dimanche 27 décembre 2009

Petites réflexions de fin d'année

Comme chaque fin d'année, la presse jette un coup d'oeil dans le rétro de l'année écoulée.
J'en profite pour partager quelques réflexions.

La presse souligne la bonne tenue (sur le plan électoral) du Ps aux élections de juin dernier. Je me dis que le vrai talent d'un Di Rupo, d'un Demotte, d'un Magnette, c'est d'arriver à faire croire à la fois à certains que le Ps n'est plus vraiment socialiste et à d'autres qu'il l'est toujours. Bref, de balancer au centre.
Dans le Vif (18.12.09), Chantal Mouffe, professeure de théorie politique à l'université de Westminster, estime que "dans beaucoup de pays européens, les gens ont le choix entre le centre-droit et le centre-gauche, ce qui équivaut plus ou moins au choix entre Coca-Cola et Pepsi-Cola: le produit est le même, seul le nom diffère." Je suppose que le soutien sans faille du Ps à l'économie de marché et le credo de Demotte dans l'entreprise rassurent. Mais ne font pas avancer d'un iota vers un autre type de société.

La presse rappelle les débats en cours sur l'interdiction du port du voile et de la burqa. Je m'interroge sur les arguments qui pourraient soutenir le port de la burqa. J'en imagine deux.
1/ Quand naît un enfant, la grande question à trancher pour les proches est celle de savoir s'il ressemble plus à son papa ou à sa maman. Le bébé d'une femme en burqa ressemble forcément à son papa. Puisque sa maman ne resemble à rien.
2/ Le conjoint d'une femme en burqa peut la tabasser allègrement. Personne ne soupçonnera ses yeux au beurre noir ni ses lèvres tuméfiées.
Voilà donc deux grands avantages de la burqa, vus d'un angle masculin. Et d'un angle féminin?
Dans "adresse à celles qui portent volontairement la burqa", Elisbeth Badinter écrit: "Subversion, provocation ou ignorance, le scandale est moins l'offense de votre rejet que la gifle que vous adressez à toutes vos soeurs opprimées qui, elles, risquent la mort pour jouir enfin des libertés que vous méprisez."
Il y a bien quelques islamo-gauchistes qui s'offusquent qu'on puisse interdire cette bache qui ressemble si peu à un vêtement. Au nom de l'acceptation des différences. Devrait-on, au nom des différences, accepter des manifestations de fascisme, de racisme? *

Un conseil qui n'a rien à voir.
Ne dites plus: fours à chaux,
Dites: fours wapi.

* sur ce thème, lire "Vin, voile et burqa", publié sur ce blog le 22.06.09

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