dimanche 5 septembre 2021

Sourires amers

Ici et là, en France, on voit fleurir des affiches avec la tête du polémiste d'extrême droite et ces seuls mots: "Eric Zemmour, président". Ses soutiens le voient déjà à la tête de la République. Fleurir n'est sans doute pas le verbe qui convient. L'homme au regard noir et au teint gris est aussi peu séduisant que ses propositions de faire machine arrière pour revenir dans un passé mythifié. S'il devait être demain candidat à l'élection présidentielle, on peut imaginer son programme de pleurnicheur sur la France qui n'est plus ce qu'elle fut et sur la fermeture des frontières à tout étranger. Mais l'homme, habitué de certains plateaux télé et plusieurs fois condamné pour injures et incitation à la haine, plaît cependant à une frange réactionnaire. En attendant, il sème la panique au RN-ex-FN. Sa candidature ne recueillerait sans doute qu'un pourcentage faible mais non négligeable, mais elle ferait perdre plusieurs points à Marine Le Pen, si sûre jusqu'à présent d'arriver au second tour. Robert Ménard, le maire d'extrême de Béziers, propose à Le Pen et à Zemmour de venir débattre (1). Mais Marine n'est pas la fille à papa en tous domaines. Piètre débatteuse, maîtrisant mal certains sujets, elle sait qu'elle se ferait mettre en boîte par le redoutable polémiste qu'est Zemmour. On ne sait si ce dernier est capable de sourire, il doit, ici, au moins ricaner. A gauche, on sourit de ce duel. Que faire d'autre quand on voit dans quel état elle s'est mise? 

(1) https://www.huffingtonpost.fr/entry/presidentielle-2022-ce-que-le-pas-de-deux-le-pen-zemmour-dit-de-lextreme-droite_fr_61332cdbe4b05f53eda84504






2 commentaires:

Bernard Tomasi Debeire a dit…

Bon, si les "méchants" se dévorent entre eux je ne pleurerai pas. Les allemands ont un joli mot pour dire ça : "Schadensfreude". L'extrême-droite ne se trouve donc pas actuellement en si bonne posture et elle va encore possiblement échouer de ses contradictions internes. Le grands écart dedans/dehors est très mauvais pour les ligatures..

Michel GUILBERT a dit…

Commentaire de Bernard Tomasi Debeire:

Bon, si les "méchants" se dévorent entre eux je ne pleurerai pas. Les allemands ont un joli mot pour dire ça : "Schadensfreude". L'extrême-droite ne se trouve donc pas actuellement en si bonne posture et elle va encore possiblement échouer de ses contradictions internes. Le grands écart dedans/dehors est très mauvais pour les ligatures..