lundi 25 février 2019

Parlons pesticides

Rencontre avec Paul François,
Un paysan contre Monsanto, président de l’association Phyto-victimes



Vendredi 1er mars à 19h30 à la salle des fêtes de Lignac (36)
Organisation : Mairie de Lignac

Si l’usage des pesticides est à présent interdit aux particuliers, il reste cependant autorisé aux professionnels. Non sans risque pour la santé des riverains et, en premier lieu, des agriculteurs, viticulteurs et jardiniers professionnels.
Gravement intoxiqué en 2004 par un produit de la firme Monsanto, Paul François, agriculteur en Charente, a porté plainte contre Monsanto et gagné en 2012 et en 2015. Mais le combat judiciaire n’est pas terminé : en 2017, la Cour de Cassation a renvoyé l’affaire devant la Cour d’appel, estimant que le fondement ne serait pas le bon, à savoir non pas défaut d’information sur la dangerosité du produit, mais plutôt produit défectueux. Paul François est donc retourné affronter Monsanto au tribunal de Lyon le 3 février dernier. Les délibérés seront rendus le 11 avril.
Pratiquant une agriculture intensive conventionnelle, il n’aurait jamais imaginé que ces pesticides qui lui facilitaient la vie allaient aussi la détruire. Aujourd’hui, il a converti l’intégralité de son exploitation en bio, il croit à une agriculture performante respectueuse de l’environnement et du social. Il préside l’association Phyto-victimes qui vient en aide aux professionnels victimes des pesticides.
A l’initiative de la mairie, Paul François viendra à Lignac (36) le vendredi 1er mars à 19h30 (salle des fêtes, place de Lignac) témoigner de ce qu’il vit, de son combat contre les pesticides, de la manière dont il voit l’agriculture de demain. 

dimanche 24 février 2019

Des hauts et des bas

La France n'a jamais autant débattu que ces dernières semaines. Le Grand Débat national (1) initié par le Président de la République sous la pression des Gilets jaunes a, à ce jour, suscité près de 76.000 contributions de citoyens sur le thème de la transition écologique, 99.000 sur celui de la fiscalité et des dépenses publiques, 57.000 sur la démocratie et la citoyenneté et 59.000 sur l'organisation de l'Etat et des services publics. Si on y ajoute les compte-rendus des centaines de réunion organisées à travers toute la France et les cahiers de doléances ouverts dans les communes, on constate d'ores et déjà que ce Grand débat - qui se clôturera dans trois semaines - est une réussite, que nombreux sont les citoyens qui ont saisi l'opportunité qui leur est donnée de faire valoir leur point de vue. Reste évidemment à voir ce que fera le Gouvernement de cet immense brain storming.

Sur France Inter récemment (2), des G.J. affirmaient que ces débats ne servent à rien, qu'ils n'y sont pas écoutés. Y ont-ils réellement participé? On a des doutes. Ont-ils compris que ces débats ne sont pas des lieux de décision mais d'expression, de collecte d'idées? D'expérience, on a pu voir un peu partout des débats dans lesquels chacun peut s'exprimer librement. Même ceux qui sont fiers de clamer qu'ils n'ont "jamais voté en quarante-et-un ans" parce que "si les élections servaient à quelque chose il y a longtemps qu'on les aurait interdites", même ceux-là ont pu faire entendre leurs (absences d') idées qui se résument à un rejet de principe du politique, à de la grogne non argumentée. Quelques minutes plus tard, sur cette même France Inter, l'éditorialiste Thomas Legrand faisait part de son analyse d'un débat auquel il avait assisté la veille dans la région de Lyon. Un des intérêts de semblable débat, disait-il, est d'amener chacun à entrer dans la complexité des choses, à mettre des nuances dans ses analyses. Ces débats indiquent que les citoyens peuvent avoir des demandes parfois totalement opposées, que peu de propositions font l'unanimité et que le sens même de ces rencontres est de révéler la diversité des points de vue.

