mercredi 23 avril 2014

Les esclaves du foot

Le Qatar prépare activement sa Coupe du monde de football. Pour ce faire, il a recruté des travailleurs un peu partout. Au Népal et au Kenya, par exemple. Ils se sont endettés pour effectuer le voyage jusqu'à cet eldorado qu'on leur promettait. Et les voilà esclaves, travaillant sept jours sur sept, dans des conditions innommables pour un salaire de misère qui ne leur est pas toujours payé. Les morts sont nombreux (1). 
Il se trouvera, on n'en doute pas une seconde, parmi les starlettes en culottes courtes qui jouent au ballon pour quelques millions d'euros par an, quelques joueurs anti-système pour dénoncer cette situation ignoble et refuser de cautionner par leur participation ce grand barnum assassin. Et des millions de supporteurs pour ne pas supporter de telles pratiques et fermer leur poste de télé durant trois semaines. A moins que le show goes on?

(1) Arte Journal, 24 avril 2014.

3 commentaires:

gabrielle a dit…

Combien de morts d'ici 2022?

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/02/17/plus-de-400-travailleurs-nepalais-morts-dans-les-chantiers-du-qatar_4367670_3218.html

http://www.theguardian.com/world/2014/feb/18/qatar-world-cup-india-migrant-worker-deaths

Grégoire a dit…

Ce sport porte (quand même un peu) en lui des germes de violence. Sur la radio de service public que j'écoute le matin, j'ai droit à des infos – pénibles et affligeantes de pauvreté sémantique – sur le foot tous les quarts d'heure, et j'entends les mots suivant : attaque, défense, tirs, coups franc, etc. Les rares fois où je tombe sur un match de foot à la tv, je reste toujours effaré de la violence des échanges physiques entre joueurs.
Les Russes sont à nos portes, et tout ce qui importe, c'est le minuscule fait d'être champion de la balle au pied, comme l'écrivait Pierre Desproges (qui, lui, me manque chaque jour...).

Michel GUILBERT a dit…

Un de mes fils, vers l'âge de 7 ans, s'est inscrit au club de foot du village. Où il a très vite appris à donner des coups de coude ou à faire des croche-pieds (discrets) aux autres. Ah! la noblesse du foot!