qu'il fallait stopper l'entreprise de démolition et de haine qu'incarnait Trump. Dans six ans, en France, les mêmes non-électeurs aux mains blanches devront-ils se mobiliser pour dégager la clone de Trump qu'ils auront laissé élire? 

Une bonne partie de la gauche n'a plus aujourd'hui de projet de société mobilisateur et s'axe principalement sur la défense des minorités, dénonçant le racisme, le sexisme, l'homophobie et même l'islamophobie. Certains, foulant aux pieds l'universalisme, soutiennent même le communautarisme et le relativisme culturel. Ils ne semblent pas vouloir se rendre compte de l'immense gâchis provoqué par un Trump ou un Bolsonaro qui ont réussi à diviser plus encore les sociétés qu'ils ont présidés. "Les gens ne réalisent pas encore tout à fait que nous vivons sous un régime d'extrême droite, affirme le réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho (3). Les militaires ne débarquent pas chez nous au milieu de la nuit, mais la destruction est insidieuse, et l'agression, permanente. Contre les femmes, les gens de couleur, les homosexuels, les artistes. Les actions sont moins spectaculaires, mais tout aussi redoutables, l'abandon et la déconsidération font vivre la population dans un état de dépression dont on peut voir les symptômes physiques partout (...). Le Covid et sa négation par le gouvernement, la négligence à l'égard de ceux qui souffrent ne font que renforcer la brutalité de l'époque."

Le Pen au pouvoir, ce sera le droit pour ses soutiens de se lâcher, de cracher sur les étrangers, les femmes, les homos, de les agresser. Ce sont toutes celles et tous ceux qui ne sont dans la norme qui paieront les premiers une présidence de Marine Le Pen. Et celles et ceux que la gauche considèrent aujourd'hui comme des victimes seront demain les proies d'un pouvoir qu'aura laissé s'installer une partie de cette même gauche aux mains pas si propres.

Reste à espérer, à défaut d'un système présidentiel renouvelé, un autre duel au second tour, une mobilisation de la gauche autour d'une personnalité rassembleuse et d'un projet de société fort. Mais on peut craindre que chacun y aille de sa candidature personnelle - MélenChe s'est déclaré avant tous les autres - parce que ce qui compte, bien sûr, c'est l'intérêt collectif et le succès de la gauche. Et qui mieux que chacun des candidat-e-s pour y parvenir? 

(1) (Re)lire sur ce blog: "Les loups regardent vers Paris", 4.2.2021.

(2) Gérard Biard, "Et si essayait Le Pen?", Charlie Hebdo, 10.3.2021.

(3) Laurent Rigoulet, "Le Brésil en est à un tel point d'absurdité!", Télérama, 17.2.2021.

jeudi 18 mars 2021

Culture universelle

Fatou Diome, écrivaine, née au Sénégal, vit en France depuis une petite trentaine d'années. Elle y a été  victime de racisme notamment de la part de la famille de son mari français, qu'elle appelle non pas sa belle-famille mais sa "moche-famille", ou encore d'une employeuse qui lui parlait en petit-nègre. 

Ses livres abordent souvent le dialogue entre cultures africaine et européenne. Elle vient de publier un recueil de nouvelles: "De quoi aimer vivre" (1). Parmi celles-ci, "Le vieil homme sur sa barque", hommage à son grand-père, pêcheur à Niodior. Elle dit avoir retrouvé ce grand-père dans "Le vieil homme et la mer" d'Ernest Hemingway. "Le taux de mélanine d'Hemingway je m'en fiche", dit-elle. "Quand on parle de l'identité d'un écrivain, je dis: foutaises! Parce que la condition humaine, les rêves, les révoltes que les grands écrivains savent nous faire partager rendent toutes les frontières poreuses. Hemingway m'a raconté le destin, la condition humaine de mon grand-père mieux que ceux qui mangeaient son poisson. Donc, il est devenu l'un des miens, c'est un de mes grands-pères intellectuellement, culturellement." (2)

