samedi 20 juillet 2013

Pierre qui roule n'amasse pas réflexion

Va-t-on réduire les vitesses maximales sur les routes françaises? Un récent rapport le préconise. 
La sécurité routière et l'environnement y gagneraient. A 120 km/h sur autoroute, 80 sur routes normales et 30 en ville, les accidents seraient moins nombreux et le CO2 moins abondant. Mais le bon sens des spécialistes n'est pas celui des automobilistes. Oh la!, disent certains d'entre eux, n'allons pas trop vite. A prendre ce type de décisions, veulent-ils dire. "C'est n'importe quoi, il est plus dangereux de rouler lentement que vite", affirme un jeune conducteur (1). On espère qu'il roule mieux qu'il ne réfléchit.  Une réduction d'un seul pour cent des vitesses maximales entraîne une diminution de quatre pour cent du nombre de morts sur les routes, indiquent des études qui constatent aussi qu'un usager dit faible ne peut sortir indemne d'une rencontre avec une voiture si celle-ci roule au-delà de 30 km/h.
Le lobby des gentils automobilistes s'insurge déjà. Le changement, sera-ce maintenant? 

(1) JT de France 3, 18 juillet, 19h30.

Post-scriptum:
Nouvelle preuve du haut niveau de réflexion de l'automobiliste lambda qui n'envisage évidemment pas de diminuer sa vitesse: un lecteur de la Nouvelle République (2) estime que la diminution de la vitesse à 80 km/h sur route et à 120 sur autoroute va augmenter le nombre d'accidents et donc de morts "dûs à l'endormissement". Diable! Voilà donc un automobiliste parfaitement éveillé à 90 ou 130 km/h, mais qui s'endort à 80 ou 120. Un cas clinique intéressant.
Autre argument pour refuser de lever le pied: il polluerait plus en roulant moins vite. Un argument qui ne tient pas... la route. Voilà un an, traversant la Wallonie d'est en ouest (soit pas loin de 200 km), je l'ai fait par le chemin des écoliers: des nationales et des petites routes de campagne, limitées à 50, 70 ou 90 km/h. Résultat: une consommation moyenne de 3,2 litres/100 km.

(2) 30 juillet 2013.

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