lundi 7 novembre 2011

Le monde comme il va

Les informations régionales de France3 Nord - Pas de Calais (1) nous apprennent qu'un jeune prisonnier, détenu à Maubeuge, a été violemment frappé par certains de ses co-détenus. Il est dans le coma. On nous dit qu'il s'agit là d'un garçon très gentil et naïf. On se demande ce qu'il a pu faire de grave qui l'a condamné à quatre ans de prison. On apprend qu'il l'a été pour "détention et usage de cannabis". On se demande ce qui se passe dans la tête de juges qui envoient en prison pour de tels délits. On se demande si la justice a toute sa tête.

Toujours plus. Les productions de CO2 au niveau mondial ne cessent d'augmenter: + 6% de 2009 à 2010, pour arriver à un total de 9 milliards de tonnes. Les dix milliards sont à notre portée. Plus qu'un petit effort!

C'est la crise. Partout, on racle les fonds de tiroir, nous dit-on. Il faut faire des sacrifices. Une idée (pas très neuve, les fidèles lecteurs de ce blog le savent): supprimer toute dotation publique au Grand prix de Francorchamps. Le député wallon écologiste Bernard Wesphael a sorti sa calculette: depuis 2006, les pouvoirs publics wallons ont déboursé la coquette somme de 106 millions d'euros en investissements, exigés par les autorités de la Formule 1, et en épongements de dettes. C'est qu'il s'agit de sauver la fierté de la Wallonie, le plus beau circuit du monde. Pas encore de chiffres officiels pour cette année, mais le déficit du GP 2011 devrait tourner autour des cinq millions d'euros. Qui paie? La Wallonie, entendez par là l'institution Wallonie, enfin la Région wallonne (2). Donc nous. Mais ça vaut la peine: "un boulanger fait sur ces trois jours-là, un chiffre d'affaires énorme", a déclaré noss miniss de l'Economie walleonne, Jean-Claude Marcourt (3). Cinq millions pour faire connaître les pistolets et les couques de Wallonie, tout en faisant tourner en rond des bolides polluants qui n'intéressent pas grand monde, c'est pas de l'argent jeté par les fenêtres, c'est de la promo. Il n'y a que les mauvaises langues pour ne pas le comprendre.

(1) JT FR3, 5 novembre 2011
(2) Les changements de nom d'organismes, très à la mode sous l'ère Demotte (voir "Wallons, nous?", billet du 13 octobre dernier), ont visiblement été décidés à l'emporte-pièce. Une fois de plus. Dans un article intitulé "Ne pas brouiller l'image", Michel Delwiche explique (dans le Vif du 4 novembre) que "Rudy Demotte est si peu sûr d'être compris qu'il se sent obligé de parler de l'institution Wallonie. De la Région wallonne donc".
(3) Le Vif, 28 octobre 2011

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