Elisabeth Quin, qui l'interviewe, la fait réagir à la volte-face de cet éditeur néerlandais qui a renoncé à faire traduire un texte d'Amanda Gorman par une jeune écrivaine parce que cette dernière n'est pas noire au contraire de la première (3). "C'est lâche de renoncer, assène Fatou Diome, parce que fallait-il que Yourcenar soit noire pour que je la lise? Je suis partie dans des maisons de retraite en Picardie et j'en ai fait un roman. Fallait-il que je sois blonde aux yeux bleus pour pouvoir comprendre la solitude des personnes âgées, la vie de nos aînés dans nos maisons de retraite en France ou en Allemagne? Goethe n'a pas écrit que pour les Allemands, Victor Hugo n'a pas écrit que pour les Français et les Lettres sur l'éducation esthétique de l'homme de Schiller s'adresse à tous les humains sensibles à l'art et à la culture. Pour moi, la traduction, c'est une affaire de compétences. Point."

(1) Albin Michel. 

(2) https://www.arte.tv/fr/videos/097407-143-A/28-minutes/

(3) Sur ce blog: "Enfermée dans sa peau", 7.3.2021.

mardi 16 mars 2021

Vive la Covid-19

Les uns après les autres, les pays d'Europe de l'ouest, à l'exception à ce jour de la Grande-Bretagne, de la Belgique et de la Suisse, ont décidé d'interrompre l'administration du vaccin AstraZeneca. En cause: quelques cas de thrombose aux origines mal définies. Un pourcentage infinitésimal (*) par rapport au nombre de personnes vaccinées. Un peu partout, de nombreux experts estiment que la motivation de l'interruption de l'administration de ce vaccin est bien plus politique que scientifique et que les problèmes cités, pour lesquels jusqu'ici aucun lien de causalité n'a été établi avec le vaccin, ne sont rien par rapport aux avantages de ce dernier. C'est le principe de précaution érigé en loi absolue qui prévaut.

On l'a dit déjà: cette pandémie est une opportunité à saisir pour construire un monde meilleur, moins suicidaire, plus respectueux de la biodiversité et de l'humanité. Au nom de ce même principe de précaution, interrompons l'usage de la voiture. Elle provoque des accidents, des blessures graves et souvent la mort. Interdisons, pour la même raison, l'industrie nucléaire, l'usage des pesticides, la fabrication et la vente d'armes. Supprimons l'alcool, le tabac et toutes les autres formes de drogue. Et mettons en pause les religions. On a tant tué en leur nom. 

(*) 0,0002% de cas, selon Frank Vandebroucke, Ministre fédéral belge de la Santé.

samedi 13 mars 2021

Les chasseurs de pécheurs

Les censeurs, les purs, les décoloniaux, les identitaires rêvent d'êtres exemplaires, de modèles sans tache. Ils ont jeté à l'eau les statues de colons, liquidé des cérémonies de prix les artistes soupçonnés de crimes sexuels, empêché des spectacles et des expos qui les dérangent, appelé à licencier les profs qu'ils jugent coupables de ce qu'ils appellent islamophobie. Ces anges purificateurs sont les nouveaux juges, flingant qui ne pense pas comme eux, condamnant sans procès.

Il faut, disent-ils, débaptiser les artères de nos communes, les écoles, les centres culturels qui portent les noms de personnages autrefois illustres mais qui furent nuisibles. Les valeurs et les références ont heureusement changé et il n'est que normal qu'on jette aux oubliettes les statues d'esclavagistes et de dictateurs. Mais leurs excès les amènent à réécrire l'Histoire ou à n'en garder que ceux qu'ils ont choisis. Et tant pis pour ceux qui, pensait-on, avaient apporté une contribution positive à leur société. Tant pis pour Churchill, pour de Gaulle, pour Gandhi, pour Lincoln qui, même s'ils ont été des acteurs de paix, ont le grand tort de ne pas avoir été des êtres parfaits. Le moindre péché les conduit à la relégation, voire à l'enfer.