La plupart des G.J. ont apparemment décidé de bouder ces débats. Il n'y en avait aucun au débat organisé dans le village de Lignac récemment. L'un ou l'autre intervenant a dit comprendre une partie de leurs revendications, tout en prenant ses distances avec leurs excès. En fin de réunion, un maire a fait remarquer que, dans ce débat consacré à la démocratie et la citoyenneté, le référendum, revendication centrale des G.J., n'avait été évoqué par personne. Peut-être les G.J. préfèrent-ils se retrouver entre eux que de prendre le temps de confronter leurs points de vue à ceux d'autres citoyens. La démocratie implique le débat. 
Il y a peu, une série de députés appartenant à cinq groupes parlementaires différents ont fait part de leur souhait de voir relancée la taxe carbone, sous forme d'une fiscalité sur les produits non durables. Leur objectif: une fiscalité plus juste, plus équitable et écologique. Ils n'ont décidément rien compris, ont aussitôt hurlé des représentants des G.J. qui ne semblent pas voir qu'en réagissant de la sorte ils démontrent à quel point ils n'ont pas compris ce qu'est un débat.
Ils répondent qu'ils ne cessent de débattre entre eux. Dans un reportage télévisé récemment, on voyait en effet des G.J. discuter de manière très formelle sous une tente. On a déjà réussi à se mettre d'accord sur une revendication claire, affirmait l'une d'entre eux: Macron, démission!
On voit par là qu'il y a un sacré travail pédagogique à mener pour faire vivre et avancer la démocratie.

(2) France Inter, ."Le 7-9", 15.2.2019



lundi 11 février 2019

Changeons tout

Y a pas d'avance, comme on dit en Belgique, si on veut avancer, il va falloir bouger. Et pas qu'un peu. Tout changer en fait à nos modes de vie dévastateurs pour la planète et donc pour nous-mêmes. Consommer moins, beaucoup moins, et mieux, c'est-à-dire plus intelligemment. Et vivre différemment.
Selon le bureau d'études B&L (1), il faudrait - si l'on veut éviter une augmentation de température moyenne de 1,5°C dans le monde - interdire désormais la vente de véhicules neufs pour un usage particulier, l'accès des villes aux voitures à moteur thermique et la construction de nouvelles maisons individuelles, instaurer un couvre-feu thermique, interdire dès 2020 tout vol hors Europe non justifié (pourquoi uniquement hors Europe?) ou encore obliger tout travailleur qui habite à plus de 10 kilomètres de son travail à au moins deux journées de télétravail par semaine. Il faudrait fixer des quotas sur les produits importés (tels que thé, café ou cacao, par exemple), relocaliser la production textile, réduire de plus des trois quarts nos consommations de viande, transformer les parkings en potagers.
Bref, il s'agit de modifier fondamentalement nos habitudes: fini le temps de la sacralisation de l'économie libre et du marché tout puissant, fini le temps du véhicule individuel que l'on utilise pour un oui pour un non, fini la consommation de produits venus de l'autre bout de la planète, fini notre foi en une croissance salvatrice qui s'apparente pourtant à un cancer. Il s'agit surtout d'accepter que, pour la survie de l'humanité, on nous interdise ce qui nous tient lieu de confort. Même si ce confort nous tue.
Les auteurs de ces suggestions ne se font pas d'illusions: "faire accepter à la population un ensemble de mesures complet aussi ambitieux est improbable", estiment-ils, eux qui veulent plutôt nous "aider à comprendre l'ampleur des efforts à réaliser". Ce grand changement, à la fois de points de vue et de pratiques, disent-ils, "se heurtera à nos barrières cognitives et entraînera certainement des rejets massifs". Mais, ajoutent-ils, "ne rien faire serait pire".

