jeudi 4 juillet 2013

A Monsieur Albert

Cher Monsieur De Tweede,
je comprends parfaitement votre décision de passer la main à près de quatre-vingts ans. Personnellement, un peu plus jeune que vous, j'ai décidé de faire de même. Il faut lutter contre le chômage des jeunes, que diable! Je n'ai qu'un regret: c'est que vous cédiez votre place à votre fils. Ne craignez-vous pas que cela soit vu comme du népotisme?
Si vous m'aviez consulté, je vous aurais conseillé de nommer à votre place le marquis de Motte. C'est un homme dans la fleur de l'âge, plein d'expérience. On le nomme déjà, dans sa baronnie, Wapiléon Ier. Devenant roi, il aurait donné du travail à un ministre-président de la Région wallonne, à un ministre-président de la Communauté française, à un vrai bourgmestre de Tournai et à quelques autres personnes qui se se seraient soucié de l'Eurométropole et de la Wallonie dite picar(d)esque.
Vous n'avez jamais été élu, Monsieur De Tweede. Vous avez bien raison, vous n'avez de compte à rendre à personne. Les électeurs sont versatiles. Voyez ce qui arrive dans le même temps à Monsieur Morsi, chef de l'Etat égyptien. Il a été élu voilà un an et aujourd'hui l'armée le "dépose" comme un vulgaire dictateur parce que le peuple, dont le changement d'humeur est une des caractéristiques, n'en veut plus. 
L'Histoire est aussi étrange que les peuples, Monsieur De Tweede, même si parfois elle hoquète comme ces moteurs que vous affectionnez.
Votre gentil fils vous remplacera aussi utilement que vous avez gentiment remplacé votre gentil frère à la tête de ce gentil pays.
Les journalistes affirment que vous allez devenir un citoyen comme les autres. Je vous souhaite la bienvenue dans la normalité, Monsieur de Tweede. Si vous avez besoin de conseils pour remplir votre déclaration fiscale, pour prendre le bus ou pour monter une tente, je suis à votre disposition.


1 commentaire:

gabrielle a dit…

Ce qui se passe en Egypte doit sans doute faire râler le Qatar. Qui a financé tous les islamistes dans les pays arabes et qui espérait peut-être "régner" sur une immense région allant du Maghreb au Mashreq.
Il faudrait quand même leur dire que les pétrodollars ne peuvent pas TOUT acheter. Surtout des jeunesses avides de réformes et de libertés.