mercredi 30 novembre 2011

Pathologies partagées

Il passe en trombe devant l'école, frôlant des étudiants qui ont le malheur de converser sur la voirie, à deux pas (pas plus) du minuscule trottoir. L'un d'eux lui fait signe de se calmer. Il fait marche arrière, sort comme un furieux de sa voiture et empoigne un des étudiants. Il en a assez de ces bougnoules, dit-il, sans que personne ne comprenne de qui il parle ni pourquoi il se met dans un tel état, qui apparaît second. Ou pire. Sa femme n'est pas en reste. Se montre aussi menaçante. D'ailleurs, elle a déjà agressé précédemment à coups de parapluie une étudiante qui avait le toupet de rire dans la rue et en plus de ne pas avoir la peau claire. Ce qui lui est insupportable. L'étudiante a dû se faire soigner à l'hôpital.
Le lendemain, il revient à l'école, s'en prend à la secrétaire. Un de ces jours, assure-t-il, il jouera aux quilles avec ces étudiants qui ont le culot de stationner sur la rue. Et tous ces bougnoules, ces Arabes, ces Français feraient bien de rester chez eux, plutôt que de profiter de l'argent des Belges.
Le policier qui enregistre la plainte pour menace et racisme se montre compréhensif. A son égard: si les étudiants gênent le passage, il y a de quoi s'énerver, estime-t-il.
On voit par là que la haine et la connerie ordinaires ont de beaux jours devant eux.

1 commentaire:

resiliation mutuelle a dit…

Cette haine et connerie engendrent des sanctions juridiques pourtant, même avec un petit coup de tête, ça peut dégénérer!