Il devrait être en prison et il dirigera, à nouveau, les Etats-Unis. La démocratie est décidément un drôle de bazar. Les électeurs américains ne pouvaient dire qu'ils n'avaient pas encore essayé Trump, cet ennemi des femmes, de la démocratie, de l'état de droit. Ils connaissaient l'énergumène, menteur patenté, agressif, égocentrique, inculte, grossier, provocateur, avide de pouvoir et d'argent. Un perdant revanchard qui a fomenté un coup d'état, un homme condamné par la justice qui trimballe de multiples casseroles. Ils savent tout cela et ils le réélisent.
Les réseaux qu'on présente comme sociaux ont charrié des tombereaux de fausses informations, d'injures, de vidéos truquées, alimentés par les ennemis de la démocratie pour précisément venir à bout de celle-ci. Et ça marche. C'est évident à présent : Trump est d'extrême droite. "Son souhait pas vraiment caché est de reprendre la présidence et de s’accrocher au bureau Ovale jusqu’à la fin de ses jours pour devenir le premier dictateur des Etats-Unis", affirme l'écrivain américain Jérôme Charyn (1). Trump avait annoncé une chasse aux sorcières parmi les "ennemis de l'intérieur" et qu'après ce 5 novembre ses adeptes, suprémacistes, masculinistes, évangéliques, cyniques et naïfs, n’auraient plus besoin de voter par la suite. "La Heritage Foundation, le plus puissant groupe de réflexion conservateur du pays, s’efforce de l’aider à atteindre ce but avec le « Project 2025 », un plan qui prévoit de se débarrasser de tous les employés fédéraux et de les remplacer par des trumpistes fidèles de façon à faire de la Maison Blanche le siège du pouvoir du président dictateur pour les années à venir." (...) Une fois qu’il aura regagné la Maison Blanche, il prévoit d’utiliser les forces armées pour tuer dans l’œuf toute forme de trouble à l’ordre public, voire de tirer sur les manifestants si les choses venaient à lui échapper."
Comment peut-on faire confiance à un tel individu ? Trump n'a aucun souci des autres. Seule compte pour lui sa petite personne. Sa réélection présage une catastrophe pour le climat, les réfugiés, les défavorisés, les femmes, l'Ukraine (2), le climat. Le monde courait à sa perte. Une majorité d'électeurs américains a décidé de le faire galoper.
(1) https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/03/jerome-charyn-romancier-le-5-novembre-pourrait-etre-la-date-de-la-derniere-election-legitime-aux-etats-unis_6373225_3232.html
(2) Poutine aurait esquissé ce qui ressemble à un sourire en apprenant la victoire de son ami. Ça ne lui était plus arrivé depuis la conquête de la Crimée.
(2) Poutine aurait esquissé ce qui ressemble à un sourire en apprenant la victoire de son ami. Ça ne lui était plus arrivé depuis la conquête de la Crimée.
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