En janvier dernier, le Conseil académique de San Francisco a décidé de débaptiser de nombreuses écoles qui portaient les noms de présidents américains, de maires de la ville et d'autres notables, tous considérés comme racistes, conquistadors ou ayant eu un lien avec l'esclavage, le racisme ou l'oppression. Parmi eux, Abraham Lincoln. Son crime: n'avoir pas gracié 38 des 303 Sioux condamnés à mort par un tribunal en 1862. Peu importe que Lincoln, encore considéré comme le plus grand président des Etats-Unis, ait empêché que se crée dans le sud des Etats-Unis un Etat fondé sur l'esclavage des Noirs, peu importe qu'il ait signé le traité d'Emancipation qui mit fin définitivement à cet esclavage, cette absence de grâce le voue aux noires gémonies. "Selon la logique du conseil académique, toute offense liée au racisme, au sexisme, au colonialisme ou au non-respect de l'environnement contrebalance tout le bien qu'a pu faire quelqu'un", écrit le San Francisco Cronicle (1). Paul Revere et Thomas Edison figurent aussi sur la liste noire. Edison pour avoir "pris plaisir à électrocuter des animaux" et Revere, héros de la guerre d'indépendance, pour avoir - scandale sans nom - parlé, dans un poème, d'Esquimaux plutôt que d'Inuits. On était dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Au début de la deuxième moitié du XXe, j'avais un livre qui me faisait rêver, il s'intitulait "Imok le petit esquimau". Je suppose que j'ai droit au bûcher.

Les purs ignorent toute contextualisation. Ils rejettent toute personne qui ne correspond pas aux valeurs d'aujourd'hui, et surtout à leurs critères totalement subjectifs, ignorant l'Histoire, l'évolution des sociétés. N'y a-t-il donc pas d'historien dans le Conseil académique de San Francisco? "Pour faire de l'histoire, il ne suffit pas de rappeler, comme certains, les propos racistes et impérialistes tenus par Churchill, écrit Guillaume Erner (2). On trouvera toujours une phrase qui mérite l'échafaud. Churchill était plutôt moins raciste que l'Angleterre d'alors - le personne n'est innocent s'applique à tous ses contemporains, de Keynes à James Bond." Y a-t-il le moindre politique, le moindre penseur d'hier qui résisterait au feu nourri des purs et des décoloniaux? "Une fois que l'on aura condamné Colbert et Napoléon, mais aussi Tocqueville pour ses propos sur l'Algérie, à qui passera-t-on? Camus, pour sa timidité sur la question algérienne? Les décoloniaux, comme tous les radicaux, haïssent l'Histoire. Ce qu'ils aiment, ce sont les tribunaux." Mais des tribunaux sans procès où tout pécheur est d'office condamné à l'excommunication par les Torquemada d'aujourd'hui.

C'est difficile à entendre, mais il va bien falloir qu'ils l'admettent: l'être humain est imparfait. A Tournai, il y a quelques décennies, le quai Staline est devenu quai Sakharov. Juste retour de l'Histoire que le nom d'un défenseur de la démocratie pour remplacer celle d'un sombre dictateur. Mais en 1953 Sakharov a participé à l'invention de la bombe à hydrogène soviétique. Faut-il débaptiser le quai? Et éviter alors tout nom d'une personne? On peut imaginer donner aux rues des noms d'animaux, d'arbres, de fleurs, mais la nature est parfois d'une brutalité très humaine, pleine de prédateurs. Reste alors à donner des numéros à nos rues. On évitera toutefois le chiffre 1 pour éviter d'indiquer la primauté d'une rue par rapport aux autres. 

(1) Carl Nolte, "San Francisco bafoue l'histoire", San Francisco Cronicle, 30.1.2021, in Le Courrier international, 11.2.2021.

(2) Guillaume Erner, "Décoloniaux - Quand l'Histoire ne tient qu'à un boulon", Charlie Hebdo, 3.3.2021.

dimanche 7 mars 2021

Enfermée dans sa peau

La folie identitaire se propage. Elle est contagieuse. Elle inquiète. Quels gestes barrières nous en protègeront?