Ils rejoignent là ceux qui sont convaincus que tout notre système s'effondrera un jour ou l'autre (et si ce n'est pas à court terme ce le sera à moyen terme). On les appelle collapsologues. Pour eux, la collapsologie est "l'exercice transdisciplinaire d'étude de l'effondrement de notre civilisation industrielle, et de ce qui pourrait lui succéder, en s'appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l'intuition, et sur des travaux scientifiques reconnus". Pablo Servigne et Raphaël Stevens (2), qui nous donnent cette définition, citent le scientifique Denis Meadows (3) selon qui ces quarante dernières années, alors que nous savions que nous courions vers le pire, "nous avons simplement continué à changer les raisons  de ne pas changer notre comportement".
Les premiers lanceurs d'alerte écologique étaient moqués. Peu nombreux sont ceux qui n'ont pas ri de René Dumont, candidat à l'élection présidentielle de 1974, caricaturé en clown triste ou en oiseau de mauvais augure. Dans ces années-là, on tentait de nous rassurer: il n'y a pas de limites au développement. Dans les années '80, rappelle Meadows, la question des limites pouvait être abordée, mais comme elles semblaient encore très éloignées, elles ne valaient pas la peine de s'y pencher. Dix ans plus tard, ces limites apparaissaient plus proches, mais le marché et la technologie allaient offrir des solutions de confiance. Depuis, le message dominant nous affirme que c'est la croissance qui nous apportera la solution, c'est elle qui nous donnera les ressources nécessaires pour affronter les problèmes.
De plus en plus, il apparaît que la croissance n'est pas la solution mais le problème. Mis à part les lobbies économiques et ceux qui les soutiennent, qui doute encore que nos ressources sont de plus en plus limitées et que leur exploitation mène l'humanité dans le mur?
L'effondrement arrivera, d'une manière ou d'une autre, les collapsologues en sont sûrs. La seule question est: quand? Demain ou après-demain? "Cela ne se fera pas en un jour. Un effondrement prendra des vitesses, des formes et des tournures différentes suivant les régions, les cultures et les aléas environnementaux. Il doit donc être vu comme une mosaïque complexe où rien n'est joué à l'avance." (2) A nous de nous y préparer, à faire preuve de réalisme, sachant que l'utopie a changé de camp. "Est aujourd'hui utopiste celui qui croit que tout peut continuer comme avant. Le réalisme, au contraire, consiste à mettre toute l'énergie qui nous reste dans une transition rapide et radicale, dans la construction de résilience locale, qu'elle soit territoriale ou humaine." Et c'est bien parce que nous ne voulons pas de catastrophe qu'il faut l'avoir à l'œil, sans se mettre la tête dans le sable: "nous faisons un pas de plus en constatant  qu'il sera très difficile de l'éviter, et que nous pouvons seulement tenter d'en atténuer certains effets".
Pablo Servigne et Raphaël Stevens nous invitent à sortir de chez soi dès maintenant et "créer des pratiques collectives, ces aptitudes à vivre ensemble que notre société matérialiste et individualiste a méthodiquement et consciencieusement détricotées au cours ces dernières décennies. Ces compétences sociales sont notre seule vraie garantie de résilience en temps de catastrophe".
Ces questions, fondamentales pour l'humanité et son avenir, seront-elles dominantes dans le Grand débat en France? On a des doutes. Les populistes font, à leur sujet, comme les ultra-libéraux (et, il faut bien le dire, la grande majorité des partis politiques et de la population) les mêmes gestes que les trois petits singes: surtout ne pas savoir. Et faire semblant de croire. A qui ou à quoi? Ni la technologie, ni la croissance ni un deus ex machina ne nous sauvera de notre aveuglement et de notre attachement au confort.

