lundi 4 octobre 2021

A.u. la fo.u.lle !

Voilà que l'on apprend (1) qu'un projet de décret en Communauté française de Belgique rebaptisée Fédération Wallonie-Bruxelles entend imposer l'usage de l'écriture inclusive tant à l'écrit qu'à l'oral. Depuis quand le politique se mêle-t-il de fixer les règles du langage ? Dans quel type de régime est-on alors ? Cette imposition nous donnerait un langage et une écriture moches, illisibles, inécoutables, impraticables, mais si politiquement correct.e.s qu'on se croirait dans 1984. La novlangue est l'expression d'une doctrine totalitaire. Y aura-t-il une police de la langue? Ce projet fait froid dans le dos.

(Re)lire sur ce blog: "Quotidien de la femme",  8.3.2018

(1) https://focus.levif.be/culture/livres-bd/decret-sur-l-ecriture-inclusive-mais-que-font-les-flic-quette-x-s/article-column-1475541.html

1 commentaire:

Bernard De Backer a dit…

Oui, j'ai vu passer ce projet de décret que je sentais venir. Autant d'autres aspects que le "point milieu" ne me posent pas trop de problèmes, même s'ils allourdissent la fluidité de l'écriture et de la parole, autant le fameux point m'exaspère. Comment l'exprimer à l'oral ? Et cela va parfois très loin dans les contorsions graphiques, comme "ielle." Et comment fait-on avec les "trans" ? Certaines langues y échappent car elles disposent d'un neutre, comme "mens" en flamand qui signifie "homme" au sens générique. Il y a quelques jours, je comparais "Droits de l'homme" (mensenrechten en flamand) à "Droits humains" et je réalisais que la signification n'est pas tout à fait la même. Dans le premier cas, "Homme" est le sujet et possesseur des droits, dans le second "humain" est un qualificatif, une qualité humaine des droits. Comme dans son opposé, "droits inhumains". Bon, je ne suis pas grammairien et certains (et certaines :-) ont sûrement produit des réflexions plus argumentées et subtiles. Mais j'attends le jour (proche à mon avis) où Le Monde passera à l'inclusif....