mercredi 7 janvier 2009

Ces religions conquérantes

Par manque de temps, je n'ai pas pu commenter immédiatement le remarquable et courageux théma qu'Arte a consacré, le 9 décembre, aux menaces sur la laïcité en France et en Europe.
J'y viens enfin. Avec quelques extraits et commentaires.

Le premier documentaire commençait avec le cas de ce Français d'origine musulmane, athée, qui avait demandé à être incinéré après sa mort. Le tribunal a donné raison à son ex-épouse qui prétendait qu'il était musulman. Au grand dam de sa fille, il est enterré dans le cimetière musulman de Lille. Elle n'a pas pu prouver qu'il était athée! Donc, forcément, en fonction de ses origines, il est considéré comme musulman...!

Les élus politiques n'osent pas s'opposer aux poussées religieuses. "La crainte de ne pas apparaître comme complaisant, libéral, peut rapporter des voix", déclare un élu roubaisien.

"C'est Dieu qui guérit, le médecin ne fait que soigner", déclare un rabbin.

Les revendications des groupes religieux s'additionnent: piscines séparées hommes - femmes, nourriture adaptée dans les écoles, tenues vestimentaires, contenus des cours, etc. Et le rabbin qui obtenu une victoire s'empresse de l'annoncer à son collègue imam pour qu'il en réclame encore plus. Dans les écoles de Lyon, suite aux pressions de certains parents et même d'enfants de l'école élémentaire, les menus sont désormais végétariens, histoire de mettre tout le monde d'accord (?). Michèle Viannes: "on est dans le compassionnel. Céder, c'est accepter que les musulmans soient soumis à un groupe politique."

A l'hôpital, les cas d'attitudes violentes se multiplient: pas question qu'un médecin homme s'approche d'une femme même en souffrance. "Dès qu'on cède, on met le doigt dans l'engrenage", dit un médecin.
Et pendant ce temps, Tariq Ramadan déclare au congrès de l'UOIF que la lapidation des femmes adultères est une sentence juste, qui garantit la sécurité familiale.

L'émission suivante revient sur le combat des chrétiens intégristes pour faire inscrire dans la constitution européenne l'héritage judéo-chrétien. Sarko Ier reçoit Ben XVI: "les racines de la France sont essentiellement chrétiennes, on ne peut les arracher. Et l'instituteur ne remplacera jamais le curé pour faire la différence entre le bien et le mal."
Qui donc répliquait: "sous prétexte qu'on a des racines, on ne pourrait jamais devenir arbre"?
A Bruxelles, des fonctionnaires se retrouvent dans une chapelle pour prier ensemble pour que Dieu inspire la politique européenne.

François Bayrou: "qu'est-ce qui vous reste comme liberté quand les pouvoirs religieux et politique sont les mêmes?"
Denis Tillinac, journaliste, très proche de Chirac: "en France, on est en terre d'anti-chrétienté."

Dans le débat qui suit, Elisabeth Badinter dénonce ces politiques qui ont peur des fanatiques et qui négocient nos libertés. La journaliste allemande (d'origine musulmane) qui discute avec elle se dit prête à écrire un livre expliquant qu'elle n'a jamais voulu vivre dans un pays musulman et que ce livre s'intitulera "Adieu, l'Europe" si l'Europe continue à céder à la bêtise. "Tout cela n'a rien à voir avec la liberté religieuse ou la tolérance, dit-elle. Ce sont des gens qui utilisent la peur pour faire passer leur vision de la société." Le problème, c'est la majorité silencieuse qui permet un dangereux changement de nos sociétés.
"L'islamophobie? C'est expression d'un esprit critique, dit Elisabeth Badinter, pas une charge contre les musulmans." Il faut pouvoir se dégager de la prison dans laquelle les islamistes veulent enfermer les musulmans.
Les obscurantistes nous tirent en arrière, vers... l'obscurantisme.

Dans sa conclusion, le présentateur parle de "cette époque un peu bizarre"...

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