Lors de l'investiture du président Joe Biden à Washington le 20 janvier, la jeune poétesse Amanda Gorman a lu un de ses textes: The Hill We Climb. Texte unanimement salué et que les éditeurs du monde entier tiennent à publier. Ce qui implique, évidemment, de le traduire. L'éditeur néerlandais Meulenhoff a choisi pour ce faire Marieke Lucas Rijneveld, décrite comme une jeune écrivaine prometteuse. Mais qu'importe son talent? Elle est blanche et donc incapable de traduire un texte écrit par une noire. Ainsi en a jugé une activiste noire néerlandaise. Résultat: tant la traductrice sollicitée que l'éditeur ont jeté l'éponge, ce dernier allant même jusqu'à s'excuser pour ce choix malheureux. On pourrait ajouter que Marieke Lucas Rijneveld n'est pas américaine. Et se poser alors cette question insensée: un traducteur doit-il ressembler à la personne dont il traduit un texte? Pour ces activistes identitaires, peu importe la qualité d'écriture, la sensibilité, l'expression artistique, les compétences, l'intelligence, seuls comptent l'origine, le sexe, la couleur de peau.

André Markowicz, reconnu comme un grand traducteur du russe vers le français, relève (sur son compte Facebook) que l'activiste qui se prend pour une éditrice souligne "qu'Amanda Gorman n’est pas simplement noire : elle est aussi fille de mère célibataire, elle a eu des problèmes d’élocution qui ont fait croire à un retard mental. Peut-être faudrait-il en plus, s'interroge-t-il, que sa traductrice soit noire et fille de mère célibataire et ait eu des problèmes d’élocution ?... Ou le fait d'être noire suffit-il à comprendre une enfant noire qui a été dyslexique ? Et pourquoi une blanche, dyslexique ou non dans son enfance, fille ou non d'une mère célibataire, ne pourrait-elle pas le sentir ? Et que se passera-t-il si Amanda Gorman est traduite, je ne sais pas, en chinois, ou en japonais, ou en russe ? Il faudrait quoi, chercher une chinoise noire qui aurait été dyslexique dans son enfance ?"

Un livre écrit par une femme peut-il être traduit par un homme? Les textes qu'Arthur Rimbaud a rédigés à dix-sept ans peuvent-ils être traduits par quelqu'un qui en a cinquante? Un livre sur le véganisme peut-il être traduit par un omnivore? Un journaliste peut-il parler de handicap s'il n'est pas lui-même  handicapé? Un non croyant peut-il publier le texte d'un croyant ou inversement?

André Markowicz dénonce "cette idéologie de l'atomisation de l'humanité". Pour lui, "la traduction (...) est, d’abord et avant tout, le partage et l’empathie pour l'autre, pour ce qui n'est pas soi : ce que j'appelle la reconnaissance. (...) Personne n’a le droit de me dire ce que j’ai le droit de traduire ou pas (à part pour des questions de droits d'auteur, évidemment légitimes). Tout le monde, en revanche a le droit de juger si je suis capable de le faire. C’est-à-dire si je suis capable de partager ma lecture, mon empathie ; si je suis capable de faire entendre, par ma voix, la voix d’un ou d’une autre — sans la réduire à la mienne. Si ma voix est assez accueillante, assez libre pour accueillir d'autres voix que la mienne." 

Si on obéit à ces néo-censeurs - ce qu'a fait, hélas, l'éditeur Meulenhoff - un gouffre s'ouvre sous nos pieds. Au théâtre ou au cinéma, un rôle d'homme peut-il être joué par une femme, de blanc par un noir, de jeune par un vieux, le tout inversement? Un peintre peut-il représenter un paysage ou des personnes qui ne soient pas du pays dont il est originaire (ce qui pose la question des origines: un noir né en France a-t-il le droit de peindre un paysage du Sénégal?) ? Peut-on cuire une pizza si l'on n'est pas italien? Le peut-on si un de ses deux parents l'est? Et à quelle génération l'autorisation devient-elle caduque? Un chauve peut-il avoir un avis sur les coiffeurs? On voit où nous mènent ces censeurs, qui jouent au shérif et au juge: au repli, à la bêtise. L'assignation identitaire mène tout droit au racisme. "Juger de quelqu'un pour ce qu'il est, et non pour ce qu'il fait, est une des marques du racisme, affirme encore André Markowicz. Que le racisme soit anti-noir, ou anti-blanc, ou anti-ce-que-vous-voulez, c'est du racisme. Et tout racisme est détestable."

Post-scriptum: à écouter, sur le même sujet, le billet de Sophia Aram sur France Inter ce lundi 8 mars (8h55).

(Re)lire sur ce blog: "Chacun chez soi", 13.8.2018.