(1) https://www.marianne.net/societe/rechauffement-climatique-scenario-noir?_ope=eyJndWlkIjoiMWRhMjc0MDM2MDEzNTMyNzJkNjYxMmIyOWM2M2NiMDAifQ%3D%3D
(2) Pablo Servigne et Raphaël Stevens, "Comment tout peut s'effondrer - petit manuel de collapsologie à l'usage des générations présentes", Seuil, 2015.
A lire aussi: http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/748/pablo_servigne__qleffondrement_a_dj_commencq
(3) https://fr.wikipedia.org/wiki/Dennis_Meadows

vendredi 8 février 2019

Jeunes pousses et vieux délires

La Ministre flamande de l'Environnement vient de démissionner. Joke Schauvliege avait affirmé que les jeunes Belges qui ont pris l'habitude de manifester chaque jeudi pour l'amélioration du climat et donc pour la préservation de leur avenir sont manipulés. "Je sais qui se cache derrière ce mouvement, tant pour les manifestations dominicales que pour les marches des jeunes pour le climat. On me l'a aussi dit à la Sûreté de l'Etat. Je peux vous garantir qu'il y a plus, derrière tout cela, que des actions spontanées de solidarité pour le climat." (1) Bref, une belle déclaration dans l'air du temps, complotiste et  mensongère, digne d'un Ubu Trump. Déclaration d'ailleurs très vite démentie par le patron des services de renseignement qui affirme ne pas faire suivre les manifestants pour le climat. Elle a donc démissionné: "je n'ai pas voulu travestir la vérité, mais je suis allée trop loin", s'est-elle excusée tout en maintenant, si on la comprend bien, qu'il y a une part de vérité dans ses délires.
C'est cette même curieuse ministre de l'Environnement qui avait auparavant affirmé que "un arbre a toujours eu pour vocation d'être coupé". (2) Sans doute dans sa même logique, un chevreuil ou un faisan ne vit-il que pour être mangé, un terrain vague n'existe-t-il que pour être recouvert de béton ou des terres agricoles ne peuvent-elles qu'être transformées en zone industrielle ou commerciale.
Les populistes veulent en finir avec l'élite qui occupe le pouvoir. Comment savoir ce qu'est l'élite? Et quels sont les critères qui amènent à en faire partie? Joke Schauvliege y appartient-elle ? Si c'est le cas, il faut en effet se débarrasser de cette élite pour la remplacer par des gens intelligents. Juste intelligents, qu'ils appartiennent ou non à l'élite.
Dans un peu plus d'un mois (le 16 mars, nous indique Wikipedia), ce sera l'anniversaire de l'ex-ministre flamande de l'Environnement. Si quelqu'un veut lui faire un cadeau utile, il pourrait lui offrir "La vie secrète des arbres" de Peter Wohlleben. (3) Elle pourra y découvrir un monde qu'elle ignore, fait d'échanges, de liens, de ce qu'on pourrait même appeler solidarité. 
Elle comprendrait alors que les arbres sont comme les jeunes humains: ils ont envie de vivre.

Les jeunes invitent à une grève générale pour le climat le 15 mars et à signer leur pétition:
http://globalclimatestrikeforfutur.wesign.it/fr

(1) https://www.lalibre.be/actu/politique-belge/sous-le-feu-des-critiques-la-ministre-schauvliege-demissionne-5c59ab179978e2710e1256f0
(2) https://www.levif.be/actualite/belgique/marquee-par-de-lourdes-controverses-qui-est-joke-schauvliege/article-normal-1088499.html
(3) version française aux éditions Les Arènes, 2017.

mercredi 6 février 2019

Notre démocratie

Une démocratie ne peut vivre sans débat. Bien sûr, le président français qui entendait bousculer les vieux partis et l'ensemble du système politique aurait dû, dès le début de son mandat, ouvrir des espaces de dialogue, plutôt que s'instituer, de manière infatuée, comme un président jupitérien. Il n'ouvre le débat, depuis la mi-janvier et pendant deux mois, que sous la pression des Gilets jaunes. Mais il le fait. Le Grand débat national invite chacun à vider son sac (et on sait qu'il est sans fond pour certains) et surtout à émettre des propositions. 
Mais de très nombreux G.J. refusent d'y participer. La CGT fait de même, préfèrant rester dans une certaine tradition française: celle de la rue et des slogans. 
On a le droit de critiquer la forme de ces débats, mais d'une part chacun est libre d'en organiser, et d'autre part on a du mal à comprendre ceux qui se plaignent de ne pas être entendus et qui refusent les occasions de se faire entendre. Il y a, c'est vrai, mille raisons de trouver la démocratie imparfaite, mais ceux qui refusent de participer au dialogue se rendent inaudibles et donnent l'impression de vouloir rester dans l'entre-soi et de préférer conserver ces imperfections pour pouvoir continuer à grogner. 
"Quand partout dans le monde, écrit Télérama, des régimes brutaux plaquent leur main de fer sur les bouches dissidentes, et que nos propres institutions, rouillées, n'en finissent plus de grincer, déclarer pompeusement ce débat mort-né et refuser d'y participer semble irresponsable." Olivier Pascal-Mousselard rappelle les débats de l'Agora athénienne, du Forum romain, de la salle du Manège en 1789, d'Occupy Wall Street tout récemment. "L'audace, l'imagination et la responsabilité de chacun contribuaient grandement à (la) réussite (du débat). Ce serait un beau pari que la France, qui n'a pas - contrairement à l'Italie, la Hongrie, la Pologne, les Etats-Unis et tant d'autres - cédé le mégaphone à ses leaders populistes, permette enfin aux fragiles, aux sincères et aux taiseux de s'exprimer; que l'exigence de la réflexion l'emporte sur le ping-pong des opinions." (1)
Les sondages constatent que sur le plan politique le mouvement des G.J. profite d'abord et avant tout à une Marine Le Pen qui vivotait depuis son deuxième tour catastrophique de la dernière élection présidentielle. Son parti, RN-ex-FN, n'a pas la moindre idée de ce qu'est un débat. C'est un parti de chef.

Le maire de Ciron, en Indre, a organisé un débat auquel a participé une trentaine des 580 habitants de la commune (2). 5 % de la population. On ne nous écoute pas, se plaint une part importante des citoyens qui paraît avoir d'autres priorités que de venir débattre un samedi en fin d'après-midi. Le maire constate par ailleurs que "ce n'est pas si simple de réunir quinze personnes pour constituer une liste" pour les élections municipales. Parmi d'autres, une revendication dans ce débat: la prise en compte du vote blanc. Absurde, n'est-il pas? Des électeurs refusent de faire un choix électoral, estimant ne trouver aucun parti, aucune liste qui réponde à leurs attentes mais n'ont pas le temps ou le courage ou les deux de se présenter eux-mêmes au suffrage. Voilà qui me rappelle une anecdote (peut-être déjà rapportée ici): la maire d'un petit village de l'Indre se fait virulemment interpeller par un de ses administrés: "Vous ne pensez qu'à vous en mettre plein les poches!". Elle lui répond que si c'était là son objectif elle aurait choisi une autre activité que celle de maire rurale qui lui coûte plus qu'elle ne lui rapporte. Et elle l'invite, s'il est insatisfait, à se présenter aux prochaines municipales, bref, à prendre ses responsabilités. Réplique du grognon: "Vous rigolez? Si c'est pour avoir autant d'emmerdes que vous...".
Autre revendication dans ce même débat de Ciron: la possibilité de révoquer les élus. Elle existe pourtant depuis le début du sytème démocratique que nous connaissons. Elle s'appelle élection.
Encore faut-il y participer: les électeurs de Thizay, en Indre toujours, étaient invités dimanche dernier à élire, suite à des démissions, quatre nouveaux conseillers municipaux. Seuls un tiers d'entre eux se sont déplacés pour choisir leurs représentants (3). 
On voit par là que la démocratie, il ne suffit pas de la réclamer dans la rue. Elle n'est pas qu'un concept qui vit d'un claquement de doigt. Elle est avant tout une question de responsabilité personnelle.

(1) Olivier Pascal-Mousselard, "Débat, acte I", Télérama, 16.1.2019.
(2) "Grand Débat: Ciron donne le la", La Nouvelle République - Indre, 4.2.2019.
(3) "Un seul tour a suffi pour élire quatre conseillers",  La Nouvelle République - Indre, 4.2.2019.